Il y a une hypocrisie terrible sur ce dossier.
On sent bien que le gouvernement attend une excuse pour ouvrir ce chantier (et il a probablement raison). La moindre amélioration technique de la fracturation nous sera vendue comme "levant les freins écologiques", et cela sera réglé.
Se pose alors la question de savoir quand cela se fera, et avec quels expertises régionales (http://www.idpi.fr/ressources/hydr [...] ts-locaux/) : autrement dit, aurons nous pris trop de retard pour que la France occupe une place au sein de cette nouvelle technologie ?
Il est d'ailleurs étrange de voir le principe de précaution s'imposer y compris à la recherche, car alors, quelle est la possibilité de lever l'incertitude, sans possibilité d'étudier les phénomènes ?
La question est donc de savoir si nous avons les moyens aujourd'hui, avec les finances publiques dans l'état où elles sont, de passer à côté de cette étape essentielle. Les américains l'ont bien compris, eux qui ont payé pour savoir le coût géostratégique de réserves d'hydrocarbures essentiellement concentrées dans des Etats instables ou hostiles. Pas de guerre du Golfe avec les gaz de schiste, cela est certain.
Personnellement, je pense qu'il est essentiel de participer à la recherche sur le sujet, d'identifier les réserves potentiellement disponibles, car c'est à ce prix seulement que nous pourrons juger, souverainement (et démocratiquement, osons le terme), de l'opportunité de cette exploitation, au regard du couple risque/opportunité.
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On emprunte le monde à nos enfants...