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En quelques jours, le baril de pétrole a reculé d'une quinzaine de dollars. Une lueur d'espoir pour l'automobiliste.
Par les temps qui courent, les bonnes nouvelles sont extrêmement rares pour les automobilistes. Raison de plus pour qu'ils se félicitent du net repli du brut, d'une bonne quinzaine de dollars, constaté en fin de semaine dernière. En frôlant la barre des 130 dollars, le pétrole augure d'une détente des prix à la pompe, qui devrait survenir dans les tout prochains jours. Sachant qu'un délai est toujours nécessaire avant que les enseignes ne répercutent dans leurs stations-service les variations observées sur les marchés.
À combien exactement va se chiffrer cette baisse à la pompe ? De 3 à 4 centimes d'euro par litre, répondent les professionnels. Certes, il est encore trop tôt pour parler véritablement de repli, mais compte tenu des niveaux très élevés atteints par les carburants 1,46 euro en moyenne pour le sans-plomb 95 (SP 95) et 1,44 pour le gazole , toute baisse est bonne à prendre. Surtout quand il s'agit de prendre la route des vacances.
Peut-on s'attendre à un recul durable des prix des hydrocarbures ? « La volatilité des marchés pétroliers est telle actuellement que le moindre pronostic sur l'évolution des prix à la pompe devient un peu hasardeux » , souligne Jean-Louis Schilansky, le délégué général de l'Union française des industries pétrolières. Et de souligner au passage que le montant en valeur absolue des variations des derniers jours, une quinzaine de dollars donc, correspond presque au prix du baril voilà quelques années. Preuve qu'en matière d'énergie, la planète a vraiment changé d'ère. Depuis l'été dernier, c'est bien simple, le cours du baril a doublé.
Les Français ne roulent pas moins
Cette inflation du prix de l'or noir n'a pas, pour le moment en tout cas, changé les habitudes de consommation des Français. L'Ufip relève ainsi que les volumes de carburants vendus dans l'Hexagone pendant la période janvier-mai 2008 sont restés globalement les mêmes que de janvier à mai 2007. S'agissant du choix des carburants, l'orientation reste également similaire avec un recul des livraisons d'essence ( 6 %) et une augmentation de celles de gazole (+ 2,6 %).
Au passage, on rappellera que les prix du gazole sont aujourd'hui quasiment au même niveau que ceux de l'essence. Une véritable révolution pour les automobilistes dans l'Hexagone habitués, pendant des décennies, à rouler avec un carburant plus économique, bénéficiant d'une taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) beaucoup plus avantageuse que celle de l'essence sans plomb.
Si les Français ne roulent pas moins, ce n'est pas le cas des Américains. Dans son dernier rapport, l'Americain Petroleum Institute relève ainsi une baisse de la demande pétrolière de 1,4 % en juin (par rapport à 2007) et de 3 % sur l'ensemble du premier semestre 2008. Dans la mesure où le prix des carburants outre-Atlantique intègre beaucoup moins de taxes qu'en France, cela rend l'automobiliste américain beaucoup plus sensible aux variations des prix à la pompe.
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