Hello,
vue qu'au bout de 4 ans, j'aperçois le bout du chemin (non sans pertes et dégâts :-/ ),je vais me permettre de te répondre, mais donc avec mon expérience personnelle.
Contexte:
J'ai fait des crises d'angoisse suite à un drame familial (qui n'arrive jamais ).
En fait, il s'agit de la goutte de trop, la vague qui a brisé le barrage.
Crises d'angoisses où j'ai cru mourir de crise cardiaque/vertiges, et si je m'endormais, j'avais la certitude que j'allais mourir.
Ces crises d'angoisse était quotidienne, voire multiple dans la journée!
Erreur à ne pas faire:
Ma mère ayant fait une dépression, et étant devenue accro à ses médicaments, je me suis dis que j'allais faire (comme tu en as l'idée) une méthode soft: sophrologie et course à pied QUO-TI-DIENNE.
J'ai fait ça pendant 8 mois.
Mon psychiatre m'a dit qu'à cause de cela, mes crises d'angoisse s'étaient bien ancrées en moi.
J'ai mis 1 an à m'en débarasser (ne serait-ce que la peur éventuelle qu'elles reviennent).
Sachant qu'un RDV chez un psychiatre (spécialisé dans les crises d'angoisse) n'est pas instantanné, j'ai attendu 3 mois avant de pouvoir commencer ma thérapie.
Thérapie chez mon psychiatre:
la crise d'angoisse est le signe avant-coureur de la dépression (donc tu sais ce qui va suivre).
Une fois mes crises d'angoisse guéries, est donc arrivé la dépression.
D'abord personnelle, puis professionnelle, puis de nouveau personnelle (puisque professionnelle!).
Sachant que la dépression vient d'une perte (ou d'un deuil), j'ai fait un énorme travail d'introspection pour lister en détails les évènements de ma vie qui m'avaient marqué/choqué.
Etant devenu incapable dans mon travail, j'ai été mis en arrêt, puis j'ai demandé un changement de service (avec l'aide de la psychologue du travail et de la médecine du travail); car ces frayeurs, cette dépression m'avait affecté dans mon travail, j'étais devenu le boulet qui merdé (sans même comprendre ni voir ce que j'avais fait).
Ce qui m'a sauvé:
Ma copine m'annonce qu'elle me largue. Je m'en doutais, je m'y étais préparé, vu "l'objet" qu'elle avait subi pendant 3 ans 1/2 (et oui :-/)
Mais je n'ai pas réagi plus, j'avais encore trop de capacités de résistance interne, à m'isoler intérieurement pour me protéger.
Nous cohabitons toujours, car nous avions acheté un logement ensemble, toujours pas revendu.
4 mois plus tard, ma copine m'annonce qu'elle a qqn (soupcons qui se sont confirmés).
Là, mon corps n'a pas réussi à encaisser sans broncher: j'ai pleuré pendant 5 jours comme jamais je n'avais pleuré.
Je pleure encore dès que nécessaire, et j'exprime ce que je ressens.
Cette annonce, douloureuse, fut salvatrice pour moi.
Je n'ai pas pu nier cette réalité là, trop forte à encaisser, j'ai craqué, pour mon bien. Un peu l'idée du cri primal. Tout est sorti, je me sens beaucoup mieux.
Mes conseils seraient donc:
-pas d'automédication
-pas de médecine douce
-rdv psychiatre
-parler, exprimer, ressentir, ne pas refouler
-faire des groupes de soutien/discussion
Je n'ai malheusement pas de méthode, efficace ni rapide :-/
Juste mes erreurs, mais mon salut car franchement bien aidé et entouré.
Message édité par carcass le 19-04-2012 à 15:48:24