swedish chef bork, bork, bork | pour ceux qui n'ont pas vu le film j'ai qu'en même oublié quelques détails importants rappellés ici:
le résumé:
Citation :
En patrouille au coeur de l'Océan Indien, le colonel Terry Childers se voit confier par son état-major ce qui lui semble n'être qu'une mission de routine: évacuer l'ambassade américaine au Yémen, devant laquelle ont pris place plusieurs centaines de manifestants. Mais sur place, Childers et ses hommes découvrent une véritable situation d'émeute. Après avoir essuyé un tir nourri et vu plusieurs de ses hommes frappés par les balles des tireurs embusqués, Childers décide d'ordonner l'usage de la force [il demande expressément à ses soldats de tirer sur la foule]. En quelques secondes, la riposte des Marines fait 83 morts et des dizaines de blessés. La diplomatie exigeant un responsable, Childers est un coupable tout désigné pour l'administration américaine. Pour le défendre devant le conseil de guerre, il choisit un ancien compagnon d'armes, le colonel Hays Hodges. Bien qu'étant un piètre avocat, Hodges accepte sa mission au nom de leur vieille amitié...
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la critique (c'est plus facile de copier/coller que d'écrire une tartine )
Citation :
"Vous avez déjà eu un Marine au cul ?"
Contrairement à ce que l'affiche pouvait laisser espérer, L'enfer du devoir n'a strictement rien à voir avec la série éponyme au générique célébrissime (Painted black, des Rolling Stones) diffusée en son temps par la 5, chaîne de télévision aujourd'hui tombée aux oubliettes. Et si l'on veut cerner correctement le thème de L'enfer du devoir, mieux vaut plutôt se fier au titre original, Rules of engagement.
Les règles de l'engagement, ce sont ces normes qui définissent avec précision les circonstances dans lesquelles un soldat américain est autorisé à ouvrir le feu contre un ennemi quelconque. Ce que William Friedkin entend ici démontrer, c'est que ces lois définies par les bureaucrates américains sont parfaitement inapplicables au milieu d'un combat réel: comment un soldat pourrait-il prendre le temps de réfléchir au bien-fondé de sa décision d'ouvrir le feu alors même qu'il essuie les balles de l'ennemi ?
Si l'intention de Friedkin peut paraître louable, ce qu'il en retire est en revanche beaucoup plus contestable. Parce que son héros tire sur des civils et non sur ses collègues soldats, parce qu'il se trouve en temps de paix et non au c¦ur de la jungle cambodgienne, comment réussir à suivre le metteur en scène dans sa démonstration? Il s'attache en effet à défendre des idées méprisables, aux abominables relents de racisme et de fascisme. Et s'il entreprend de dénoncer la raison d'Etat sur l'autel de laquelle est sacrifié son héros, c'est pour mieux exalter le nationalisme débile de l'américain moyen.
En outre, William Friedkin ne nous épargne aucun poncif du film de guerre rappelons que L'enfer du devoir se déroule en temps de paix ! : ni le Marine qui embrasse sa médaille de baptême avant de partir au combat, ni l'officier (Samuel L. Jackson) songeant, les larmes aux yeux, à utiliser son arme de service pour se faire sauter la cervelle plutôt que d'affronter ses juges, ni l'avocat de bas-étage (Tommy Lee Jones) qui affronte, le mention haut, un procureur aux dents longues. Autant de séquences parfaitement dignes de figurer dans les films de campagne de George Bush Jr, mais dont on voit mal l'utilité dans un film de fiction.
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la dernière scène est à hurler Message édité par swedish chef le 12-06-2003 à 23:17:00 ---------------
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