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NEW YORK (AFP) - Le meurtrier de John Lennon, Mark Chapman, qui purge une peine de prison à vie à Attica près de New York (nord-est), pourrait sortir de prison cette semaine après 24 ans passés derrière les barreaux.
Agé de 49 ans, Chapman avait été condamné à la prison à vie, dont 20 ans incompressibles, pour le meurtre de John Lennon, abattu de cinq coups de feu dans le dos alors qu'il sortait de son appartement à Manhattan le 8 décembre 1980.
Chapman doit passer devant la commission de libération conditionnelle de l'Etat de New York mardi ou mercredi, selon cette institution.
C'est la troisième fois que Chapman comparaît devant cette instance. Les précédentes requêtes de l'assassin de Lennon, en 2000 et 2002, avaient été rejetées. Lors de sa dernière réunion, la commission avait estimé qu'une libération de Chapman "déprécierait la gravité" de son crime.
La veuve de John Lennon, Yoko Ono, est opposée à la libération de Chapman arguant qu'il représente encore une menace pour elle et sa famille. Les fans de Lennon ont également mis en place sur l'internet une pétition pour demander que Chapman reste en prison jusqu'à la fin de sa vie.
"Chapman a commis un crime abominable, gratuit et sans scrupules. Il a tiré sur John Lennon qui lui avait donné un autographe seulement six heures plus tôt. Il mérite de payer en passant sa vie en prison", affirme cette pétition qui a recueilli 2.000 signatures. Certains signataires n'hésitent pas à menacer de mort Chapman s'il sort de prison.
En 1990, M. Chapman avait exprimé des remords pour son crime mais, en 2000, la commission avait noté qu'il présentait toujours le même désir de "gloire et de notoriété" qui l'avait conduit au meurtre.
Lors de la deuxième demande, la commission avait souligné l'attitude "très positive" du condamné, mais avait ajouté que les progrès dans un environnement aussi contrôlé et structuré "ne peuvent pas servir à prédire un comportement dans la société" s'il était libéré.
Dans un entretien accordé à la presse britannique il y a plusieurs années, Mark Chapman a affirmé qu'il était sûr que John Lennon lui aurait pardonné et aurait demandé sa libération.
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