Bonjour Johnny
Johnny Frachey : Bonjour.
S.B : Ton parcours.
Johnny Frachey : J’ai grandi dans une cité plutôt tranquille, mon éducation est un peu atypique. Mon père faisait parti « des gens du voyage », ma mère est plus prolétaire, basse-classe. J’ai toujours du lutter un peu pour m’en sortir, mais attention je n’ai pas eu une enfance difficile au contraire, j’ai toujours eu ce que je voulais, j’ai toujours été heureux mais on m’a appris un truc quand j’étais petit c’est que quand on veut quelque chose, que l’on veut réaliser son rêve, n’importe quoi, il faut s’accrocher pour l’avoir et ne jamais lâcher.
S.B : Mais tu as laissé tomber tes études en cours de route ?
Johnny Frachey: J’ai été jusqu’au DEUG après j’ai arrêté parce que je me suis dit : « ce n’est pas moi ça ». La chose que je voulais faire, la vie que j’ai toujours voulu c’est celle du combattant, allez au delà de la compétition, que ce soit un accomplissement personnel. Vous par exemple, vous aimez le cinéma, la photo, l’image…c’est une manière pour vous de vous exprimer, de vivre et bien pour moi c’est exactement la même chose à travers le combat.
S.B : Mais quel a été le déclic ?
Johnny Frachey : C’était durant ma deuxième année, un jour je me suis endormi dans la classe (rire) j’ai fait un rêve et je me suis vu à l’UFC, VERIDIQUE ! Le plus grand événement de combat libre au monde aux Etats-Unis, l’événement se passe un peu partout, peut-être qu’un jour il arrivera en France. Après ça je me suis dis « c’est pas possible je perds mon temps c’est pas ce que je veux faire ». Je me suis réveillé, un ami venait de sortir de prison, il n’avait pas de thune pour s’acheter les livres de la fac je lui ai dit « tiens je te les donne » je suis parti de la fac et je me suis entraîné toute l’après-midi depuis j’ai pas arrêté.
S.B :Tu as du bosser à côté pour te payer tes voyages.
Johnny Frachey : Oui à l’époque j’ai travaillé à Mcdo, Quick, je travaillais aussi sur les marchés pour me payer mes voyages au Brésil. J’ai pu rencontrer tous les plus grands champions actuels, je me suis entraîné avec eux, je les aidais à se préparer pour des compétitions pour te donner un exemple, ces mecs là c’est un peu les « Zidane » ou les « Messi » du moment. C’est vrai que ça m’a fait avancer plus vite et j’ai pu gagner du temps acquérir de l’expérience.
S.B : Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire ça, de faire ce choix de vie ?
Johnny Frachey : J’ai beaucoup été influencé par de grands combattant mais aussi par les films de combats, d’arts-martiaux, la discipline et les valeurs que ces arts peuvent vous apporter en tant qu’être humain, le faite de pouvoir se surpasser malgré un parcours semé d’embûche. Voir tous ces personnages, comme Rocky par exemple, qui traversent leur parcours initiatique ou après chaque coup dur que peut parfois leurs infliger la vie, ils se battent pour se relever.
S.B : Mener « la vie d’un combattant » c’est un peu péjoratif non ?
Johnny Frachey : C’est un peu particulier, c’est vrai que de prime à bord ça peut être très péjoratif après ça dépend comment on voit la vie. Si au départ j’avais dit aux gens que ce que je veux c’est devenir peintre, musicien…il m’aurait surement dit « ouai super c’est cool tu veux être un artiste… » Après si tu dis effectivement que ce que tu veux c’est mené une vie de combattant les gens peuvent te dire « tu vas t’prendre des coups, t’es malades, c’est que de la violence… » Mais non c’est un art comme un autre, c’est aussi des valeurs et par-dessus ces valeurs il y a l’abnégation. On a un objectif et pour atteindre cet objectif, il faut être prêt à faire des sacrifices pour y arriver.
S.B : Ton idée au départ c’était de pouvoir en vivre ?
Johnny Frachey : Non pas forcément, ce que je veux c’est pouvoir vivre la vie d’un combattant, à côté je travail, je fais parti d’une équipe de sécurité et je donne aussi des cours de boxe, de grappling…je ne suis plus dépendant du combat du coup c’est encore plus bénéfique puisque je ne combats pas pour vivre, je vis pour combattre et c’est en grande partie pour ça que l’idée de Vincent N.Van m’a séduit.
S.B : « One life, One fight » sera du coup presque une autobiographie ?
Johnny Frachey : Je ne peux pas trop vous parlez du scénario les auteurs tiennent à garder le secret, le film est prévu pour 2010 mais nous n’avons pas de date précise pour l’instant. L’équipe travail d’arrache pied et chaque jour est une nouvelle aventure.
S.B : Comment t’es tu retrouvé sur un projet « Madealone » ?
Johnny Frachey : Vincent N.Van est un ami d’enfance, on ne c’était plus vue depuis un bon bout de temps. Un soir nous nous somme croisés dans la rue, je venais juste de finir la sécurité dans un bar et c’est à ce moment que l’on a repris contact, je lui ai parlé de mon parcours et peu de temps après il m’a appelé pour me proposer ce fameux projet.
Suite de l’entrevue prochainement.
Propos recueillis par Sophia Brunissen.
Message édité par counter143 le 18-01-2010 à 01:31:24