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Auteur Sujet :

Physique quantique : mais qu'est ce donc ce truc ...

n°18909079
Profil sup​primé
Posté le 22-06-2009 à 10:21:00  answer
 

Reprise du message précédent :
En quelque sorte oui. Mais c'est parce que l'observation, la mesure, n'est jamais quelque chose de passif en réalité. D'une manière ou d'une autre, tu affectes la particule quand tu veux mesurer une de ses propriétés. J'essaierai d'être plus explicite dans un prochain message. :o

mood
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Posté le 22-06-2009 à 10:21:00  profilanswer
 

n°18909244
fatah
Posté le 22-06-2009 à 10:34:29  profilanswer
 

Hum ok merci. Si tu pouvais aussi expliquer le fait qu'une particule se trouve dans une superposition d'état avant la mesure. Comment le sait-on, et pourquoi ne serait-elle déjà pas dans un des états avant mesure ?


---------------
Mon image publique est étonnamment négative, est-ce à cause de mon hobbie qui consiste à gifler des orphelines ? | Je dois aller faire quelque chose de masculin, tel conquérir une nation ou uriner debout.  
n°18909423
cdo15
Posté le 22-06-2009 à 10:50:11  profilanswer
 

La particule peut-être dans une superposition d'états avant et après la mesure.
Pour expliquer le superposition d'état, le grand classique comme l'a expliqué quelqu'un avant c'est le chat de schrodinger mort et vivant. En fait cela signifie, que dans les équations ta particules est une combinaison linéaire de différents états propres du hamiltonien (etats propres ~ états stables).  
Néanmoins cette superposition d'état peut-être modifié après une mesure. Pour le chat, ca veut dire que si tu mesures son état (en gros si tu regardes ou si tu prens son poul), le moment ou tu fais la mesure le chat passe dans un état bien déterminé. Comme l'a expliqué fixio c'est parce que tu ne peux pas faire une mesure sans interagir avec ce que tu veux mesurer.  
Il faut quand même garder en mémoire que même après une mesure on peut toujours avoir une superposition d'états, pour faire une anlalogie une fois de plus :
imaginons que ton chat est aussi une superposition couleur noire et couleur blanche. Tu peux très bien prendre son poul et dans ce cas il va passer dans un état mort ou vivant mais après cette mesure il peut très bien être toujours en superposition noir et blanc. Ca dépend en fait de son état initial mais je vais pas expliquer ca, ca commence a se compliquer sinon et il faudrait un certain formalisme.
Donc la réduction du paquet oui mais attention quand on fait une mesure, la particule se retrouve dans une sous-espace propre de la mesure et peut encore être en superposition

n°18909985
Welkin
Ég er hvalur, ekki brauðsúpa
Posté le 22-06-2009 à 11:39:19  profilanswer
 

fatah a écrit :

Et en quoi l'observation, la mesure, influe sur l'état d'une particule ? Si je comprend bien, la particule ne se décide à prendre un état que lorsqu'elle sait qu'on l'observe ?


Je complète les réponses précédentes pour insister sur un point : il ne faut surtout pas croire que la particule « décide » de son état uniquement après une mesure. Une particule est toujours dans un état.
 
Ce qui peut par contre arriver, c’est que cet état ne soit pas compatible avec la mesure que l’on cherche à réaliser, c'est-à-dire que l’état de la particule ne corresponde à aucune valeur définie de la grandeur recherchée. Par exemple, une particule dont on connaît avec précision l’impulsion est dans un état défini d’impulsion (on dirait plus précisément un état propre), mais n’est pas dans un état défini de position. Lorsque l’on cherche alors à mesurer la position, on force la particule à adopter un état défini de position.
 
Parfois, deux séries d’états sont compatibles : c’est le cas par exemple des grandeurs « moment cinétique total » et « projection du moment cinétique sur un axe ». Dans ce cas, la mesure de l’un n’affecte pas celle de l’autre puisque on est toujours dans des états définis. Par contre, il est bien connu que la position et l’impulsion (en gros la vitesse) ne le sont pas.

n°18910013
elmo86
De l'ordure en or...
Posté le 22-06-2009 à 11:41:41  profilanswer
 

Y a tout de même des phénomènes quantiques déroutants, je me souviens d'un article de S&V sur l'intrication, c'est assez hallucinant ramené à notre vision classique du monde.

n°18911975
Krismu
Posté le 22-06-2009 à 14:33:07  profilanswer
 

Après avoir lu quelques trucs sur les multivers (http://fr.wikipedia.org/wiki/Multivers), je trouve la vision à la fois élégante et plutôt simple à appréhender (compte tenu du contexte).
 
En plus l'analogie entre la boîte de Shrödinger et notre Univers en temps que système isolé est assez probante.

n°18919069
Welkin
Ég er hvalur, ekki brauðsúpa
Posté le 22-06-2009 à 22:14:53  profilanswer
 

Krismu a écrit :

Après avoir lu quelques trucs sur les multivers (http://fr.wikipedia.org/wiki/Multivers), je trouve la vision à la fois élégante et plutôt simple à appréhender (compte tenu du contexte).
 
En plus l'analogie entre la boîte de Shrödinger et notre Univers en temps que système isolé est assez probante.


Tu vas rameuter HdV sur le topic, attention  :D

n°18920454
Krismu
Posté le 23-06-2009 à 00:41:58  profilanswer
 

[:kzimir]

n°18920759
bcoz
Posté le 23-06-2009 à 01:37:34  profilanswer
 

Welkin a écrit :

Je complète les réponses précédentes pour insister sur un point : il ne faut surtout pas croire que la particule « décide » de son état uniquement après une mesure. Une particule est toujours dans un état.


Ben non, justement!  
Ou plus précisément, une particule est dans un état quantique précis, mais on ne peut pas prédire le résultat d'une mesure autremment qu'en terme de probabilités. Sinon on serait dans le cas des théories à variables cachée (David Bohm et consorts), où c'est notre ignorance qui explique les paradoxes apparents de la théorie quantique. On sait depuis les expériences d'Aspect que ce n'est pas le cas.
Le résultat d'une mesure donnée sur une des particules d'une paire intriquée est réellement conforme aux lois de probabilités, donc imprévisible, alors que le résultat de la même mesure sur l'autre particule est complètement déterminé dès que la première mesure a été effectuée, même si les particules sont suffisament éloignées pour qu'aucune interaction causale n'ai lieu entre elles.
C'est là tout le "mystère" de la non localité.
Il est clair et non contesté (à ma connaissance) que ce problème est insoluble dans le cadre de la physique actuelle. La position dite classique de Bohr qui est de dire "c'est comme ça et c'est tout, il suffit de croire les équations" est èvidemment insatisfaisante et contraire au but de la science, qui est de rendre le monde intelligible pour nous. D'où les approches à dimensions supplémentaires, qui outre leurs avantages particuliers permettent, en rendant éventuellement ces particules proches dans des dimensions particulières, de sauver la relativité restreinte.

n°18920790
Krismu
Posté le 23-06-2009 à 01:47:22  profilanswer
 

Dans le cas du multivers, y a plus de mystère quant à l'intrication, et nul besoin de violer la non localité non plus.

mood
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Posté le 23-06-2009 à 01:47:22  profilanswer
 

n°18920802
lergo
Posté le 23-06-2009 à 01:50:44  profilanswer
 

Elements de réponse sur la physique quantique :  
 
 
http://www.youtube.com/watch?v=58B-oY1LhrM
 
 
edit : drapal

Message cité 1 fois
Message édité par lergo le 23-06-2009 à 01:52:43
n°18920827
massaka
Posté le 23-06-2009 à 01:58:56  profilanswer
 

bcoz a écrit :


Ben non, justement!  
Ou plus précisément, une particule est dans un état quantique précis, mais on ne peut pas prédire le résultat d'une mesure autremment qu'en terme de probabilités. Sinon on serait dans le cas des théories à variables cachée (David Bohm et consorts), où c'est notre ignorance qui explique les paradoxes apparents de la théorie quantique. On sait depuis les expériences d'Aspect que ce n'est pas le cas.
Le résultat d'une mesure donnée sur une des particules d'une paire intriquée est réellement conforme aux lois de probabilités, donc imprévisible, alors que le résultat de la même mesure sur l'autre particule est complètement déterminé dès que la première mesure a été effectuée, même si les particules sont suffisament éloignées pour qu'aucune interaction causale n'ai lieu entre elles.
C'est là tout le "mystère" de la non localité.
Il est clair et non contesté (à ma connaissance) que ce problème est insoluble dans le cadre de la physique actuelle. La position dite classique de Bohr qui est de dire "c'est comme ça et c'est tout, il suffit de croire les équations" est èvidemment insatisfaisante et contraire au but de la science, qui est de rendre le monde intelligible pour nous. D'où les approches à dimensions supplémentaires, qui outre leurs avantages particuliers permettent, en rendant éventuellement ces particules proches dans des dimensions particulières, de sauver la relativité restreinte.


positiviste non plutôt?
Ensuite pour ce qui est déconcertant dans la MQ, ce qu'elle implique sur la nature (les mêmes causes devraient produire les mêmes effets) et le renoncement qu'elle nous impose, je préfère me conforter dans mon fauteuil de paresse intellectuelle comme dirait Einstein, la nature est telle qu'elle est pas telle qu'on veut qu'elle soit.
Je n'ai pas lu tout le topic mais une chose est sure il est impossible de comprendre la MQ (je parle de s'en approprier une représentation du monde évidemment et pas de simplement résoudre un exo)

n°18920860
Tous
http://www.annuaire-guitare.fr
Posté le 23-06-2009 à 02:17:45  profilanswer
 
n°18920861
lergo
Posté le 23-06-2009 à 02:17:46  profilanswer
 

hardbox a écrit :


 
pour faire plus simple la physique quantique traite de problémes a  une echele differente que la physique traditionnel (relativiste je crois).
en effet les objets ont dans cette echelle des propriétes non intuitives : a la fois une onde et une particule, ne sont plus presente dans le sens stricte du terme mais une probabilité de l'etre, le fait de "regarder" cette objet le perturbe ect...
 
les conditions dans lequels se trouve ses objets sont proches des conditions "limites" :vitesse de la lumiére.... La matiere n'est plus que des ilots d'"objets" separé par du vide.
il est normal que les propriétes macroscopique de la matiére ne s'appliquent plus.
mais surtout toutes ses bizzareries s'expliquent par le fait qu'elles sont surtout la traduction d'équations mathematiques.
 
Edit: n'orthographe et grillaid tout plein mais c pas grave....


 
 
Personne n'a réagit à ton message, mais tu sembles confondre mécanique quantique et mécanique relativiste, la première s'emploie lors de phénomènes microscopiques dont les longueurs d'ondes sont proches des dimensions des objets en question ( concrètement lors de l'étude de mouvement de particules inférieures au dimensions d'une molécule) , et la mécanique relativiste dont l'écart avec la mécanique non-relativiste se fait "sentir" pour des vitesses proches de celle de la lumière.
 
On utilise souvent la mécanique quantique en non-relativiste.
 
Pour des phénomènes physiques qui englobent les deux conditions, on parle de phénomènes quantiques-relativistes.
 
edit : deltaden avait déjà répondu à ce sujet, mille excuses.


Message édité par lergo le 23-06-2009 à 02:54:04
n°18920869
massaka
Posté le 23-06-2009 à 02:22:48  profilanswer
 


très amusant :d surtout la fin avec les photos

n°18920886
bcoz
Posté le 23-06-2009 à 02:39:29  profilanswer
 

Krismu a écrit :

Dans le cas du multivers, y a plus de mystère quant à l'intrication, et nul besoin de violer la non localité non plus.


Ouaip, mais justement ça ressemble trop à une réponse ad hoc, qui permet de ne plus se poser de questions, pour me satisfaire.

massaka a écrit :


positiviste non plutôt?


Ouais dans le fond, mais classique en ce que ça a servi de réponse (ou plutôt de non réponse) depuis 70 ans.

massaka a écrit :

Je n'ai pas lu tout le topic mais une chose est sure il est impossible de comprendre la MQ (je parle de s'en approprier une représentation du monde évidemment et pas de simplement résoudre un exo)


C'est là que l'on diverge: la physique est là pour nous donner des modèles opératoires (et là la MQ actuelle est très bonne), mais aussi des modèles de compréhension (et là la MQ défaille). Si l'on a pas de modèle digérable par l'intellect moyen humain, la science n'a pas rempli son rôle de décryptage et s'assimile à de la magie. Presque toutes les avancées majeures de la science ont été considérée comme incompréhensibles au moment de leur apparition avant de devenir le socle de base des générations suivantes. La relativité du camarade Einstein en est un bon exemple, dont on disait qu'elle n'était compréhensible que d'une poignée de spécialistes, alors qu'aujourd'hui on appprend ça à bac +2 sans que ça ne choque personne. Cette évolution reste à faire pour la MQ, et vu les soucis fondamentaux actuels, je pressent que ça passera par une reformulation profonde.
AMHA bien sûr !

n°18920900
massaka
Posté le 23-06-2009 à 03:09:00  profilanswer
 

bcoz a écrit : a écrit :

 
C'est là que l'on diverge: la physique est là pour nous donner des modèles opératoires (et là la MQ actuelle est très bonne), mais aussi des modèles de compréhension (et là la MQ défaille). Si l'on a pas de modèle digérable par l'intellect moyen humain, la science n'a pas rempli son rôle de décryptage et s'assimile à de la magie. Presque toutes les avancées majeures de la science ont été considérée comme incompréhensibles au moment de leur apparition avant de devenir le socle de base des générations suivantes. La relativité du camarade Einstein en est un bon exemple, dont on disait qu'elle n'était compréhensible que d'une poignée de spécialistes, alors qu'aujourd'hui on appprend ça à bac +2 sans que ça ne choque personne. Cette évolution reste à faire pour la MQ, et vu les soucis fondamentaux actuels, je pressent que ça passera par une reformulation profonde.
AMHA bien sûr !



 
Tu parles d'inventer une nouvelle théorie de l'infiniment petit?
Parce que vis-à-vis de la MQ, je n'arrive à imaginer une refonte qui en modifierait l'essence même, telle que la définissait Bohr et Heisenberg: renoncer à fournir une description ontologique de la nature. ( et au déterminisme)
Mais le fait que la plupart des physiciens aient adhérer à cela plus ou moins douloureusement, la célèbre phrase de Feynman: 'nul ne comprend la MQ', celle-ci étant en plus confortée par l'expérience de Aspect, me fait douter d'une révolution imminente. Je me dis même parfois que la MQ symbolise peut-être la limite de l'entendement humain, que nous n'avons pas les capacités intellectuelles de comprendre l'infiniment petit, ou peut-être la limite des mathématiques en physique, et qu'il nous faudrait un nouvel 'outil', bon là je divague un peu :) .
Evidemment ceci n'est que mon opinion elle est peut-être éronnée, voir absurde.

n°18920915
lergo
Posté le 23-06-2009 à 03:29:16  profilanswer
 

massaka a écrit :


positiviste non plutôt?
Ensuite pour ce qui est déconcertant dans la MQ, ce qu'elle implique sur la nature (les mêmes causes devraient produire les mêmes effets) et le renoncement qu'elle nous impose, je préfère me conforter dans mon fauteuil de paresse intellectuelle comme dirait Einstein, la nature est telle qu'elle est pas telle qu'on veut qu'elle soit.
Je n'ai pas lu tout le topic mais une chose est sure il est impossible de comprendre la MQ (je parle de s'en approprier une représentation du monde évidemment et pas de simplement résoudre un exo)


 
Je suis totalement d'accord avec toi, notre esprit réfléchit sur un modèle mathématique, un modèle, qu'il soit quantique ou même classique d'ailleurs, sur lequel on a inventer/découvert des lois logiques à partir de postulats. Les véritables questions seraient comment se représenter l'énergie ? le temps?  
 
Après je pense qu'on n'a pas besoin de se représenter ces objets pour avancer et innover dans la physique.

n°18920926
massaka
Posté le 23-06-2009 à 03:39:52  profilanswer
 

lergo a écrit :


 
Je suis totalement d'accord avec toi, notre esprit réfléchit sur un modèle mathématique, un modèle, qu'il soit quantique ou même classique d'ailleurs, sur lequel on a inventer/découvert des lois logiques à partir de postulats. Les véritables questions seraient comment se représenter l'énergie ? le temps?
 
Après je pense qu'on n'a pas besoin de se représenter ces objets pour avancer et innover dans la physique.


C'est sûr que la physique va faire encore énormément de progrès, peut-être va-t-on franchir les difficultés conceptuels imposées par la MQ, je l'espère.
En tout cas, rien que sur un sujet comme le temps, la physique théorique à énormément de mal à le modéliser, c'est peut-être même son plus gros obstacle à l'heure actuel (certainement plus que modéliser l'espace), je recommande d'ailleurs les ouvrage de Etienne Klein sur le temps que je décortique actuellement ;)

n°18920964
schrodinge​r13
Un arabe de Barbès
Posté le 23-06-2009 à 04:49:40  profilanswer
 
n°18921437
massaka
Posté le 23-06-2009 à 09:15:18  profilanswer
 


mais encore? :o :o


Message édité par massaka le 23-06-2009 à 09:15:36
n°18922226
cdo15
Posté le 23-06-2009 à 10:45:04  profilanswer
 

bcoz a écrit :


 La relativité du camarade Einstein en est un bon exemple, dont on disait qu'elle n'était compréhensible que d'une poignée de spécialistes, alors qu'aujourd'hui on appprend ça à bac +2 sans que ça ne choque personne. Cette évolution reste à faire pour la MQ, et vu les soucis fondamentaux actuels, je pressent que ça passera par une reformulation profonde.
AMHA bien sûr !


 
J'irai peut-être pas jusque là  :D . La relativité restreinte il est possible d'en avoir une introduction à bac+2. Mais il faut pas oublier que la relativité restreinte c'est pas seulement s'amuser à calculer des phénomènes de contraction des longueurs ou dilatation du temps. Il y a beaucoup d'autres choses à en dire, et personnellement à bac+5 il y a encore beaucoup de choses que j'ai du mal à intégrer  : groupe de Lorentz ,de Poincare, les décompositions qu'on peut en faire type SU(2)*SU(2) pour Lorentz, les déductions qu'on peut en faire pour la physique des particules.
Et la relativité générale est aussi pas mal dans son genre, il y a intérêt à être amoureux des tenseurs pour vraiment comprendre et aimer ça. :pt1cable:

Message cité 1 fois
Message édité par cdo15 le 23-06-2009 à 10:46:38
n°18922460
bcoz
Posté le 23-06-2009 à 11:05:29  profilanswer
 

massaka a écrit :

Tu parles d'inventer une nouvelle théorie de l'infiniment petit?

Non, il n'y a rien à changer à ce qui marche dans la MQ.  
Comme je le disais dans mon premier message, la MQ fonctionne parfaitement dans son domaine d'application, et toute nouvelle théorie devra de toutes façons fournir au minimum les mêmes résultats, et les prolonger là ou la MQ actuelle commence à dérailler. Pour faire une analogie "bateau" la relativité générale n'a pas rendu faux les calculs faits à partir de la gravitation newtonienne. Elle les précise et étend leur validité à un domaine bien plus grand. A faible vitesse et/ou champ de gravité la RG redonne les mêmes équations que Newton. Par contre une vrai révolution conceptuelle est passée avec l'abandon de la notion de force (de nature magique, un truc mystérieux fait que les objets décident de s'attirer à distance) au profit d'interractions locales, portées par des champs. Idem pour le temps en RR, qui devient un parametre local et variable au lieu d'un mystérieux métronome général.
Une nouvelle MQ ou une extension de celle ci sera probablement portée par un nouveau cadre conceptuel qui permettra de reconsidérer les choses autrement sans changer les résultats des expériences, ou alors très à la marge.
Ca n'a rien de très original, ce type de révolution conceptuelle s'est déjà passé des dizaines de fois dans le passé, et finalement c'est la façon dont fonctionne notre esprit. On voit bien d'ailleurs que les tentatives actuelles sont de cette nature: en vrac et sans exhaustivité la relativité d'échelle tente de faire sauter l'obstacle de la limite de Planck par un processus ressemblant à celui d'Einstein, les théories des cordes tentent de résoudre le problème en faisant "vibrer" des cordes dans des dimensions multiples comme la mécanique ondulatoire l'avait fait au niveau atomique, les théories holographiques ou d'émergence essayent de s'en tirer en inventant un substrat plus simple, ...

massaka a écrit :

...je n'arrive à imaginer une refonte qui en modifierait l'essence même...

Moi non plus, comme personne n'imaginait la MQ  ou la relativité, ou la thermodynamique, ou les lois de Kepler, ou ... avant leur formulation. Simplement nos modèles actuels atteignent leurs limites et l'univers à le mauvais goût de ne pas s'y conformer. Donc nos modèles sont à revoir et un nouveau modèle qui aura lui aussi ses limites prendra la suite.
 
 

n°18922739
bcoz
Posté le 23-06-2009 à 11:26:28  profilanswer
 

cdo15 a écrit :

J'irai peut-être pas jusque là  :D . La relativité restreinte il est possible d'en avoir une introduction à bac+2. Mais il faut pas oublier que la relativité restreinte c'est pas seulement s'amuser à calculer des phénomènes de contraction des longueurs ou dilatation du temps. Il y a beaucoup d'autres choses à en dire, et personnellement à bac+5 il y a encore beaucoup de choses que j'ai du mal à intégrer  : groupe de Lorentz ,de Poincare, les décompositions qu'on peut en faire type SU(2)*SU(2) pour Lorentz, les déductions qu'on peut en faire pour la physique des particules.
Et la relativité générale est aussi pas mal dans son genre, il y a intérêt à être amoureux des tenseurs pour vraiment comprendre et aimer ça. :pt1cable:


Bien d'accord avec toi, la difficulté technique de telle ou telle théorie peut être énorme, comme c'est le cas de certains calculs en thermodynamique ou en méca des fluides (les équations de Navier-Stokes, c'est coton !), mais conceptuellement  la pilule est passée et quiconque s'interresse à la physique à plus ou moins intégré des concepts qui paraissaient incompréhensibles à leur arrivée.


Message édité par bcoz le 23-06-2009 à 11:28:33
n°18922757
Welkin
Ég er hvalur, ekki brauðsúpa
Posté le 23-06-2009 à 11:27:29  profilanswer
 

bcoz a écrit :


Ben non, justement!  
Ou plus précisément, une particule est dans un état quantique précis, mais on ne peut pas prédire le résultat d'une mesure autremment qu'en terme de probabilités. Sinon on serait dans le cas des théories à variables cachée (David Bohm et consorts), où c'est notre ignorance qui explique les paradoxes apparents de la théorie quantique. On sait depuis les expériences d'Aspect que ce n'est pas le cas.


Merci d'éviter le sensationnalisme, c'est précisément ce que j'ai dit.
 
En termes mathématiques, l'état quantique d'une particule appartient à un espace de Hilbert H. On peut choisir une base de cet espace, sur laquelle on décompose l'état d'une particule comme un combinaison linéaire d'états de base.
Une mesure agit sur l'espace par un opérateur associé O. Le résultat d'une mesure doit appartenir au spectre de l'opérateur. Mais les vecteurs propres de O peuvent être très différents de la base initialement choisie pour représenter H.

n°18922863
Welkin
Ég er hvalur, ekki brauðsúpa
Posté le 23-06-2009 à 11:35:24  profilanswer
 

bcoz a écrit :


Ouaip, mais justement ça ressemble trop à une réponse ad hoc, qui permet de ne plus se poser de questions, pour me satisfaire.


 
Je te rejoins sur ce point, je n'aime pas ces interprétations, sans pouvoir bien sûr justifier cela par autre chose qu'à leur manque d'économie. Je suis assez séduit en revanche par les interprétations non-locales type transactionnelles.

n°18922881
bcoz
Posté le 23-06-2009 à 11:36:27  profilanswer
 

Welkin a écrit :

Merci d'éviter le sensationnalisme, c'est précisément ce que j'ai dit.

C'était pas le but, je n'avais pas saisi ton propos  :jap: .

n°18925749
Krismu
Posté le 23-06-2009 à 15:29:16  profilanswer
 

bcoz a écrit :


Ouaip, mais justement ça ressemble trop à une réponse ad hoc, qui permet de ne plus se poser de questions, pour me satisfaire.


 
Je comprends, mais ça me semble tellement séduisant et euh "réaliste" dans le sens où ça marcherait bien, que j'ai du mal (en même temps je suis loin d'être un spécialiste) à voir les choses autrement.
Ceci dit, je trouve pas que ça permette de plus se poser de question, au contraire, les implications sont vertigineuses.
C'est un peu comme les cordes, c'est au moins invérifiable dans l'état, mais ça ouvre des perspectives.
 
Sinon, j'ai l'impression que tu dis que la science à pour objectif de rendre les lois de l'Univers intelligibles pour tout le monde.
Je suis pas sûr de ça.
Même si un bonne compréhension de ces lois par un spécialiste l'autorisera à une meilleure vulgarisation, il y a nécessairement ('fin ou pas, mais je serais surpris) des concepts suffisamment complexes pour ne pas être abordables par un profane.  
Y a qu'à voir sur d'autres topics de la cat' science comment des visions sortant l' "Homme" de l'équation sont difficiles d'accès à certains.

n°18926138
lergo
Posté le 23-06-2009 à 15:55:46  profilanswer
 

bcoz a écrit :

Non, il n'y a rien à changer à ce qui marche dans la MQ.  
Comme je le disais dans mon premier message, la MQ fonctionne parfaitement dans son domaine d'application, et toute nouvelle théorie devra de toutes façons fournir au minimum les mêmes résultats, et les prolonger là ou la MQ actuelle commence à dérailler. Pour faire une analogie "bateau" la relativité générale n'a pas rendu faux les calculs faits à partir de la gravitation newtonienne. Elle les précise et étend leur validité à un domaine bien plus grand. A faible vitesse et/ou champ de gravité la RG redonne les mêmes équations que Newton. Par contre une vrai révolution conceptuelle est passée avec l'abandon de la notion de force (de nature magique, un truc mystérieux fait que les objets décident de s'attirer à distance) au profit d'interractions locales, portées par des champs. Idem pour le temps en RR, qui devient un parametre local et variable au lieu d'un mystérieux métronome général.


 
La notion de force est tout aussi "magique" dans mon esprit que la notion de champ et d'intéraction :o  
De même, autant la notion du temps qui varie tel un métronome avait quelque chose de rassurant, autant la notion d'un temps local et de la mise en place d'une constante de l'univers C devient mystique :o

n°18929697
Welkin
Ég er hvalur, ekki brauðsúpa
Posté le 23-06-2009 à 20:49:45  profilanswer
 

lergo a écrit :


 
La notion de force est tout aussi "magique" dans mon esprit que la notion de champ et d'intéraction :o  
De même, autant la notion du temps qui varie tel un métronome avait quelque chose de rassurant, autant la notion d'un temps local et de la mise en place d'une constante de l'univers C devient mystique :o


"Local" n'est pas tout à fait le terme approprié pour désigner la notion de temps en relativité. C'est celle de "dépendance vis à vis de l'observateur" qui l'est. Mais comme c'est un peu long on raccourcit en général ça à "relatif".
 
Pour fixer les idées : il est tout à fait possible que deux objets dans un coïncident spatialement sans que leurs horloges ne soient synchronisées.

n°19444985
Kirk_hamme​tt
Profile : g33K :D
Posté le 09-08-2009 à 02:30:00  profilanswer
 

drap


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n°22229336
crapo87
Posté le 15-04-2010 à 00:06:01  profilanswer
 

Le sujet de l'agreg externe etait sympa cette année. En gros cela tournait sur la quantification du vecteur de Laplace d'un electron autour du noyau d'hydrogène. Comme ce vecteur est invariant en classique pour montrer que l' on a une trajectoire bien fermée (sans précession), il etait intéressant d'avoir cette invariance en quantique

n°22238139
cappa
Posté le 15-04-2010 à 19:13:22  profilanswer
 


Heu pour ce que j'en sais, la physique quantique est la physique qui s'applique à des particules plus petites que l'atome.  
Dans ce cas on se rend compte que l'énergie n'est pas continue mais qu'il y a des quantum , c'est-à-dire que si tu accélères une particule, tu ne peux pas y aller graduellement, tu dois lui donner disons 1km/h puis passer brutalement à 5 km/h etc... , enfin l'analogie est purement spéculative mais l'idée y est.  
Après, le problème des particules c'est que pour les observer il faut les éclairer et les donc les bombarder de photons, résultat : tu les perturbes complètement les pauvrettes, donc tu n'observes pas de manière neutre. Au final tu n'es jamais sûr de pouvoir observer une particules dans son état naturel, ce qui est quand même un peu aléatoire.  
Et enfin, au final on ne peut que faire des statistiques, et dire que la particule est probablement à 1km/h ou 5km/h etc...  
Et il y a d'autres histoires mais ça n'est pas facile à expliquer, à moins de bien maîtriser la question. Faut écouter Cohen-Tanoudgi si tu tombes sur des vidéos, avec lui ça paraît simple :)

crapo87 a écrit :

Le sujet de l'agreg externe etait sympa cette année. En gros cela tournait sur la quantification du vecteur de Laplace d'un electron autour du noyau d'hydrogène. Comme ce vecteur est invariant en classique pour montrer que l' on a une trajectoire bien fermée (sans précession), il etait intéressant d'avoir cette invariance en quantique


 [:jules-graphikline]  


Message édité par cappa le 15-04-2010 à 19:17:40

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Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°22278396
el_boucher
Posté le 19-04-2010 à 20:50:56  profilanswer
 

Salut,
 
Juste pour pinailler un peu : la mécanique quantique est nécessaire pour décrire la matière à l'échelle de l'atome...Mais pas seulement !
 
Il existe des phénomènes purement quantiques ET macroscopiques : des exemples simples, directs et indiscutables sont la superfluidité de l'Helium3 et la supraconductivité.  
 
De manière à peine plus indirecte, toute la description théorique de la conduction électrique dans les métaux, les isolants et les semi-conducteurs repose sur une description quantique. Sans mécanique quantique, beaucoup de phénomènes apparemment simples restent en fait complètement inexpliqués.
 
Donc, oui la mécanique quantique est nécessaire pour décrire la matière aux plus petites échelles, mais ce n'est pas pour ça qu'elle sert uniquement à cela. Elle sert à beaucoup d'autres choses...;)
 
Enfin, mon avis plus personnel, peut-être plus sur le débat lui-même :
 
Je pense qu'il est un peu présomptueux de penser que l'on comprend vraiment ce qu'il se passe dans les matériaux, dans les noyaux des atomes, dans le cœur des étoiles...C'est déjà pas mal de réussir à obtenir des résultats expérimentaux fiables & reproductibles, et de pouvoir les prédire. Dans ce sens, la mécanique quantique joue pleinement son rôle prédictif. Après, si l'esprit humain orgueilleux pense être capable de tout comprendre alors, effectivement, ce n'est pas la mécanique quantique qui va l'y aider. Elle apporte alors plus de questions que de réponses.
 
Bonne soirée ;)
 
 


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"This snake-skin jacket is the symbol of my individuality and my belief in personal freedom" - Saylor
n°22331355
cappa
Posté le 23-04-2010 à 21:32:43  profilanswer
 

el_boucher a écrit :

Salut,
 
Juste pour pinailler un peu : la mécanique quantique est nécessaire pour décrire la matière à l'échelle de l'atome...Mais pas seulement !
 
Il existe des phénomènes purement quantiques ET macroscopiques : des exemples simples, directs et indiscutables sont la superfluidité de l'Helium3 et la supraconductivité.  
 
De manière à peine plus indirecte, toute la description théorique de la conduction électrique dans les métaux, les isolants et les semi-conducteurs repose sur une description quantique. Sans mécanique quantique, beaucoup de phénomènes apparemment simples restent en fait complètement inexpliqués.
 
Donc, oui la mécanique quantique est nécessaire pour décrire la matière aux plus petites échelles, mais ce n'est pas pour ça qu'elle sert uniquement à cela. Elle sert à beaucoup d'autres choses...;)
 
Enfin, mon avis plus personnel, peut-être plus sur le débat lui-même :
 
Je pense qu'il est un peu présomptueux de penser que l'on comprend vraiment ce qu'il se passe dans les matériaux, dans les noyaux des atomes, dans le cœur des étoiles...C'est déjà pas mal de réussir à obtenir des résultats expérimentaux fiables & reproductibles, et de pouvoir les prédire. Dans ce sens, la mécanique quantique joue pleinement son rôle prédictif. Après, si l'esprit humain orgueilleux pense être capable de tout comprendre alors, effectivement, ce n'est pas la mécanique quantique qui va l'y aider. Elle apporte alors plus de questions que de réponses.
 
Bonne soirée ;)
 
 


Comme tu as l'air de t'y connaître, le truc de la vague qui se poursuit à l'infini dans une rivière, un vaguelon ou je sais plus, c'est quantique ça? par exemple..


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n°22341860
Profil sup​primé
Posté le 25-04-2010 à 00:38:28  answer
 

:)

n°22363925
el_boucher
Posté le 27-04-2010 à 08:08:01  profilanswer
 

cappa a écrit :


Comme tu as l'air de t'y connaître, le truc de la vague qui se poursuit à l'infini dans une rivière, un vaguelon ou je sais plus, c'est quantique ça? par exemple..


 
Tu veux parler des solitons, je suppose ?
 
Si oui, alors non, cela n'est pas lié à la mécanique quantique. C'est un phénomène non-linéaire de propagations d'ondes.  
 
Je ne suis pas un spécialiste de la question, mais ce que je sais, c'est que les phénomènes de propagation d'ondes peuvent obéir à des équations relativement simples lorsqu'ils ont lieu dans des milieux non dispersifs. Dès qu'on arrive en milieux dispersifs, les choses se compliquent : des solutions "simples" aux équations continuent d'exister mais de nouvelles solutions, plus exotiques, apparaissent également. C'est le cas des solitons. Si je ne me trompe pas, une vague de type "tsunami" résulte d'un tel comportement (par opposition aux vagues, plus simples, de type ondes circulaires à la surface d'un liquide lorsqu'on jette une pierre dans un lac...) où une onde concentre beaucoup d'énergie dans une zone limitée de l'espace.
 
Je ne peux pas t'en dire beaucoup plus ;)

Message cité 1 fois
Message édité par el_boucher le 27-04-2010 à 08:08:29

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n°22387687
cappa
Posté le 28-04-2010 à 20:44:09  profilanswer
 

el_boucher a écrit :


 
Tu veux parler des solitons, je suppose ?
 
Si oui, alors non, cela n'est pas lié à la mécanique quantique. C'est un phénomène non-linéaire de propagations d'ondes.  
 
Je ne suis pas un spécialiste de la question, mais ce que je sais, c'est que les phénomènes de propagation d'ondes peuvent obéir à des équations relativement simples lorsqu'ils ont lieu dans des milieux non dispersifs. Dès qu'on arrive en milieux dispersifs, les choses se compliquent : des solutions "simples" aux équations continuent d'exister mais de nouvelles solutions, plus exotiques, apparaissent également. C'est le cas des solitons. Si je ne me trompe pas, une vague de type "tsunami" résulte d'un tel comportement (par opposition aux vagues, plus simples, de type ondes circulaires à la surface d'un liquide lorsqu'on jette une pierre dans un lac...) où une onde concentre beaucoup d'énergie dans une zone limitée de l'espace.
 
Je ne peux pas t'en dire beaucoup plus ;)


J'avais entendu dire que c'était un truc quantique mais effectivement le nom est bien soliton. Un gars s'amuse à les suivre le long des rivières, ça ne se finit pas en tsunami, enfin en général :)


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