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GRENOBLE - Un habitant d'Echirolles (Isère) a découvert un rat mort dans un paquet de pâtes acheté début juillet dans un supermarché mais le fabricant, la firme française Panzani, nie toute responsabilité.
"Peu après avoir acheté les pâtes, j'ai senti une odeur très désagréable dans ma cuisine. J'ai constaté que cela venait du placard où j'avais rangé mes macaronis. Et quand j'ai ouvert un des paquets, il y avait un rat mort puant à l'intérieur. L'odeur était insupportable. Des pâtes étaient incrustées dans le cadavre de l'animal. Il y avait du sang sur les parois du sachet. Ce n'était vraiment pas ragoûtant", a raconté à Reuters Pierre Tabourot.
Il appelle alors le service consommateurs de Panzani. "J'ai eu une dame au téléphone qui m'a dit en rigolant que les 33% de produit offert en promotion sur ces paquets de pâtes, c'était ce rat". Pierre Tabourot ne goûte pas l'humour et contacte le service qualité du fabricant.
Il reçoit six bons de réduction d'un euro cinquante et des paquets de pâtes. Puis un bon d'achat de 100 euros.
Mais Pierre Tabourot souhaite seulement des excuses. Un ingénieur qualité de Panzani vient alors à son domicile constater la présence de l'animal dans le paquet de pâtes et, après une première analyse, estime qu'il s'agit plutôt d'une souris.
"Je n'ai pas fait pratiquer une autopsie. Pour moi, il s'agit d'un rat", persiste Pierre Tabourot.
Panzani rejette toute responsabilité.
"Cette histoire nous paraît invraisemblable", déclare Thierry Maillard, le directeur qualité du fabricant. "Nos usines sont soumises à des règles sanitaires très strictes et à des traitements fréquents de dératisation. Nous produisons 200 millions de paquets de pâtes chaque année et jamais nous n'avons connu un tel problème".
Agacé par les démarches de Pierre Tabourot, le directeur qualité évoque "un possible chantage".
Panzani a invité Pierre Tabourot à visiter son usine de Marseille (Bouches-du-Rhône). Mais le consommateur d'Echirolles a refusé. "Ca ne sert à rien. Le rat se trouvait dans un paquet hermétiquement clos. Pour moi les choses sont claires. Je ne réclame pas d'argent. Je veux juste que Panzani reconnaisse son erreur".
Pierre Tabourot s'apprête à prendre un avocat avec son beau-père, Jean-Pierre Chanfreau. "Nous nous attaquons à un grand fabricant qui nous prend de haut mais nous ne lâcherons pas, nous en faisons une affaire de principe", indique Jean-Pierre Chanfreau.
Pierre Tabourot a renoncé à son plat favori : "J'adorais faire des gratins de pâtes mais j'ai été tellement dégoûté par cette histoire que maintenant c'est fini".
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