J'ai interviewé il n'y a pas longtemps un de mes étudiants sur le GP Carrefour, voici ce qu'il m'en a dit ci dessous :
◾Te souviens-tu des questions posées lors des entretiens?
Les 4 questions posées étaient les suivantes : "Présentez-vous", "Dans votre profil, quelles sont les qualités que vous devrez mettre à profit pour être un bon manager ?", "Dans votre profil, quelles sont les qualités que vous devrez mettre à profit pour gérer un centre de profit ?" et enfin "Pourquoi vous et pas un autre (je n'ai plus en tête les termes exacts) ?"
◾Quels sont les points forts que tu as pu mettre en avant et qui ont fait mouche selon toi ?
Contrairement à des entretiens plus "classiques", lors de mon premier entretien chez Carrefour, je n'ai pas eu de questions relatives à mes qualités et/ou à mes défauts. Mais je pense que ce qui a pu plaire à la RRH est la maturité de mon projet professionnel. Les différents interlocuteurs rencontrés pendant mes entretiens m'ont tous dit à plusieurs reprises qu'ils souhaitaient recruter des jeunes avec une envie de vite progresser hiérarchiquement et non des personnes qui se satisferaient du poste de Directeur.
◾Content, Pas content de ton parcours en GP? [il est en GP directeur]
Mon niveau de satisfaction dans mon nouveau poste dépasse totalement ce à quoi je m'attendais. Carrefour a fait le choix d'un recrutement très sélectif de manière à pouvoir assurer aux personnes sélectionnées le meilleur soutien possible pendant leur période de formation.
Je pense qu'actuellement très peu d'entreprises offrent un niveau de responsabilités aussi élevé à des jeunes diplômés. Et cette confiance donnée par l'entreprise donne envie de se surpasser et de progresser très rapidement.
Les promesses entrevues pendant les entretiens ne disparaissent pas lorsque commence l'aventure en magasin. Nous sommes effectivement des mini-chefs d'entreprise dans le sens où nous devons manager les équipes, gérer le recrutement des magasins, assurer la gestion économique ou encore prendre des décisions commerciales. Mais la formation et le suivi assurés par Carrefour permettent de se familiariser petit à petit avec ces notions qui peuvent sembler très impressionnantes au premier abord.
◾Qu'est-ce qui est le plus dur ?
Dans le graduate programme, plusieurs aspects peuvent sembler compliqués à appréhender, bien qu'ils deviennent secondaires si, comme moi, on est passionnés par ce qu'on fait.
La mobilité géographique : C'est une condition sine qua none à notre recrutement. Carrefour demande, a minima, une mobilité sur ce qu'on appelle la division opérationnelle (= Business Unit). Par exemple, dans mon cas, je suis sur la DO Nord-Est qui regroupe le Nord-Pas de Calais, la Picardie (sans le sud de l'Oise), la Champagne-Ardennes, la Lorraine et l'Alsace. À tout moment, l'entreprise peut me demander de partir en mission à Dunkerque comme à Strasbourg.
Si quelqu'un souhaite évoluer plus rapidement, il peut également faire part de son accord pour rejoindre d'autres DO.
L'investissement personnel : C'est l'un des facteurs bloquants pour certains au moment de rejoindre la grande distribution. Il ne faut pas avoir peur d'enchaîner les heures. Pour ma part, je travaille en moyenne 5 jours par semaine sur une base de 10-11 heures par jour (samedi compris évidemment, voir certains dimanches même si, dans ce dernier cas, la journée se termine à 12h30).
Mais je pense qu'il est préférable de passer 10 ou 11 heures au travail par jour et de ne pas voir le temps passer plutôt que de passer 8 heures à s'ennuyer.
L'exigence : Qui dit recrutement sélectif, dit obligatoirement fortes attentes. Carrefour attend des collaborateurs Graduate qu'ils apprennent et se forment rapidement. Cela ne signifie pas pour autant qu'aucune erreur n'est permise, on est davantage dans une obligation de moyens plus que dans une obligation de résultats (pendant la période de formation tout au moins).