Citation :
Içi-bas, on ne peut passer du Bien au Mal que lorsque les idées et les intérêts le permettent. Commençons par les conversions au Mal: bien sûr il y a des fanatiques et des terroristes islamiques qui enracinent leur haine des Infidèles dans leurs idées religieuses et qui cherchent le moyen d'exalter cette haine. Mais laissés à eux-même, ces fous dangereux et leurs attentats suicides ne sont pas en mesure (quelque terrifiants qu'apparaissent les faits pris isolément) d'arriver à leurs fins. Leurs actions sont même souvent contre-productives. Pour déclencher une guerre civile digne de ce nom, pour détruire des Républiques existantes, pour réussir une sécession et fonder leurs propres théocraties, ces desperados ont besoin de l'aide occidentale. C'est ce qui s'est passé hièr en Afghanistan et dans les Balkans, c'est peut-être ce qui se passera demain dans le Caucase.
Que le fondamentalisme (au contraire du fascisme) n'ait pas le potentiel pour assurer une agression durable, mais qu'il se dégonfle comme une baudruche, celà est prouvé par les évènements d'Algérie et d'iran. [...]
D'un autre côté, le fanatisme retrouve un nouvel élan en Afghanistan, en Irak et en Palestine. Soit des pays ou des régions où les musulmans sont soumis à l'hégémonie ou même l'occupation directe de l'Occident, et celà de façon toujours plus dure. Ces deux évolutions antagonistes suivent le même scénario: lorsque, pour la majorité des gens, les besoins fondamentaux ne sont plus garantis et que des opérations de représailles plus ou moins aveugles font chaque jour des victimes, les bataillons-suicides n'ont aucun mal à recruter des candidats. Mais là où l'Occident ne s'ingère pas, le fondamentalisme fait long feu à cause de ses contradictions internes, ou du moins il perd son élan. La guerre de Bush a cette faiblesse qu'elle nourrit son ennemi
|