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Al-Qaïda menace la France après le ralliement du GSPC algérien au réseau
2006-09-14 10:47:22
PARIS (AFP)
Le numéro deux d'Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, a menacé la France dans son dernier message vidéo, en soulignant que le GSPC, une organisation algérienne alliée d'Al-Qaïda, sera l'"épine" dans la gorge des Français.
Dans une transcription de ce message à laquelle l'AFP a eu accès, et dont la teneur a été révélée jeudi par le quotidien Le Figaro, Ayman Al-Zawahiri annonce officiellement le ralliement du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à Al-Qaïda.
"Notre cheikh combattant (...) Oussama ben Laden m'a chargé d'annoncer aux musulmans (...) le ralliement du GSPC à Al-Qaïda", a dit Al-Zawahiri dans un enregistrement vidéo évoquant notamment les attentats du 11 septembre 2001 et dont des extraits avaient été diffusés lundi.
"Nous prions Dieu pour que cela soit une épine dans la gorge des croisés américains et français et de leurs alliés", poursuit-il.
Les messages de membres de l'état-major d'Al-Qaïda évoquant directement la France sont très rares : en avril 2004, Oussama ben Laden avait critiqué Paris pour l'interdiction du voile dans les écoles publiques.
Deux mois plus tôt, son numéro deux avait aussi estimé que cette interdiction était la preuve de "la rancune des Croisés occidentaux contre les musulmans".
Le GSPC, groupe créé par des dissidents du GIA (Groupe islamique armé) algérien à la fin des années 1990 avait pour sa part désigné la France comme "ennemi public numéro un" en septembre 2005.
"La France est notre ennemi numéro Un, l'ennemi de notre religion, l'ennemi de notre communauté", poursuit-il.
"Qu'il (le ralliement du GSPC) soit source de dépit, de tristesse et de chagrin pour les apostats (du régime algérien), fils traîtres de la France, et nous prions Dieu pour que nos frères du GSPC réussissent à affliger les principaux membres de la coalition croisée, et plus particulièrement leur vieux leader, l'Amérique vicieuse", a aussi déclaré le bras droit d'Oussama ben Laden.
Aucune réaction officielle, notamment du ministère de l'Intérieur, n'était disponible jeudi en milieu de matinée.
Le GSPC rejette la politique de réconciliation nationale du président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a permis, depuis sa mise en oeuvre le 28 février, la reddition de 250 à 300 islamistes armés et la libération d'au moins 2.200 personnes détenues pour "terrorisme".
© AFP.
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