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Un an après sa création, le pari de Prêt d'Union est tenu. Il a convaincu prêteurs et emprunteurs d'entrer en relation par l'intermédiaire de son site internet de crédit de particulier à particulier.
Si au total, 10 millions d'euros d'encours de crédits ont été effectivement conclus, le site a reçu l'équivalent d'1 milliard d'euros de demandes en un an. Preuve que la formule intéresse. "On ne fait que du crédit amortissable, pas de revolving, y compris sur les petits montants. Et les intérêts versés vont directement dans la poche de l'investisseur", précise le co-fondateur et président du directoire Charles Egly, qui revendique des taux de crédit "très compétitifs".
"Les taux ont encore baissé en début de mois" pour les montants inférieurs à 5000 euros, indique Charles Egly, qui représentent 20% des prêts accordés par Prêt d'Union. Le prêt à 24 mois est ainsi au taux annuel effectif global (TAEG, c'est-à-dire tous les frais compris) de 7,14%, le prêt à 36 mois est à 7,39%, à 48 mois à 7,49% et à 60 mois à 7,65%. "Sur les montants de prêts plus élevés, les taux sont plus bas", précise le président ajoutant que sur les autres crédits les taux pratiqués par Prêt d'Union sont en moyenne 1,5 point plus bas que les concurrents. Par exemple, pour 20.000 euros empruntés à 24 mois le TAEG est à 5,28%, 6,08% sur 48 mois ou 6,38% sur 60 mois.
L'opération est également gagnante pour les prêteurs ou investisseurs. "La rentabilité oscille entre 4 et 5,5%", indique Charles Egly qu'il compare au "taux de l'Euribor 3 mois à 0,19% aujourd'hui" ou à l'assurance vie euros qui va vraisemblablement descendre autour de 2,5% pour bon nombre de contrats.
Quant à la plateforme Prêt d'Union, elle se rémunère sur les frais de dossier qui sont en moyenne autour de 2%. Si bien que le TAEG payé par l'emprunteur correspond au taux d'intérêt, intégralement perçu par le prêteur, auquel s'ajoutent les frais de dossiers, intégralement perçus dès le départ par Prêt d'Union.
Le risque pour l'investisseur apparaît comme très limité. Il ne prête pas à un emprunteur individualisé mais il contribue au financement de l'ensemble des crédits. Les crédits étant mutualisés, les éventuels défauts de paiement le sont aussi. "Nous avions estimé que les défauts de paiement impacteraient d'environ 1% par an la rémunération des investisseurs, en réalité ces défauts sont actuellement à 0,2% pour l'ensemble des emprunteurs, sachant que c'est en général au lancement que les établissements de crédits ont le taux de défaut de paiement les plus élevés. Donc notre taux de défaut est très bas", indique le président de Prêt d'Union.
De plus, "les investisseurs voient le versement de leurs intérêts", indique Charles Egly qui cite en exemple le prêt de 10.000 euros sur 5 ans. "Au bout de 2 an et demi 50% du capital et des intérêts ont été versés. Cet argent peut être retiré", ajoute-t-il.
"Seulement 25% de demandes sont pré-acceptées après le questionnaire en ligne", explique le co-fondateur et président du directoire Charles Egly. Les refus sont par exemple liés au non respect des conditions d'âge (pour les moins de 18 ans ou les plus de 70 ans) ou au dépassement du "disponible budgétaire".
Sur ces 250 millions d'euros de demandes de prêts pré-acceptés, 50 à 75% ne vont pas jusqu'au bout de la procédure de renvoi du dossier. Car une fois la demande effectuée sur internet et pré-acceptée, il faut renvoyer les 7 justificatifs exigés par courrier. "Nous demandons plus de justificatifs que les établissements de crédit habituels", reconnait Charles Egly. Une fois le dossier complet, la réponse est donnée en 24h, affirme-t-il.
Qui sont les prêteurs et les emprunteurs ?
Les emprunteurs sont des internautes actifs qui pratiquent la comparaison sur internet et sont à l'affût de la bonne affaire. En "forte proportion" ils appartiennent à la tranche d'âge 30-40 ans et viennent des principales régions (Ile-de-France, Rhône Alpes, Provence Alpes Cote d'Azur en tête). Le montant moyen est de 9000 euros. Environ 30% des emprunteurs prennent un crédit pour financer un véhicule (voiture, moto, bateau) et 25% des travaux d'amélioration du logement ou des dépenses d'équipement (électroménager, etc).
De leur côté, les prêteurs sont actuellement environ 500. Ils sont aussi des internautes actifs. Ils sont le plus souvent clients d'une banque en ligne, ils ont un compte titre et "boursicotent" en ligne. Ils ont un profil patrimonial et paient souvent l'impôt de solidarité sur la fortune. Ils investissent 18.000 euros en moyenne mais quelques uns sont de gros prêteurs à plus de 100.000 euros. L'un d'entre eux a même placé plus de 600.000 euros sur la plate-forme Prêt d'Union.
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