Voila encore une question stupide posée dans la plus pure tradition bidesque. Malgré tout, voici ce que le sujet évoque pour moi, dans le sens où il n'implique que ma perception sur ce qui m'entoure.
Je considère que les gens ont perdu la conception du temps. Qu'ils n'envisagent plus leur propre vie comme une très longue période qui bien utilisée est généralement à même de permettre tout un tas de possibilités. En clair, les gens courrent éperduement vers l'avant comme s'ils n'avaient qu'une dizaine d'années pour aboutir dans le meilleur des cas à leur idéal mais plus généralement, et dans le pire, sans avoir la moindre de leur objectif...
Le sous entendus est que mes contemporains trouvent plus d'intéret à "être" plutot que "devenir" et à "obtenir" plutot que "construire". Ca fait gagner du temps et dans un époque ou la moralité est devenu une notion totalement surranée, pourquoi se géner ?!
Je trouce ça bien triste et pourtant les preuves sont là : le monde s'adapte à ce rythme effréné. Partout on en voit les marques, restauration rapide, rencontres rapides, bientot parties-de-jambes-en-l'air rapides etc...
Pour moi ce que l'on gagne en rapidité ou y perd en saveur. A force de vouloir aller vite, on risque de se rendre compte trop tard que l'on s'est trompé de direction, ou de n'avoir pas profité des instants/évènements qui bien qu'ils soient nombreux, n'en demeurent pas moins précieux.
Autre exemple, lors d'une formation en entreprise, j'entendais une des participantes parler de l'orientation professionnelle de son fils. Elle en vantait les choix en précisant qu'en travaillant d'arrache pied une dizaine d'heure par jours minimum, celui ci serait en mesure de prendre une retraite rapide avec un paquet d'argent de coté. Je dois dire que ce genre d'optique me fait franchement horreur. Cette conception de la vie comme un sprint endiablé pour arriver premier d'une course qu'étant seul à parcourir chacun finira forcément en tête, est pour moi franchement pathétique. Le pauvre gamin finira probablement obnubilé par l'argent, détruit en cas d'échec, orgueilleux en cas de réussite, en tout cas épuisé.
Mais bon, chacun ses choix.
Alors selon vous, doit on mesurer sa vie au nombre des ses réalisations (quelle qu'en soit la conclusion d'ailleurs), ou à leur grandeur ? Ou peut être tout simplement que le résultat d'une vie ne se mesure pas ?