Mon beau, mon grand Gérard, mon Gégé,
cette séparation aura été pour moi l'occasion de faire le point sur
notre relation.
C'est maintenant clair, j'ai mûrement réfléchi et tu es l'homme avec qui
je veux fonder un foyer et construire ma vie.
Mais la raison n'est pas tout, mon coeur aussi me crie de retourner vers
toi, car tu me manques, Gégé, tu me manques énormément. Je pense à toi
sans cesse, ton image brûle mes pensées.
Je sais, j'ai été injuste avec toi, je t'ai quitté parce que je ne
supportais plus que tu invites tes amis à regarder du foot à la télé en
buvant de la bière. Mais n'est-ce pas là une preuve de ton grand sens de
l'amitié, de ton grand coeur ?
Je regrette notre dispute lors de mon départ, et tous les mots blessants
que j'ai pu te dire. Je ne les pensais pas, tu sais comment on peut
s'emporter sous le coup de la colère.
Il faut que je t'explique ma relation avec Jean-Philippe. Je me suis
affichée partout en ville avec lui pour être bien sûre que tu nous
découvres un jour. Je revois encore la scène quand tu nous as trouvés
enlacés sur une banquette dans cette boîte de nuit, ton sang n'a fait
qu'un tour !
Qu'est-ce que tu lui as mis ! J'ai été le voir ce matin et le chirurgien
pense qu'il pourra sortir dans 4 mois de l'hôpital. Je vais commencer à
lui chercher une place dans un centre de rééducation tout de suite,
c'est le moins que je puisse faire pour lui. Tout ça n'était qu'une
comédie, une mise en scène !
Tu ne penses tout de même pas que je me serais éprise de ton meilleur
ami ?
C'était un test pour voir si tu m'aimais encore, je ne pouvais le
demander qu'à lui car il t'aime énormément, tu le sais, et il comprenais
la
situation. Ta réaction a dépassé mes espérances, je vois que tes
sentiments pour moi sont toujours aussi forts qu'avant et que notre
amour pourra repartir sur une base sûre.
Et plus que la raison, plus que le coeur, mon corps te réclame Gérard.
J'étais idiote de refuser toutes les choses que tu voulais me faire,
mais
qui n'a pas peur de l'inconnu ? Maintenant que je sais que tu es l'homme
de ma vie, je suis prête à m'offrir complètement à toi, à exaucer tous
tes
fantasmes, n'importe quand, n'importe où, n'importe comment. Notre
sexualité n'aura de limite que notre imagination, je saurai te
satisfaire.
Voilà mon Gérard, j'espère que tu comprendras à quel point je t'aime. Je
te supplie de me revenir, de me reprendre, pour notre bonheur commun.
Je t'embrasse sur papier en attendant de pouvoir de nouveau me serrer
dans tes bras.
Ta Myriam.
PS : félicitations pour avoir trouvé les 6 numéros du loto la semaine
passée, quelle chance tu as.
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"Jazz is not dead, it just smells funny" - Frank Zappa (1973)