"l'eau s'écoulait, douce sur mon visage,
des gouttes perlaient sur mon être sans âge,
le temps suspendu arrêtant son élan,
le temps suspendu arrêtant ses ravages.
Mon corps épuisé perdu dans ce brouillard
cherchait à renouer avec sa propre image.
Le réel fit l'arrêt, un arrêt sur image.
Etais-je encore en vie? Pourquoi étais-je ici?
Allongée sur un sol, aussi froid qu'un carrelage.
Mes lèvres de marbre plus jamais embrassées
revivaient sans cesse la scène du baiser.
Pourquoi faut-il croire les contes et ces histoires?
A t-on vraiment chercher à connaître la fin?
Ou préfère t-on y croire pour ne pas faire d'histoires...
On m'appelait la belle. La Belle au Bois dormant.
Fatiguée d'un sommeil qui dura trop longtemps,
je me suis réveillée. Personne autour de moi.
Un élan de panique me fit courir la-bàs.
Et j'attendis des heures à geler dans ses bois.
Saviez vous que jamais prince n'arriva jusqu'à moi?
Ni baisers. Ni prince. Seul les loups et le froid.
Qui voudrait raconter cette si trite histoire?
Un soir, et tous les soirs assis au coin du feu..
Personne ne voudrait croire à ce conte malheureux.
Alors j'attends.Qu'on vienne me chercher.
Et j'hante les bois avec mes chants légers.
Je ne suis plus si belle mais le temps en dormant
passe plus vite, croyez moi, quand on 800 ans."
Message édité par nathorlo le 27-11-2004 à 18:40:39