Ecourter une période de préavis consécutive à une démission afin d'accélérer une carrière et saisir librement les opportunités qui se présentent? Supprimer ce même délai inclus dans le cas d'une procédure de licenciement afin d'éviter de " casser une dynamique " et conserver un bon potentiel compétitif sur le marché de l'emploi?Quel qu'en soit le motif, le maître mot du succès d'une telle démarche : NE-GO- CIA-TION. Lorsqu'on feuillette le grand livre de sa carrière professionnelle, l'acte de démissionner apparaît comme une page résolument tournée vers un avenir plus prometteur vers lequel on brûle d'impatience de s'investir. Ainsi, raccourcir une période de préavis peut présenter des avantages tout aussi intéressants pour un employeur qu'un employé. Le Droit du Travail propose des textes en cas de désaccord entre les parties. La réalité démontre qu'il est souvent plus judicieux pour l'intérêt général, de trouver un terrain d'entente dans le cadre d'une négociation.
1- DISTINGO
Mais attention à ne pas confondre " dispense pure et simple de préavis " découlant d'un protocole d'accord, influençant directement la date officielle de sortie de l'entreprise avec " l'absence pour recherche d'emploi " que la jurisprudence a parfois assimilée à une sorte de congé payé pendant lequel on fait toujours partie de sa société.
La durée de ces absences autorisées se calcule sur la base de 2 heures par jours ouvrés, entre la date de démission et la fin du préavis. Sur une période de trois mois, ce cumul atteint 120 heures, soit 15 jours de travail effectif ou encore trois semaines de congés payés. Pendant cette période, on ne pourra en aucun cas prétendre à une embauche dans une autre entreprise. La période de préavis peut être également raccourcie si une Convention Collective Nationale en l'occurrence la SYNTEC précise une période de préavis avantageuse par rapport à celle figurant sur votre contrat de travail.
2- PROTOCOLE : MEILLEUR COMPROMIS
Dans le milieu des SSII, cette pratique de cumul des heures destinées à la recherche d'un nouvel emploi, n'est pas monnaie courante, les parties optant plutôt pour la négociation et rédaction d'un protocole d'accord (voir exemple ci- dessous).
Cette démarche aboutit à une dispense de préavis, et constitue incontestablement le meilleur des compromis.
Ce document permet à l'employé de n'effectuer aucune période de préavis, sans pour autant avoir à s'acquitter d'un quelconque salaire dû.
Dans un tel cas, le salarié reste tenu à l'obligation de discrétion et au respect d'éventuelles clauses de non concurrence inscrites à son contrat.
En cas de licenciement, la négociation s'avère également être la stratégie la plus efficace pour parvenir à ses fins.
Face à une conjoncture de pénurie d'ingénieurs informatiques engendrant de nombreuses opportunités voire même " curiosités de carrière ", une période, à fortiori de trois mois de préavis, peut très vite être vécue comme une entrave aux élans professionnels.
Négocier sa dispense partielle ou totale relève du simple bon sens d'une négociation bien menée.