Le terme warez est une déformation du mot anglais wares, bien qu'on y voie aussi une contraction de warehouses. On nomme ainsi la mise à disposition illégale de contenus protégés, que ce soit par Internet le plus souvent mais aussi par cédérom ou toute forme de copie de fichier.
Les contenus les plus piratés sont les logiciels informatiques, les jeux sur console, la musique, les films.
On appelle pirates informatiques ceux qui diffusent des contenus warez. Il aurait existé dans ce milieu des groupes s'apparentant à des organisations mafieuses. Les sites physiques de warez eux-mêmes n'appartenaient pas à des pirates : ceux-ci y avaient simplement installé clandestinement leurs quartiers, à l'insu des administrateurs du système.
Le manque à gagner dû à ces réseaux se compterait, d'après les éditeurs, en milliards d'euros, mais il n'est pas certain que ceux qui utilisent des logiciels piratés les auraient achetés, surtout concernant des logiciels commerciaux professionnels à plusieurs milliers d'euros la licence. Du reste, nombre de ces logiciels restaient inutilisés sur les disques durs de leurs « acquéreurs », qui les recherchaient en général pour l'anecdote et non dans un but de production (d'ailleurs impossible sans abonnement à un service après-vente).
Le vrai défi était dans la mise à disposition des zero-day, applications rendues disponibles le jour même de leur annonce de commercialisation officielle, voire avant. Ceux qui parvenaient à cet exploit (utilisant parfois des failles de sécurité bien connues et documentées d'UNIX) gagnaient une sorte d'aura dans la communauté des pirates, et l'accès à des cercles plus étroits dans cette mouvance.
Les Renseignements généraux surveillaient de près les opérations des pirates, infiltrant parfois (voir le Chaos Computer Club France) pour y nouer des relations. et obtenir parfois la « collaboration » un peu forcée de certains d'entre eux en échange de l'oubli de quelques peccadilles