Bonsoir à tous et merci de lire !
J'ai commencé il y a peu un récit et je me demandais ce que vous en pensiez. Soyez francs, en restant constructifs évidemment !
Je n'ai pas de résumé pour le moment, alors si vous en avez un à proposer, n'hésitez pas !
Voilà un extrait du chapitre premier :
Neveliel se réveilla en sursaut. Elle n’avait jamais voulu s’endormir. La jeune elfe se redressa dans la faible lueur du feu et scruta la forêt hostile qui l’entourait. On ne voyait pas à plus de deux mètres. Aucun oiseau ne chantait, même pas le hibou ; les animaux ne chassaient pas et le loup faisait silence. Neveliel se sentait seule. Elle avait froid et la faim la tenaillait. De plus, ses yeux ne demandaient qu’à se refermer de nouveau. Elle avait dressé un modeste camp la veille, le premier jour de l’automne, avec les moyens du bord. Quelques heures auparavant, Neveliel avait quitté le village sans l’accord de son clan pour retrouvé son frère Enn, disparu. Dans son expédition, elle se retrouva seule, enfin presque.
A ses côtés, Callion grogna. Le jeune renard ouvrit ses grands yeux noirs et fixa sa maîtresse comme s’il ne la reconnaissait pas. Le visage de celle-ci s’attrista.
- C’est moi mon ami, lui chuchota-t-elle.
L’instant d’après, la première lueur de l’aube vint éclairer la forêt, une brume épaisse commença à flotter au-dessus des fougères. Neveliel jeta un coup d’œil autour d’elle, se leva et descendit du rocher plat sur lequel elle s’était endormie. Ses bottes de cuir s’enfoncèrent profondément dans la boue rougeâtre. Tout à coup elle se figea, un corbeau s’envola, et elle sursauta. Plus loin, Callion lui adressait un regard insistant et inquiet, puis s’éloigna du camp. La jeune elfe le suivit sans hésiter. Quelques craquements se firent entendre. A travers les arbres, près du camp qu’elle venait juste de quitter, Neveliel aperçut trois silhouettes sombres. Elle pivota, attrapa Callion et détala le plus vite possible à travers les bois.
Elle courait entre les arbres, dans les fougères, dans les ronces. Les arbustes lui arrachaient la peau des jambes. Sa cheville la faisait parfois souffrir, mais s’arrêter serait à la fois renoncer à sa liberté et mais aussi abandonner son frère. Quand elle fut à bout de souffle, elle s’écroula dans un marais brumeux.
Elle se réveilla en sursaut sur la berge d’une rivière, bercée par les rayons du petit matin. Elle fronça les sourcils : « J’ai dormi combien de temps ? Je ne suis pas dans la forêt des elfes, pourtant, je me suis écroulée là-bas, je crois… »
A ses côtés Callion se roulait dans l’herbe encore verdoyante en cette saison. Neveliel était fière de son renard, de son précieux compagnon. Les oreilles de celui-ci se dressèrent, il fixa le bois qui se trouvait à quelques centaines de pas de là, le regard figé. Là, derrière les bouleaux sans feuilles, des cavaliers tout vêtus de blanc, avançaient au trot sur leurs puissants destriers. Neveliel les observa avec méfiance.
« Mais qui sont ces cavaliers, que font-ils ici, au beau milieu des champs et à la frontière d’une forêt ? >> pensa-t-elle
Elle serra son arc, se mordit les lèvres et par réflexe sonda ses étranges créatures le plus discrètement possible.
« Des humains ? »
Elle sanglota et tomba à genoux. Ses larmes lui piquaient les yeux. Elle essuya ses joues, furieuse contre elle-même. Pourquoi se méfier de personnes qui ont enchanté son enfance ? Par le passé, la mère de Neveliel lui racontait des histoires avant qu’elle ne s’endorme aux côtés de son jeune frère. Ces histoires n’avaient qu’un seul et unique thème : les exploits des chevaliers d’Elune. Elle avança de quelques pas mais trébucha. Son ventre gargouilla, ses blessures la firent souffrir, et les Chevaliers disparurent. Elle perdit espoir quand tout à coup, elle entendit un courant de cris. Son renard aboya, quelques corbeaux volèrent dans le ciel.
« De la viande ! » pensa Neveliel en salivant.
La clameur qui lui parvenait était importante, sans doute s’agissait-il d’une belle proie. Un cerf ? C’était le plus probable à cette période de l’année. Sur le chemin qui la menait à son futur repas, Neveliel songea aux Chevaliers.
<< Peut être ont-ils croisé mon frère ? Ils connaissent peut être mon petit Enn ? Impossible, il a été enlevé… il est même peut être mort ...>>
A vos claviers !