henri-alexandre a écrit :
Je pense qu'il n'y a pas réellement de différence entre les facs notamment jusqu'en L3. Choisis la ville et la fac qui te plaisent. Effectivement, des vacances et des stages en immersion dans des pays qui parlent arabe sont à faire. Et pourquoi pas une année d'études dans un de ces pays durant le cursus ?
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Si elle n'avait pas précisé qu'elle souhaite vivre dans une ville moyenne, je dirais qu'il y a quand même de grosses différences au niveau de l'enseignement des langues orientales, dès la première année.
L'INALCO (Institut NAtional des Langues et Cultures Orientales) à Paris reste pour la plupart des langues orientales et rares l'une des meilleures voire la meilleure université. C'est plutôt vrai pour l'arabe où elle reste excellente avec de nombreux diplômés (ayant bien sûr utilisé le diplôme de langue comme un complément et non un diplôme principal) exerçant des fonctions prestigieuses où l'arabe est nécessaire (en diplomatie notamment).
Les clivages entre universités existent dès la première année. L'INALCO exige pour plusieurs langues un niveau bac pour entrer en L1 (il faut avoir étudié la langue ou L1 ou L2). Pour les débutants, il est nécessaire de passer par une année complète d'initiation, plutôt intensive.
J'ai entendu des retours de plusieurs élèves qui m'expliquaient la différence entre certaines facs qu'ils avaient expérimentées en Province et l'INALCO. Notamment cette étudiante ayant vécu neuf mois en Russie où elle était arrivée avec un niveau de russe zéro qui s'est inscrite en L3 de russe en Bretagne. Elle était de loin la meilleure de sa classe, ses professeurs parlaient lentement, il n'y avait pas vraiment de cours de prononciation et les autres élèves comprenaient difficilement des phrases simples (se présenter, parler de ses goûts...). Elle a abandonné par ennui et ayant déménagé à Paris l'année suivante, elle s'est inscrite à l'INALCO, toujours en L3. Là, catastrophe, les discussions étaient complexes, elle avait un accent terrible comparée aux autres, le vocabulaire était trop riche pour elle, sa grammaire était faible... Bref, elle s'est décidé à reprendre la L1 et la L2 en même temps et a même failli redoubler la L2.
Conclusion : dans cette fac bretonne, elle aurait été facilement titulaire d'une licence voire d'une maitrise en ayant un niveau beaucoup plus faible qu'une simple L2 de l'INALCO!
Si le projet est la vie française, il est possible de prendre n'importe quelle fac. Par contre, si le projet est vraiment l'apprentissage de la langue, je conseillerai de re considérer une installation à Paris.
Pour choisir une fac de Province, je conseille aussi de vérifier les partenariats avec les facs étrangères : en arabe, quels facs de pays arabophones reçoivent les étudiants du cursus envisagé? Si ce sont des facs assez prestigieuses et qu'elles sont nombreuses, c'est bon signe. L'université ciblée est-elle inscrite dans un réseau international? Par exemple, si elle est en partenariat avec des facs comme SOAS à Londres ou la National Australian University, c'est aussi un bon signe.