Oui Toulouse est le top en France pour la recherche en économie financière. Des universités comme Assas, Dauphine, Paris-1 proposent des formations en finance, mais c'est donc plus appliqué, plus "gestion" (comme gestion de portefeuille). C'est pour ça que je conseille de faire un M2 'Pro' ou un MS après un éventuel master en finance à Toulouse.
Pour Jussieu c'est des mathématiques financières, ça n'a pas grand chose d'économique. C'est de la modélisation de risques, des développement d'outils pour la gestion financière. C'est pas la bas qu'ils vont t'enseigner comment se propage une crise, une politique de taux d'intérêts, quels sont les tenants et les aboutissants d'une fusion-acquisition, ou encore qu'implique une banqueroute etc... cependant il ya des points communs évidemment à ces trois aspects/approches de la finance (instruments, gestion et économie).
Je te renvoies aux classements bibliométriques fait par IDEAS (service RePEc), où 80% des chercheurs ont un profil.
http://ideas.repec.org/top/
La France est historiquement bien derrière en Finance comparé aux USA ou UK évidemment. Ceci dit à Toulouse ils sont très forts et reconnus en microéconomie des marchés financiers ou de la finance d'entreprise, ou encore risques/assurances. Il y a notamment Jean Tirole, Jean-Charles Rochet, Christian Gollier, Bruno Biais, Thomas Mariotti et Nour Meddahi qui font de la finance à très bon niveau, même si certains ne font pas que ça.
J'ai retrouvé un autre classement, datant de 2004, où Toulouse est 14ème mondial (LSE 12, Berkeley 19ème pour donner un ordre d'idée):
http://web.archive.org/web/2008041 [...] rfinec.htm
Ce classement est connu chez les économistes car la méthodologie sérieuse.
C'est intéressant de noter aussi que dans le classement général par productivité moyenne (2006), Toulouse est 6ème mondiale: http://web.archive.org/web/2007062 [...] rallec.htm Merci aux ténors toulousains (Tirole, Rochet, Saint Paul, Gollier... et feu Jean-Jacques Laffont décédé en 2005). Depuis, malgré la dispartion de JJ Laffont, Toulouse s'est bien étoffé et acceuille de nombreux jeunes talents.
Le seul autre chercheur en France qui fait vraiment de la finance à très haut niveau c'est évidemment Florencio Lopez-de-Silanes, fraichement arrivé à l'EDHEC (pour une somme faramineuse parait-il, ce qui n'est pas étonnant). Le problème c'est qu'à l'EDHEC en gros il est tout seul... Et il doit pas y être souvent. Du moment qu'il signe "EDHEC" en bas des publis personne ne lui dira rien.
Citation :
Oui, mon choix se portait clairement vers le magistère jusqu'à ce que je fasse part de ce projet à mes profs ... qui m'ont mis le doute.
Les magistériens ont-ils des chances d'être pris dans des top programmes doctoraux ?
Et qu'est-ce que tu n'as pas aimé à Marseille ?
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Tes profs n'ont sans doute pas fait de magistères, c'est le problème. Ils ont fait soit l'ENS, soit une agreg de sciences sociales (donc orienté socio/histoire éco/science politique). Pour peu qu'ils soient un peu vieux, ils n'ont pas fait vraiment d'économie mathématique et d'économétrie car ça s'est développé et installé assez récemment (années 80), surtout en France (années 90 plutôt).
Le magistère est la meilleure formation en économie après l'ENSAE. Et l'ENS Cachan c'est la même formation que les magistères, avec même davantage de gestion et moins d'application économétrique je crois.
C'est vrai qu'en France un certain nombre d'économistes sortent de super écoles d'ingé (X, Ponts, Mines, Centrale...) mais en fait ils font de l'éco ailleurs, soit directement aux US (programme de master-doctorat intégré), soit à PSE ou TSE.
Ces dernières années, les magistères ont fourni de très bons chercheurs, dont plusieurs ont eu la médaille de bronze du CNRS (récompensant un jeune chercheur du CNRS). A Marseille par exemple il y en a 2: Alain Venditti (fluctuations macro, magistère Ingénieur économiste (Marseille)) et Thibault Gajdos (décision, magistère d'économie (Paris-1)). Mais il y bien d'autres chercheurs qui sont universitaires et pas CNRS. Ceux-là ont donc d'autres honneurs, comme l'IUF en France.
Par ailleurs, les débouchés des magistères sont excellents: recherche bien sûr, mais aussi Finance, Conseil, Marketing, institutions internationales etc...
Et Marseille n'échappe pas à la règle et à un annuaire des diplômés sympa!
Perso il n'y a rien que je n'ai vraiment pas aimé car c'est une formation très complète (maths, économétrie appliquée, éco bien sûr, mais aussi un peu de marketing, de finance, d'actuariat... des profs associés de qualité (Gilbert Cette par exemple, directeur de la recherche à la Banque de France, pour son cours de politique économique très complet et exigeant).
C'est plutôt que TSE et PSE (même si Paris 1 ce n'est pas PSE, juste un membre) sont plus connus. Pas de problème pour le secteur économique, ou Aix-Marseille est bien connue (grâce au GREQAM). D'ailleurs en allant sur IDEAS au classement français, on voit que le GREQAM, avec 46 membres inscrits (ils n'y sont pas tous, même les très bons!), est quasiment à égalité avec Paris-1 qui compte 140 membres. http://ideas.repec.org/top/top.france.html#authors
Par ailleurs à Aix-Marseille il y a aussi d'autres labo (DEFI, LEST, SE4S) qui ne sont pas compté, à l'inverse de Paris 1 qui regroupe tous els chercheurs de l'université sur IDEAS. Bref. En gros je pense qu'Aix-Marseille va gagner en visibilité dans les années qui viennent avec la fusion des trois universités locales (pour Janvier 2012), et le plan campus, où la nouvelle faculté unique d'économie et gestion sera contruite à Aix.
En terme de notoriété donc Sorbonne > Toulouse > Aix-Marseille. Mais dans la réalité de la recherche économique Toulouse >> Aix-Marseille = Paris 1. Et Aix-Marseille sera devant Paris-1 dans 2-3 ans (si c'est pas déjà le cas en aggrégeant), c'est une certitude. Et les formations diffèrent légèrement mais sont de niveau équivalent. Néanmoins Paris a une meilleure visibilité car la Sorbonne ça parle à tous les élèves de prépa. Il y a donc plus de prépa à Paris-1 qu'à Toulouse ou Marseille. Ceci dit c'est pas forcément les meilleurs après. Il y a de bons étudiants autonomes et bosseurs à la fac aussi, et selon les facs le niveau en maths est équivalent à un B/L (voire plus pour ceux qui viennent de MASS).
Enfin je te conseille TSE car Toulouse est meilleure et plus connue, mais aussi car la vie étudiante y est très sympa d'après ce que j'entends. A Marseille, le problème c'est qu'il faut aller à Aix ou connaître mieux. Ceci dit il y a la mer et un beau temps quasi-permanent (plus qu'à Toulouse) et il y fait plus doux été comme hiver. Mais bon on s'en fout un peu quand on est étudiant.
L'ambiance au magistère à Marseille est très bonnes. Il y a souvent des soirées, les weekends d'inté sont super (rafting et camping au lac de Serre-Ponçon cette année). Il y a également des bons accords d'échange, et une bonne partie des promos partent au deuxième semestre de la deuxième année au Canada (Montréal (UdeM, MacGill, Concordia), Ottawa, Western Ontario) ou aux USA (University of Washington (Seattle), University of California - Davis). Certains en Suède ou ailleurs aussi.
L'important c'est que tu fasses un magistère car tu as un profil et des envies qui collent parfaitement avec ce type de formations. Tu es où en B/L?
Car à Marseille il y en a qui viennent de Besançon ou Rennes donc c'est bizarre que tes profs soient dubitatifs, je pense qu'ils ne connaissent pas bien la formation. Ce qui est sûr, c'est qu'à mon avis il vaut mieux faire ça qu'une école de commerce en dessous de l'EDHEC (top 5 quoi). Car il y a aucun problème pour faire un des meilleurs MS après, c'est moins cher au total et tu as une vraie formation en économie (avec des compétences en stats/économétrie/VBA très appréciées).