Le chanteur cubain Ibrahim Ferrer, révélé tardivement par le Buena Vista Social Club, est mort samedi à La Havane à l'âge de 78 ans.
L'ancien cireur de chaussures qui avait accédé à la notoriété mondiale a succombé à une crise cardiaque de retour à Cuba après une tournée européenne - il s'était notamment produit la semaine passée au festival Jazz in Marciac, dans le Gers, et quelques jours plus tôt à Barcelone et au festival des Vieilles-Charrues, en Bretagne.
"Il est mort cet après-midi et sera enterré lundi", a précisé Rosa Ramirez, employée de l'entreprise de pompes funèbres Calzada Funeral.
Son manager, Daniel Florestan, a précisé que le chanteur était rentré malade mercredi de sa tournée en Europe. "Il a été hospitalisé à son retour et son état de santé s'est dégradé", a-t-il dit.
Ibrahim Ferrer, que certains comparaient à Nat King Cole, était né le 20 février 1927 à Santiago, dans l'est de Cuba. Il avait fait de la chanson, et notamment de l'interprétation des "boléros", chansons sentimentales, son métier en 1941.
Dans les années 1950, avant la révolution castriste, il est l'un des chanteurs établis de Cuba et se produit avec des groupes réputés, dont celui de Benny More. Mais quarante ans plus tard, il est tombé dans l'oubli, vivant d'une maigre retraite qu'il complète en cirant des chaussures.
L'aventure du Buena Vista Social Club, à l'initiative du guitariste texan Ry Cooder, le tire de l'anonymat en 1997 et lui offre une seconde carrière inattendue, cette fois à l'échelle mondiale.
Comme Compay Segundo et le pianiste Ruben Gonzalez, eux aussi décédés, Ibrahim Ferrer avait enregistré des albums solos, en 1999 et 2003. Lors de son ultime tournée des festivals européens, qu'il avait baptisée Mi Sueno (Mon rêve), il interprétait des "boléros" qu'il envisageait d'enregistrer l'année prochaine.
Putain d'accord il était âgé, mais merde quoi
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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.