Bon pour en revenir au sujet initial et histoire de dire quelque chose de pas trop con sur le sujet, voici mon point de vue sur la question : il y a des métiers qui ont toujours été considérés comme respectables (magistrat, médecin...) et d'autres qui ont toujours été déconsidérés (éboueur, chiffonnier, plombier...).
Pourquoi ? Là est la question.
Pour les métiers bien considérés, je suppose que c'est lié à la fois au fait que ces métiers répondent à des besoins fondamentaux pour la société (justice, santé...), et au fait que ces métiers nécessitent une somme de connaissances et de savoir-faire assez énormes.
Pour les métiers déconsidérés, je suppose que c'est lié au fait que ces métiers touchent à des choses sales (éboueurs) ou basiques, sans plus-value esthétique ou intellectuelle (plombier, agriculteur, ouvrier).
Toutefois, tout cela évolue et ne répond pas forcément à la logique susmentionnée :
- l'évolution est complexe, ainsi, la tendance est à l'intellectualisation du travail, donc on pourrait croire que plus un métier nécessite un effort intellectuel, plus il est considéré... j'ai pourtant l'impression que c'est l'inverse qui se produit. Etant donné que le niveau intellectuel global augmente sans cesse, il devient de moins en moins extraordinaire d'avoir un "bagage intellectuel" énorme. Ainsi, les informaticiens étaient considérés comme des demi-dieux dans les années 80, alors qu'ils représentent aujourd'hui la piétaille du salariat
- la logique n'est pas toujours respectée : cf. les agriculteurs, dont le métier correspond à un des besoins essentiels de la société (bouffer) et qui pourtant ne jouissent d'aucune aura sociale. La faute à quoi ? La réponse est sans doute complexe... un mélange de mépris traditionnel pour les culs-terreux, et de mépris pour un travail considéré comme intellectuellement pauvre à l'heure où l'on ne jure que par le tout intellectuel.
Message édité par Profil supprimé le 29-10-2005 à 23:08:43