Infi888 a écrit :
Etant d?un naturel plutôt solitaire, je me suis toujours demandé ? sans pour autant trouver de solutions satisfaisantes ? si c?était par choix ou nécessité que les gens, et moi en particulier, choisissions de passer la majeur partie de notre temps seuls. La question est difficile parce qu?elle induit, par le regard d?autrui, un jugement de valeur sur notre capacité à nous intégrer et qu?elle met en exergue les raisons mêmes qui peuvent nous pousser à ne pas nous ouvrir plus. En effet, si je choisissais de satisfaire mon ego, j?aurais tendance à dire que c?est ma personnalité (dans le sens essence, nature profonde), et que ce ne sont donc pas mes travers (au sens déviance, névrose) qui, malgré moi, m?oblignte à subir cette situation. Pourtant une telle réponse, parce qu?elle est simple et facile, n?est finalement pas ou peu intéressante. Dans un soucis d?amélioration de soi, ou tout simplement dans le but de rendre sa vie plus agréable, et je pense qu?il y a de la marge en ce qui nous concerne tous, l?intérêt se situe dans la véritable découverte et l?acceptation de ces raisons : on n?avance pas en fermant les yeux. Pourtant cela voudrait dire que probablement, personne ne fait réellement le choix de la solitude. Pourquoi ? Tout simplement, parce que je pense, et peut-être suis-je le seul, que cet éloignement est souvent du à notre incapacité à nous reconnaître dans « les autres ». Les gens les plus individualistes que je connaisse sont en général vraiment brillant. Pourtant, je pense sincèrement que le « snobisme » dont ils font preuve envers les autres ? pour se protéger - est une véritable erreur et une incapacité chronique à reconnaître les similitudes qui nous unissent, et à de faire des concessions. Ils choisissent de s?éloigner au lieu de progresser. Ils y perdent d?ailleurs probablement beaucoup, car ils n?ont pas accès à la source réellement enrichissante que représente toute individualité.
En ce qui me concerne donc, j?aurais tendance à penser que, par les douleurs ponctuelles qui en découle, ma solitude est une véritable tare même si je fais mon possible pour me soigner. Mais que faire alors quand on ne comprends pas les motivations et la logique de la majorité de ses contacts proches ? Doit on sourire niaisement ou réfléchir activement au pourquoi de ce décalage, afin, pourquoi pas, de le réduire, et donc, de ne pas se sentir si seul, à l?écart ? Pour moi, cette démarche est particulièrement lourde et difficile : on est en général peu objectifs quant à ce qui nous arrive personnellement. La résolution du problème n?en est que plus dure
Comment font donc les multiples solitaires de H.FR, qui l?ayant d?ailleurs admis, on fait un grand pas vers l?avant, pour supporter cet état de fait ? Ferment ils les yeux, se mentent ils pour accepter leur situation, ou sont ils abrutis par l?état de souffrance qui découle potentiellement de la solitude. Après tout, la solitude est-elle irrémédiable ?
Ps : désolé j?ai été un peu long?
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