Définition Topic de "l'absurde" :
l'absurde apparait à l'individu, dans l'impuissance à faire sens.

Quand il y a trop d'informations, ou que tout s'équivaut , l'absurde peut apparaitre

  Ecrire un livre , alors que tout à déjà écrit est-il absurde ?
   Que choisir quand une vie ne suffit pas à tout lire ?  

Quand nos capacité cognitives sont saturé ou que la situation d'offre pas de logique apparent

  Le sentiment d'absurdité (subjectif) peut apparaitre.

Observant comment les gens sont inégaux face à l'absurdité,
chacun y répond tellement différemment que j'aimerais connaitre vos trucs et astuces pour
ne pas finir fou en y adhérant, ni la refuser par le suicide.

Comment réagissez vous face à l'absurdité ?

RECETTE #0 : Rester stoïque, car la mort l'emportera un jour ou l'autre
RECETTE #1 : Délirer et entrer dans le jeu théâtral
RECETTE #2 : La substituer par un jeu de croyance a minima partagé

Donne toujours ta définition.

RECETTE #1 :  
 
délirer, et  face à l'absurde entrer dans le théâtral

Je ne trouve pas que l'absurdité soit délirante. Pour moi par exemple toutes religions sont absurdes, bien qu'elle soient instituées.

en effet nous allons devoir définir dans le cadre de ce topic que l'on met chacun derrière le mot absurde.

Absurde pour moi c'est quand ce qui est donné ne peut pas être utilisé pour donner (à minima l'illusion) d'un sens commun.

comment définirais tu le mot "absurde"  ?

RECETTE 2# :
 
Adopter, un jeu de croyance a minima partagé

 
Exemple concret de situation absurde et comment faire face, quelqu'un ?

Comment faire face à l'absurdité ?
 
facile: tu te met dans un meeting politique d'un extrem ou de l'autre, et voila, celui qui te fait face ....
 
 
PS: j'inclus en fait aussi les extrem centre

Exemple classique :
Eviter la mort par miracle à plusieurs reprises en temps de guerre (genre L.Wittgenstein dans les tranchées)  
 
Il en ressortira pour Ludwig, être sauvé in extremis au moment même où l'évidence même est de mourir, conduit inévitablement à la folie, ou à la croyance en une force extérieure...  
 
 
 
 

 
 
Je dirai plutôt qu'en constatant l'absurdité, d'une certaine manière on donne du sens à l'illogique. Comme si on admettait intrinsèquement dans le fait absurde qu'il vient pervertir la raison pure (ce par quoi une chose est possible, ou mieux, devrait être). Se balader à poil dans Paris n'est pas absurde en soi, tenter de boire un verre vide l'est absolument.

 
dans l'absurde il y a le fait de faire face à une logique à la quel nous n'avons pas part.... Ce qui absurde pour nous ne l'est pas forcement pour l'autre.
 
Dans ton second exemple  
"tenter de boire un verre vide"
c'est le verbe d'action "tenter" qui me donne la sensation d'absurdité,  
comme si tenter contenait déjà la notion d'échec de la raison, d'une chose déjà échouant à la raison par manque de contexte ....

Je cherchais juste un exemple de privation du sens qui ne soit pas modulable. Un genre d'action qui se révélera absurde quelque soit la culture, donc pour tout le monde. Ce qui va se révéler absurde pour soi et pour l'autre. Sachant qu'un buveur peut par simple distraction croire le verre plein, du coup c'est l'action qui est absurde et non pas le buveur.

l'absurde apparait à l'individu, dans l'impuissance à faire sens.

ça c'est sûr.

c'est un bon début !!!

Ce qui n'empêche pourtant pas le vide de verres pleins à se conduire ensuite de manière absurde, la démonstration qui faisait parfaitement sens à son début tout à coup implique la complication. D'où la question de savoir si l'absurde est quantifiable.

si l'absurde n'est pas quantifiable on est dans la merde... pour répondre a cette question.
 
 
Si la raison (faire sens) amène forcément à la barbarie  
 
peut t'on raisonnablement penser ?
 
Que l'absurdité (l'absence de sens) à une chance de faire commun

Donc si elle est quantifiable nous serions capables d'en fixer les limites, ce qui est absurde.

Non, la raison n'amène qu'à la raison, raison de plus pour penser raisonnablement et l'absence de sens ne saurait durer dans une projection collective organisée.

en quoi fixer des limites , ferait tomber l'absurdité ?  
 
Il me semble que l'absurdité tiens dans une mise en lien des "objets","idée" (et de ce que l'on en attend) plus que dans le fait même
 
 
 
pour la raison, hors du sens commun, les raison sont concurentielles il me semble... (mais on s'éloigne)

il n'est pas absurde de faire tanto pile tanto face avec une pièce.
 
Par contre on trouverait absurde que ce soit toujours pile qui sorte...  
 
car cela viendrait heurter nos attentes logiques  
d'une répartition égalitaire des chances...  
 
(en somme l'objectivité que l'on accorde au phénomène)

La limite est que tu ne peux déduire les propriétés d'un cercle par celles définissant un triangle, il n'y a pas de dérogation conceptuelle à cette idée. La raison a ses principes, comme dit Leibniz, comment peux tu espérer que l'absurde puisse en avoir ? Le pile ou face n'implique qu'une sorte de mécanique du hasard, pile peut en principe sortir indéfiniment, ce n'est pas absurde de l'imaginer. La chance est justement un principe inégalitaire par rapport à celui qui n'en a pas.

l'absurde dans le champs du sentiment, n'est pas forcément l'absurde dans le langage (écrit, logique etc...)

il semblerait qu'il n'y ait pas d'image objective de l'absurde... mais ce qui n'invalide en rien le sentiment d'absurdité ...

edit sur le coups :
 - ca me donne l'impression que l'absurde reviens à quel que chose d'inexprimable car il y a un manque quel que part dans la subjectivité, des mots, des idées, des images.. permettant de réduire le "chaos" et permettre une lisibilité/écriture/faire lien

L'absurde émotionnel ne chasse pas complètement le sentiment du réel en nous, je pense, sinon nous serions effectivement anéantis par cette situation inédite, ce moment où A se déplace sans devenir B. La perception d'absurdité, je le verrai plus comme une distorsion des repères qui rassurent plus que leur anéantissement, une impression qui résiste à notre idéal d'intelligibilité émotionnelle pur. En ce sens, je vois ça comme une confrontation au réalisme de l'échec . Nul n'attend qu'un fusillé meurt en riant et pourtant l'histoire en compte.  

Justement , nous nous drapons de grilles de lectures (croyances,cosmogoniques,legendes,doutes....)  permettant de discener des motifs même mineurs dans l'absurdité et ne pas se faire disloquer.  Et c'est notamment ce drapé qui fait  zone  tampon,(au delà de toute logique, ou objectivité) avant intégration.  
 
Selon ce prisme, le sentiment d'absurdité est dût aussi à un manque de motifs de lectures (de quelques nature qu'ils soient)
 
Penser le monde de manière magique, n'est pas moins absurde que de le penser de manière logique, ou de manière esthétique, ou même morale

d'autre part, je fais le paris, que la sphère de l'absurde (le non imagé, non imaginable, non pensable, traductible) est bien plus vaste que la sphère de ce qui à été déjà  (imagé, imaginé, pensé, traduit).
 
Ce qui ne me retire pas l'impression "absurde" que nous oublions de plus en plus d'images, de mots, de manière de penser le monde...etc... et que selon ce paris, l'absurdité (ou l'insignifiance) augmente de jours en jours.

oui et non. Notre inconscient collectif n'a jamais eu autant d'outils pour s'exprimer, mais il semble que notre conscient individuel a en proportion de plus en plus de mal à s'intégrer dans ce flux continu. L'ampleur de la base de données explose dans toutes les dimensions mais nous prenons conscience de n'avoir qu'une courte vie.

oui on a un problème de hiérarchisation de la donnée...  hiérarchisation  de moins en moins objective
et nous sommes aussi noyé dans un surplus de données insignifiantes
 
donc faire sens dans ce contexte est quasiment impossible, et donc ca devient même absurde de le cotoyer dans sa globalité