La loi lang : loi corporatiste contre le consommateur culturel

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Auteur	Sujet : La loi lang : loi corporatiste contre le consommateur culturel

sunrising

Amazon viens de se faire condamner pour ses frais de port gratuit, car cela est contraire à la loi lang sur le controle du prix des livres.

Mais a une époque ou l'on parle du pouvoir d'achat des consommateurs, que fait donc ici cette loi ? C'est la seule loi qui déclenche un controle des prix, empêchant un abaissement des prix induit par la concurence qui serait bénéfique pour le consommateur.

Il suffit de se promener sur amazon.com (la version américaine) pour voir des différences importantes (jusque 40%) entre le prix éditeur et le prix de vente réel. En france, on se mange forcément le prix éditeur (-5%, que tout le monde fait).

Mais a quoi servait cette loi à l'origine ? A garder le choix de ses lectures, que jusqu'au fond de la campagne, il puisse y avoir un libraire. Mais c'est une loi datant de 1981. Depuis, grae à internet (et amazon) en deux jour un livre, même relativement rare, peut être livré directement chez soi. L'avantage qu'elle apportait au consommateur s'est dissout, et elle n'a plus que des inconvéniants.

A quand la suppression de cette loi digne d'un pays communiste, que tous les lecteurs puissent retrouver du pouvoir d'achat ?

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abakuk

Cette loi a permis le maintien des librairies et de la profession de libraire, purement et simplement. Sans elle, il n'y aurait plus que des FNAC, Virgin et Cultura, sans parler des hypermarchés, avec toutes les conséquences que ça aurait eu sur le monde éditorial : disparition des petits éditeurs et des écrivains qui ne vendent pas suffisamment. Plus que du Paul-Lou Sulitzer chez Carrouf, wéééééé! [:xauhaus]

Il me semble qu'il y a un libraire dans le coin, faudrait lui demander... [:transparency]

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meriadeck

arme de distractions massives

sunrising a écrit :

c'est le running gag du mois ça?

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Acceuil

abakuk

Citation :

Par Marc Rees
PCINpact - Mercredi 12 décembre, 15h29

Les tribulations d’Amazon n’auront pas duré en matière de frais de port gratuits. Le tribunal de Versailles vient de condamner à 100 000 euros de dommages et intérêts, le site d’e-commerce pour ses pratiques de frais de port gratuits et de chèques-cadeaux en matière d’expédition de livre. La peine est accompagnée d’une astreinte de 1 000 euros par jour de retard, passé le délai de 10 jours à compter de la signification du jugement.

C’est surtout la résistance d’Amazon qui aura généré une telle rigueur dans ce jugement. « Cette décision survient après le jugement de première instance et l’arrêt d’appel favorables au SLF dans son action contre le site Alapage.fr (qui s’est pourvu en cassation) pour les mêmes raisons : la condamnation de la pratique des frais de port gratuits » explique le Syndicat de la Librairie Française. Les libraires « physiques » ont toujours vu d’un mauvais œil ces gestes commerciaux qui détournent sans mal le client vers ces solutions en ligne. La loi Lang de 1981 sur le prix unique du livre interdit sans ménagement ces manœuvres et toute résistance est logiquement sanctionnée.

Les questions dépassent les simples querelles de prétoires, et frappent directement la problématique de la survie des réseaux de libraires « physiques » et plus largement de la diversité culturelle : « La vente à perte est assumée par ces opérateurs dans l’objectif de capter des parts de marché ce qui déstabilise un marché déjà fragile. C’est une attitude prédatrice qui se révèle dangereuse et totalement contradictoire avec l’esprit de la loi sur le prix unique du livre qui vise à maintenir la diversité et la création culturelles. Le livre n’est plus qu’un instrument pour une domination commerciale dans une jungle ou les acteurs indépendants librairies comme éditeurs sont broyés ».

Et le SLF replace ces questions dans le monde de la musique : « Le récent rapport Olivennes concernant les œuvres musicales rappelle les mêmes problématiques quant à une gratuité qui n’est qu’une arme au service de la domination de nouveaux groupes industriels basés sur Internet ».

On comprend un peu mieux les tenants et les aboutisants de cette affaire. Et c'est vrai que la lier au pouvoir d'achat, c'est faire preuve de mauvaise foi. Les gens qui n'ont pas beaucoup d'argent n'achètent de toute façon pas de livres (ni d'autres bien culturels), ils ont d'autres priorités. Pour ceux qui veulent vraiment des livres, il y a les biblitohèques ou les collections de poche, qui sont très bien fournies pour des prix abordables.

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abakuk

abakuk a écrit :

Il me semble qu'il y a un libraire dans le coin, faudrait lui demander... [:transparency]

Ca y est, j'ai trouvé, c'est Bora Bora.

[:hurle] BORABORA!!!!!!!!!!!!!!!

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