Pour alimenter le débat, voir le texte ci-dessous. Il est partisant mais c'est à travers celui là que j'ai appris cette nouvelle, c'est pourquoi je l'ai mis.
Après la Palestine, Herzl, père du sionisme, conquiert lhôtel de ville de Paris et réconcilie droite et gauche.
Par Zulficar et Houria Bouteldja
jeudi 6 juillet 2006
Le 21 juin 2004, nous apprenions avec consternation que le Conseil de Paris venait démettre à lunanimité des présents, Ump et Udf en tête mais y compris les membres du parti communiste et des Verts, le vu quune artère de la capitale soit baptisée du nom de Théodor Herzl, idéologue et véritable concepteur politique de lEtat dIsraël, mort en 1905.
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë tenait alors à se réjouir de cette proposition dont linitiative revenait à Jacques Dominati et Jacques-Yves Bohbot, membres de lUMP. Décidément peu au fait des réalités de lhistoire le maire en profitait même, sans rire, pour surenchérir, « T. Herzl a été un grand socialiste » (sic !). Néanmoins, il avait alors repoussé le choix et linauguration de lartère à un moment « plus apaisé ».
Pour M. Delanoë et le maire socialiste du 3eme arrondissement M.Aidenbaum « ce moment plus apaisé » est enfin arrivé. Aujourdhui 5 juillet (Herzl est décédé le 4 juillet 1904), véritable jour dinfamie, une place Théodor Herzl a bien été inaugurée à Paris dans le 3eme arrondissement à proximité de la station de métro Arts et Métiers. Au moment où la soldatesque israélienne entreprend une nouvelle, démente et meurtrière invasion de la Palestine, il va sans dire quune telle décision, au delà de son caractère indécent, est vécue comme une provocation par tous ceux qui ont à cur la dénonciation du colonialisme, mais aussi la réalisation du droit et de la justice pour tous les peuples. Cette opération moralement insoutenable et politiquement inadmissible laissera des traces.
Mais dabord qui est T.Herzl ? Vivant à la fin du 19eme siècle, son uvre est fortement teintée des idées racistes sur linégalité des peuples présentes notamment dans luvre dun Ernest Renan, fanatique anti-musulman bien connu. Mais il évolue aussi dans lesprit réactionnaire de la bourgeoisie nationaliste pangermanique tel quil prévaut à Vienne, capitale de lEmpire austro-hongrois. Cest dans ce contexte quHerzl, en opposition avec la pensée révolutionnaire française faisant des juifs des citoyens identiques aux autres, soutient contre la grande majorité de ces derniers qui jugent ses objectifs dangereux, lidée quils constituent eux aussi une race distincte ayant un droit de conquête militaire sur lantique Terre de Canaan et devant quitter Europe. Sil se présente comme lavocat de la solution nationale pour les juifs, cest dabord parce que, décrétant le caractère naturel, éternel et insoluble de lantisémitisme, il considère comme vain et aberrant le combat contre celui-ci. Partant de là, au moment de laffaire Dreyfus, il soppose aux dreyfusards, Zola et autres Jaurès pour lesquels ce combat anti-raciste est central. Il exhorte les juifs, et surtout les plus pauvres dentre eux, vivant en Europe centrale et orientale, à partir coloniser la Palestine plutôt que de lutter aux côtés des libéraux ou révolutionnaires européens. Il apparaît aux yeux de tous ses contemporains juifs ou non comme un provocateur, idéologue de la défaite et du renoncement. Rien détonnant dès lors quà linverse, il ait été considéré de façon bienveillante par tous les antisémites de son temps qui voyaient en lui celui des juifs « qui avait enfin compris les vertus de la séparation propre entre les juifs et les autres peuples. Cest donc en toute logique quil développe cette idée p.287 de « lEtat des Juifs », son uvre majeure : « Les antisémites seront nos amis les plus dévoués et les pays antisémites nos alliés ».
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