Une nouvelle année commence, nous avons le choix :
Nous résigner à la dictature de l'argent et à la régression sociale... ou combattre le capitalisme pour changer le monde !
On dit souvent que l'avenir appartient à la jeunesse. Et c'est vrai, la société du futur ressemblera à ce que les jeunes feront d'elle. Tout le problème, c'est que la société actuelle ne tourne pas rond. C'est un société qu'il nous faudra transformer de fond en comble si nous voulons laisser une planète vivable aux générations suivantes. Il suffit pour s'en convaincre de se rappeler ce qui a fait l'actualité au cours de l'année passée.
2005 : le capitalisme dans toute son horreur
Il y eu les événements les plus frappants, ceux qui ont fait la une des journaux télévisés.
On se souvient des 250 000 morts du tsunami, en Asie du Sud-Est, ou encore des 1 500 morts de l'ouragan Katrina, à la Nouvelle-Orléans. Catastrophes naturelles ? Pas seulement. Au Cachemire, la faim et le froid qui sévissent actuellement risquent de faire plus de victimes encore que le tremblement de terre, faute de secours suffisants de la part des pays riches. C'est la pauvreté dans laquelle on laisse croupir une si grande part de la population mondiale qui explique à chaque fois l'ampleur des désastres.
On n'a pas non plus oublié la poursuite de l'occupation de l'Irak par les troupes américaines et britanniques. La guerre pour le pétrole a continué. Et en Côte d'Ivoire, c'est l'armée française qui a tué, sans autre objectif que le maintien de la mainmise des capitaux français sur la région. Dans un cas comme dans l'autre, on a pu s'apercevoir que les pays riches savent débloquer les moyens financiers quand il y va de leurs intérêts.
Et puis il y a eu la barbarie, moins médiatisée, que le capitalisme engendre quotidiennement.
Quelques chiffres, fournis par l'ONU, en disent plus que de longs discours sur l'état actuel de l'humanité. En 2005, 1 habitant de la planète sur 2 a vécu avec moins de 2 dollars par jour. Sur un total de 6 milliards d'êtres humains, 1 milliard de personnes n'avaient pas accès à l'eau potable, 2 milliards n'avaient pas accès à l'éléctricité et 2,5 milliards n'avaient toujours pas accès à des équipements sanitaires élémentaires. La paludisme a fait 2,5 millions de morts, le SIDA 3 millions, alors que des moyens médicaux existent pour combattre ces maladies.
Comment une telle misère est-elle possible ? Les chiffres de l'ONU fournissent la réponse : en 2005, les 250 individus les plus riches de la terre possédaient à eux seuls autant que les 3 milliards d'individus les plus pauvres.
En d'autre termes, moins de 1% des hommes possédaient à eux seuls autant que 50% de l'humanité.
Ainsi, les richesses existent. Mais sous le régime capitaliste, elle ne profitent qu'à une minorité. La science, les techniques avancent, mais ni les Etats, ni les multinationales ne les mettent au service du plus grand nombre.
Face à un tel système, face aux catastrophes qu'il produit, on ne peut qu'être révolté.
L'avenir : transformer la société !
Même en France, l'un des pays les plus riches du monde, on a vu l'an passé des travailleurs pauvres mourir de froid, à la rue ou dans leur voiture. On a vu des jeunes, dans les banlieues, "foutre le feu", par désespoir.
Certaines nous disent qu'il faudrait attendre les élections de 2007 pour que les choses changent. Mais qui peut croire qu'un président ou un gouvernement avec une étiquette "de gauche" osera s'en prendre, plus que Chirac, Sarkozy ou Villepin, à la toute-puissance des capitalistes ?
L'avenir, c'est ne pas accepter le monde tel qu'il est. Et c'est compter sur nos propres mobilisations pour changer la donne. En 2005, heureusement, il y a eu des combats : celui des lycéens contre la loi Fillon et son éducation "à deux vitesses", ceux des salariés contre les privatisations, les licenciements ou encore les bas salaires.
Alors espérons qu'en 2006, les luttes se multiplieront, s'étendront, s'unifieront. Pour qu'on s'en prenne enfin à la loi du profit. Cela ne restera un vu pieu que si nous ne tentons rien.
Plus d'infos sur la lutte ouvrière : http://www.lutte-ouvriere.org/