La comédie de l'année! Une comédie unique, qui ne se prend pas au sérieux (si, ça veut dire quelque chose), le grand retour de Bill Murray! Evidemment, ce film n'est pas pour les beaufs; il est bourré d'humour au troisième degré, en permance décalé. Fondamentalement, ce film se fout totalement de la gueule du cinéma; il enchantera donc tous ceux qui ne prennent pas le cinéma au sérieux. Ni le commandant!
Je l'ai vu ce week-end à Paris. Salle comble.
Une grande partie du public est restée jusqu'au bout du générique, signe qui ne trompe pas.
Pour mieux comprendre ce film, on peut aussi se demander qui était Cousteau? Car comme toujours, la télé ne nous a pas dit la vérité; elle n'est qu'un spectacle. Comme presque tout désormais ("La société du spectacle" - Guy Debord). Quelques éléments:
"Cousteau, une biographie" Ed. Fayard - par Bernard Violet
Journaliste pendant onze ans à FR3 et TF1, Bernard Violet est aujourd'hui reporter-écrivain.
Chacun connaît Jacques-Yves Cousteau, l'homme au bonnet rouge, l'explorateur des fonds sous-marins, le cinéaste du Monde du silence, le visionnaire pessimiste d'un univers en lutte pour sa survie. Connaît, ou croit connaître ? Quand un flot de louanges accompagne les faits et gestes de ce moderne Captain Planet, bien malin qui pourrait en effet distinguer d'un simple coup d'il ce qui relève de la flagornerie, ce qui appartient à une légende cultivée avec soin, ou ne fait qu'exprimer la vérité nue. C'est le mythe Cousteau tout entier que cette première biographie publiée en France prend résolument à bras-le-corps. D'une enfance bordelaise à la découverte de l'univers sous-marin, des jours terribles de la guerre aux années Calypso, de la découverte du cinéma à l'utilisation subtile des médias télévisés, elle brosse du Commandant un portrait haut en couleur, critique souvent, surprenant parfois. S'il aborde sans biaiser les aspects les plus délicats - influence d'un frère aîné qui se jeta corps et âme dans la collaboration avec l'occupant nazi, arrangements cinématographiques, mise en scène et autocélébration de son personnage, aventures et mésaventures financières en France et aux États-Unis, édification d'un empire commercial et même... militaire ! -, Bernard Violet ne s'y borne pas, bien au contraire. Menée sans le moindre " parrainage " du Commandant, en France, aux USA, en Italie, au Portugal et à Monaco, son enquête nous montre un personnage complexe et inattendu. Un Cousteau bien plus passionnant que l'image pieuse qui tendait à prévaloir jusqu'ici.
<< Ici, nous n'avons toujours pas de logement. Nous sommes actuellement campés dans un petit pavillon d'une pension de famille sur la Corniche. Ce n'est pas gai pour Simone, mais il n'y aura d'appartement convenable que quand on aura fichu à la porte tous les ignobles youtres qui nous encombrent. >>
Lettre de Jacques-Yves Cousteau à Philippe Tailliez du 1er mai 1941, publiée en fac-similé par France-Soir le 17 juin 1999.
<< L'océan est un monde silencieux. Je ne crains pas de l'écrire malgré toute la publicité faite récemment aux bruits de la mer. Des hydrophones ont capté des clameurs sous-marines que l'on a vendues sur disques, à titre de curiosité, mais ces enregistrements sont grossièrement amplifiés. Ils ne correspondent pas à cette réalité marine que nous avons scrutée de nos oreilles nues. Il y a certes des bruits sous la mer, il en est même de fort intéressants, que l'eau transmet remarquablement bien, mais le plongeur n'entend rien qui ressemble au halètement des machines à vapeur. >>
Le monde du silence, Robert Laffont, Paris 1978, Pocket 4667, p. 199.
<< Cousteau, superstar
Tous les films racontent une histoire. Toutes les histoires se construisent autour de personnages. Quil sagisse dun film de fiction ou dun documentaire, le thème tourne autour de ce personnage. Homme, femme, animal ou nature morte, cest cet élément qui devient figure centrale.
Dans «A la recherche de lAtlantide», le sujet principal aurait dû être lAtlantide. Lomni-présence de Cousteau à lécran et dans les commentaires, relègue cette dernière au simple rôle de faire-valoir du commandant.
Après la mise en place du décor (les îles grecques, la mer, les dieux...) le héros surgit, avec son costume, de la cale du bateau, comme un diable surgit de sa boîte, dans son «habillage préféré».
Immédiatement, celui-ci entre en action. Avec deux compagnons, il plonge. Mais il ny a rien de plus anonyme quune combinaison de plongée. Alors, pour que le cameraman ne se trompe pas de sujet, Cousteau est le seul à ne pas porter de cagoule. Cela permet de le repérer plus aisément. On sait que pour le commandant, plonger est un plaisir physique, sensuel (7), mais peut-être que les images de Cousteau jouant avec une aplésie nétaient pas indispensables au propos. Insensiblement, on passe du documentaire au documentaire-fiction. La caméra ne découvre pas, elle met en scène. Et la simple mention, au générique de : «Histoire originale : Cousteau» confirme cette impression (8).
Cousteau ne sefface pas derrière son sujet, il le devance, loblitère, y fait écran. Quelque soit son interlocuteur, il simpose, coupe la parole, réajuste son bonnet ou se bouge discrètement pour toujours rester au centre de limage. «Très tôt, écrit Bernard Violet, ce personnage hors du commun a compris le rôle de la télévision. Elle lui apportera la renommée. Avec un sens inné du geste et de limage, il lutilisera comme un instrument de vulgarisation de la connaissance. Le petit écran sera pour lui ce que le tableau noir est à linstituteur. Un tableau à léchelle de millions de spectateurs.» (cf note 7)
«A la recherche de lAtlantide» nest plus un documentaire qui aurait pu être brillant sur la civilisation minoenne, la richesse des découvertes et la mise en valeur du travail, plus discret, des archéologues, mais lapologie dun homme imbu de lui-même. Cousteau, acteur, exhibitionniste se fait spectateur de lui-même.
Contrairement aux archéologues qui continuent de travailler avec discrétion sur les sites de Théra, Cousteau, superstar, a perdu le sens de lhumilité, comme les Atlantes avaient perdu celui de la raison. On finirait presque par souhaiter que le commandant et son bonnet rouge finissent engloutis par les flots.
Lorgueil démesuré dun Cousteau ne doit pas inviter à nier limportance et la qualité de ses travaux mais il doit nous aider à ne pas confondre les résultats avec les motivations. Il doit nous ouvrir les yeux. Une fois de plus la mythologie va nous apporter la solution.
Lorsquon analyse le personnage Cousteau et que lon connaît sa vie on est frappé par la similitude quil y a entre cet homme et Dédale. Tout comme le génial technicien grec, Cousteau a construit autour de lui une sorte de labyrinthe dont il sest plu à brouiller les pistes intérieures pour rester inaccessible, il a aussi été capable, comme son homologue crétois dinventer des machines pour accéder à son rêve.
Intelligent et ingénieux, Cousteau sest cependant peu à peu emprisonné dans son jeu de construction au point parfois den perdre sa lucidité. Ses nombreuses déceptions avec les orga-nismes chargés de le subventionner, ses déboires avec les dirigeants de notre pays auraient dû ramener lhomme à plus de sagesse. Mais Cousteau ne sait pas voir petit, cest cette fragilité qui le rend humain. >>
<< He had his critics. Some said he lacked scientific training. A biographer, Bernard Violet, said he mistreated animals during the filming of some documentaries, and that he once bought lobsters at a market in Marseilles and used them in a film about the Red Sea. >>
<< Biographer Bernard Violet noted that Cousteau often made racist remarks in private. >>
<< Le dernier des Cousteau
par Marion Festraëts
Jean-Michel est le seul rescapé d'une aventure dont son père fut le héros. Il en dresse un portrait qui se voudrait fidèle à la statue du commandant, mais révèle, entre les lignes, les blessures d'un fils et les revers d'une légende
Cherchez les sept erreurs. La silhouette n'a pas la même sécheresse famélique de chat maigre, mais la taille est identique. Le nez est pareil. Il y a la barbe en plus. Le sourire est plus rare, moins fulgurant - moins calculé, sans doute. Manque, surtout, le bonnet rouge. N'est pas Cousteau qui veut, quand bien même on porte le même nom. Jean-Michel serait plutôt le Cousteau qu'il peut, empêtré dans une succession chaotique, dépouillé des souvenirs de famille et de l'héritage spirituel d'une aventure dont le voilà seul rescapé. Son frère, Philippe, est mort en 1979 dans un accident d'hydravion. Sa mère, Simone, qu'on appelait «la Bergère», s'est éteinte en 1990, fauchée par un cancer qu'elle cacha longtemps. Jacques-Yves, JYC, le champion de l'Antarctique, le Captain Planet du Sommet de la Terre de Rio, la personnalité préférée des Français au coude-à-coude avec l'abbé Pierre, a tiré sa révérence en 1997. La Calypso pourrit dans le port de La Rochelle. Depuis sept ans, Jean-Michel remâche les joies et les blessures, fait le tri dans le legs touffu d'une vie en clair-obscur. Il publie un livre, Mon père, le commandant (L'Archipel), pour, dit-il, «rétablir la vérité, remettre les pendules à l'heure». Mais on ne sait pas de quelles horloges il parle, perdu entre l'amertume du fils mal aimé et son adoration intransigeante pour un père d'exception.
Simone, la mère se rêvait amiral. «Je suis le dernier des Cousteau à pouvoir raconter l'aventure de la Calypso et je veux donner aux historiens des éléments pour qu'ils fassent correctement leur travail, affirme crânement Jean-Michel. La presse a publié beaucoup de choses sur mon père, des biographes non autorisés ont écrit n'importe quoi, déformé la réalité.» L'homme, qui dit «vivre dans sa valise», a une façon très américaine de pester contre ces mémorialistes sans permis, ces journalistes non accrédités qui se sont octroyé le droit de raconter son géniteur. Qui se sont approprié la légende et prétendent disséquer sa superstar de père. Lui veut dire sa version, qui n'est pas toujours très différente de la leur. Mais s'en rend-il seulement compte? En filigrane, un peu malgré lui, il corrobore ce qu'il croit infirmer, relate des faits nus souvent plus corrosifs que la calomnie. «Je n'ai jamais été blessé», tranche-t-il, sec. Tout son livre exsude le contraire.
Sa vie à lui commence en mai 1938, dix mois après les noces de ses parents, le bouillant officier de marine Jacques-Yves Cousteau et la non moins pétulante Simone Melchior, qui se serait bien vue amiral, comme ses ancêtres, si elle n'était née femme. Le père de Simone est un ponte d'Air liquide, et les mauvaises langues ne se priveront pas, des années plus tard, d'insinuer que le jeune JYC n'a pas fait une mauvaise affaire en épousant cette beauté au caractère d'airain. Mais ces deux-là s'aiment et ne rêvent que d'aventure au long cours, de mer et de cinéma. Jean-Michel se défend de n'avoir pas été désiré, mais il convient que sa naissance précoce contrarie les projets parentaux. Philippe paraît, quatre ans plus tard, et l'aîné ne se prive pas de dire que, au contraire de lui-même, «un vrai Cousteau» à la silhouette longiligne et doté du «fameux nez Cousteau», son cadet ressemble à un Melchior au pif en «patate».
«Il n'avait pas foi en l'avenir. Moi, je suis un irréductible optimiste»
Les deux gamins poussent comme ils peuvent, galopant loin de l'école, du port de Bandol aux plages de Sanary. Leur père les réveille la nuit pour leur montrer les étoiles, leur apprend à nager comme des marsouins, les «jette à la baille» dès 4 et 7 ans, juste équipés du fameux détendeur dont il vient de déposer le brevet avec Emile Gagnan. Cousteau fait son premier pas dans la légende avec cette invention, qui révolutionne la plongée et fait de l'homme une grenouille. La guerre ne l'arrêtera pas. Il s'illustre par quelques faits de résistance dont Jean-Michel peine à conter les détails - Bernard Violet, biographe «non autorisé» (Cousteau, une biographie, Fayard), conteste leur authenticité et lui reconnaît seulement le cambriolage d'une délégation des fascistes italiens commandité par le vichyste Darlan, en 1941. JYC se sert surtout des relations sulfureuses de son frère aîné Pierre-Antoine, collabo grand teint, éditorialiste à Je suis partout, afin d'obtenir de la pellicule ou des laissez-passer pour continuer à plonger et à tourner. Comme Jacques-Yves n'a pas voulu désavouer son frère - condamné à mort en 1946, sa peine sera commuée en détention à perpétuité - Jean-Michel se refuse à réprouver son oncle: «On ne peut rien faire au passé, plaide-t-il. C'est l'avenir qui m'intéresse.»
L'avenir, à l'époque, c'est la Calypso, achetée en 1950 grâce aux subsides d'un mécène, sir Thomas-Loel Guiness. Avec elle, tout commence. Son vrai capitaine, son capitaine de coeur, sera Simone, la Bergère, dont Yves Paccalet, ancien de la Calypso et biographe «autorisé» de Cousteau (Jacques-Yves Cousteau dans l'océan de la vie, Lattès), raconte aujourd'hui qu'elle se vantait d'être «la seule femme de marin à attendre son mari à bord». Simone passe sa vie sur la Calypso, aux côtés de Bébert Falco, de Titi Léandri et des autres, pendant que ses enfants, rattrapés par la scolarisation, étudient aux Roches, un pensionnat huppé près de Verneuil-sur-Avre. Aux vacances, ils rejoignent la Calypso en avion. Sauf ce jour de décembre 1953, à Djedda, quand le bateau lève l'ancre sans attendre le zinc retardé des gamins, laissés en consigne chez l'ambassadeur.
Licenciement, procès... Une petite trahison qui en annonce d'autres, quelques années plus tard. En 1968, son père confie à Jean-Michel l'aménagement du paquebot Queen Mary en musée, avant d'abandonner le projet. Rebelote à la fin des années 1980, quand JYC s'emballe pour un projet de Parc océanographique Cousteau installé dans le trou des Halles. Un bide fracassant et d'un coût exorbitant, que le père fait entièrement reposer sur les épaules du fils. Jacques-Yves ne mâche pas ses mots dans les colonnes du Nouvel Economiste: «Ce n'est pas l'échec du parc, c'est celui de mon fils. Ce n'est pas parce qu'un gosse est né de votre sperme qu'il a les qualités pour vous remplacer.» Au début des années 1990, JYC le fait carrément licencier par son homme d'affaires. Comme il a fait virer les fidèles, ceux qui ont forgé la légende de la Calypso, les Titi Léandri, André Laban, Georges Alépée, sans même prendre la peine de le leur annoncer lui-même. Amère goutte d'eau qui fait déborder le vase: en 1996, il intente un procès à Jean-Michel, qui a eu l'outrecuidance d'utiliser son patronyme pour baptiser son club de vacances écologiques aux îles Fidji. Celui-là semble en vouloir davantage aux journaux, par lesquels il apprit la nouvelle, qu'à un père adulé.
Jean-Michel n'a jamais prétendu se mesurer à la statue du commandant. Jean-Michel, c'est un gamin qui pleure quand son copain, le dauphin de l'aquarium de Monaco, se suicide en se cognant la tête contre les murs du bassin. C'est un jeune homme qui devient architecte parce qu'il rêve de construire des maisons sous l'eau. C'est un fils fou d'amour pour ses parents, qui ne saura jamais «tuer» le père. C'est un sexagénaire qui n'a toujours pas digéré que l'homme au bonnet rouge épouse en secondes noces la femme qu'il planquait depuis des années, à qui il a fait deux gamins longtemps persuadés d'avoir affaire à leur grand-père. Ni qu'il se remarie un an après la mort de la Bergère, le jour anniversaire de la mort de Philippe. De ce frère mort, Jean-Michel dit que c'est la presse qui l'avait abusivement désigné comme successeur. Ceux qui les ont bien connus savent que c'était vrai. Bernard Violet confirme: «Philippe était de toutes les expéditions, alors que Jean-Michel, même s'il a notamment réalisé la très belle série de films sur l'Amazonie, était bien moins présent à bord. Il n'a jamais vraiment trouvé grâce aux yeux de son père, contrairement à ce frère ambitieux et vif d'esprit.»
Peu importe, à présent. Jean-Michel préfère rendre hommage à sa mère, dont tous les biographes, autorisés ou non, s'accordent à reconnaître l'immense contribution au succès de la Calypso. Il choisit de tirer un trait sur les dernières années d'un père qu'il ne comprenait plus, ce Captain Planet obnubilé par le succès et la gloire, obsédé par l'idée de devenir «immortel» - il a finalement été élu académicien en 1988. Il ne veut garder que l'essentiel: l'incroyable aventure. Le message écologique. Les inventions magiques, du célèbre détendeur aux «puces», ces submersibles de poche, en passant par les habitats immergés et les scooters sous-marins. A défaut de perpétuer l'oeuvre, cadenassée par Francine, la seconde épouse, il veut prolonger la mission. C'est bien le seul point sur lequel il convient s'être opposé à l'auteur de la charte pour les droits des générations futures: «Il n'avait plus foi en l'avenir. Moi, je suis un irréductible optimiste.» C'est aussi le nom d'un voilier. Pour enfant.
Mon père, le commandant
Jean-Michel Cousteau
éd. L'Archipel >>
<< Cousteau killed sea-life for documentaries, admits son
19.04.2004
By JOHN LICHFIELD in Paris
His name was indelibly linked to a wonderful technicolour world of marine life. But the legendary French explorer, Captain Jacques Cousteau, mistreated and even killed sea creatures while staging scenes for his films, according to a shocking new book by his son.
But Jean-Michel Cousteau, 65, who participated in many of his father's adventures, said such behaviour - although "intolerable" - was normal practice among wildlife film-makers in the 1960s and 1970s.
Captain Cousteau's reputation as one of the "fathers of environmentalism" should not be thrown overboard because of his occasional ill-treatment of dolphins, killer-whales and fish, first exposed by a US TV documentary in the 1980s, the younger Cousteau says.
"We wouldn't consider it for a second now. For him the ends sometimes justified the means. Isn't the important point that, at the end of the day, he served the cause of animals?"
Jean-Michel Cousteau, who appears in many of his father's films and TV programme, quarrelled with the underwater pioneer four years before his death in 1997. He has also split acrimoniously with Cousteau's second wife, Francine, who now directs the Cousteau Society.
In his book, Mon pere, le commandant (My father, the captain), Cousteau lauds the captain's legacy, condemns his stepmother for failing to keep the flame alive and suggests that his father lost the plot after his formidable first wife, Simone (Jean-Michel's mother) died in 1990.
"He started making terrible decisions, got entangled in pointless documentaries in which he was a token presence and started chasing honours, which he used to ridicule," Cousteau said in an interview with the newspaper, Le Parisien.
Jacques-Yves Cousteau invented the aqualung in 1943 and was the first to shoot a full-length movie under the ocean in colour. His 1970's TV series - The Underwater World of Jacques Cousteau - is credited with helping to spawn the environmental movement by generating awareness of the fragility and diversity of living things. His son says that the captain's devotion to marine life was sincere but he had the old fashioned view that it was the survival of species that really counted, not the welfare of individual creatures.
Since Cousteau's death at 87, his reputation has suffered a series of blows, including the revelation that he held anti-semitic views and enjoyed friendly relations, during the 1939-45 war, with the Germans and the Vichy regime. Two years ago there were reports in the French press that the Cousteau Society and foundation might be forced to close down, buffeted by financial problems and legal disputes within the Cousteau family over the rights to use the captain's name. In the book, the younger Cousteau claims that under his stepmother's direction the society and foundation has drifted aimlessly and the foundation's membership has fallen from 364,000 to less than 30,000 in seven years.
There have also been family battles over the fate of the Calypso, the vessel used in Cousteau's voyages for over 40 years. The former British minesweeper sank in Singapore in 1996 and was expensively brought back to France in a floating dry-dock. The ship has now been declared beyond repair and is rusting in the harbour at La Rochelle.
In a biography of the captain published just before he died, Bernard Violet expanded on the allegations of cruelty. Violet said that many scenes in early Cousteau films, which were passed off as shot in the wild, depended on using captured sea-creatures which were goaded over and over to perform as the script required. It was not unusual for creatures to die during filming.
On one occasion a Cousteau film showed lobsters in the Red Sea, which had actually been purchased live in a fish market in Marseilles.
Before his death, Cousteau admitted the allegations and apologised to his millions of animal-loving fans.
Jean-Michel Cousteau lives in Santa Barbara in California where he runs the Ocean Futures Society, an organisation which promotes sea exploration and underwater adventure holidays. Despite his criticism, he says that his father was "one of the first ecologists, in the modern sense. He awoke awareness of the dangers facing our planet ... He was a precursor, long before others, of the concept of sustainable development." >>
Message édité par Don Quidocte le 06-04-2005 à 16:37:57