Bonjour,
Je suis à la recherche d'un avis dans le domaine de l'immobilier.
J’ai fait l’acquisition d’un appartement au début de cette année, en centre ville (banlieue bourgeoise à l'ouest de Paris). L’appartement est traversant Est-Ouest, la chambre est sur cour à l’Ouest, et le salon sur rue à l’Est, et est situé au 4e étage (sur 6). La rue est plutôt étroite et est à angle droit avec une avenue à fort passage à une trentaine de mètres, ce qui a exigé l’installation de baies vitrées à doubles vitrages avec renforcement phonique.
Sur la rue, l’immeuble en vis-à-vis est en deux blocs, un de 4 étages et l’autre de 2 étages. Je me suis rendu compte après l’achat que l’immeuble en question était à moitié un squat, mais les occupants sont plutôt calmes et il n’y a pas de nuisances particulières. La vue est presque dégagée vers le sud, je vois les arbres de la grande avenue depuis le balcon, le salon est très lumineux même l’après-midi.
Je sors à peine de la période fatigante des travaux (avec malfaçons et cie) et du déménagement, je viens de découvrir avec horreur un panneau de permis de construire (bien planqué car de l’autre côté de l’intersection) qui a été affiché le 31 juillet. Donc en période estivale et en plus tellement bien placé que personne dans mon immeuble n'était au courant (le dossier a été déposé en Mairie deux semaines après la signature de ma promesse).
L’immeuble en vis-à-vis doit être détruit (ça arrive…) mais va être remplacé par un immeuble de 7 étages sur 25m de haut, de 33 logements avec parkings à « usage de jeunes travailleurs »… Donc je vais me retrouver avec un immeuble avec 3 étages au-dessus du mien (qui culmineront 14m au-dessus de mon niveau), comme si je me retrouvais d’un coup au rez-de-chaussée, et donc dans l’ombre avec une vue totalement bouchée (la voie est étroite). Sans parler de l’objet de l’immeuble, qui va induire bordel et aller-venues le soir (j’ai déjà un gymnase à 50m et il y a toujours 4 ou 5 mecs qui braillent le soir dans la rue). Le quartier a déjà son quota de logements sociaux par rapport à d’autres quartiers de la ville (pourquoi pas l'implanter dans le quartier d'habitation du maire ?). J’aurais clairement préféré que le squat soit réhabilité plutôt que d’avoir une barre devant les yeux.
Quels sont les recours contre ce genre de construction ? Est-ce que je dois me regrouper avec d’autres personnes de mon immeuble pour faire un recours ou est-ce que chaque personne doit faire un recours individuellement ? Est-ce qu’il faut prendre nécessairement un avocat, vu que l'on peut être maintenant emerdé pour "recours abusif" ?
Le bénéficiaire est une société qui n’est immatriculée que depuis janvier 2013.
Je pense que l'immeuble doit obéir aux règles d'urbanisme stricto sensu. Le fait est que je viens d'acheter ce bien il y a 6 mois, et que je n'aurais pas fait cette transaction si j'avais eu connaissance de ce projet (la vendeuse était-elle au courant, je n'en sais rien). En terme de valorisation du bien, la différence va être élevée et l'impact immédiat. Etant de nature plutôt claustrophobique, la luminosité de l'appartement était un élément déterminant à l'achat (je faisais abstraction du bruit de l'avenue proche en installant de coûteuses baies vitrées phoniques), ainsi que le vis-à-vis modéré.
Le recours contre la vendeuse est très limité (elle est partie définitivement de l'autre côté du globe), et je ne me vois pas annuler la vente car j'ai déjà effectué 15% de la valeur d'achat du bien en travaux de mise en conformité et rénovation (avec la série d'emmerdes...).
Merci par avance pour vos réponses.
Message édité par _MoebiuS_ le 19-08-2014 à 13:10:58
---------------
The Magic Words are Squeamish Ossifrage.