Synopsis
Des extraterrestres venus se réfugier sur la planète Terre, il y a près de 30 ans, vivent depuis malmenés et sous haute surveillance dans le District 9. La tension est à son paroxysme et le mécontentement de la population est devenu incontrôlable.
La genèse de « District 9 » dans la douleur
Le réalisateur Neill Blomkamp à qui l’on doit la fameuse pub « Citroën Transformers » et plusieurs courts-métrages commercial dédié à la série des jeux-vidéo « Halo » sur Xbox se voit épaulé par Mr Peter Jackson (s’il vous plait) afin de réaliser son premier long-métrage, « District 9 » tiré de son premier court « Alive in Joburg ».
La gestation de « District 9 » ne s’est pas faite sans difficulté, en effet Neill Blomkamp devait à la base réalisé l’adaptation cinématographie de « Halo » le FPS à succès de Bungie/Microsoft au côté de Peter Jackson hélas, après quelques problèmes interne entre les deux studios puis une demande de budget jugé plus que faramineuse du point de vue de la FOX et Universal (145M$ tout de même). Les deux comparses décide alors de se tirer de ce merdier et ce malgré des story-boards et un scénario pratiquement achevé pour réaliser « District 9 » un projet qui a d’abord vu le jour sous un format de court-métrage « Alive in Joburg » réalisé par Neill lui-même avec le même personnage principal jouer par l’acteur/producteur Sharlto Copley et ce, pour notre plus grand plaisir, du moins pour le mien.
Car oui « District 9 » est une tuerie à tous les sens du terme, une œuvre d’un déjanté qui ne cache absolument pas ses références comme « La mouche », « Cloverfield », « REC » où « Transformers » pour ne citée qu’eux mais qui les utilisent dans un format cinématographique différent, celle du film de SF intimiste avec ses tout petits 30M$ de budgets. En faite, Blomkamp et P.Jackson réussissent là ou Matt Reeves et JJ Abrams ce sont arrêter avec « Cloverfield » reprenant l’excellente idée du faux-documentaire, caméra à l’épaule le tout filmés ou presque en DV numérique pour ainsi accentué un effet de réalisme saisissant afin que le spectateur se sente encore plus proche des personnages et du monde dans lesquels ils évoluent.
« District 9 » post apartheid
L’histoire de « District 9 » se situe en Afrique du Sud, plus précisément dans la ville de Johannesburg. Pays et ville natale du cinéaste, Neill Blomkamp choisit de placer l’histoire de son film dans un contexte oppressant et particulièrement difficile, reprenant de véritables documentaires et image d’archives où les intervenants mettent leurs peurs et leurs doutes face caméra envers les réfugiés immigrants venu s’installer dans leurs pays déjà en crise et surpeuplé.
Et bien imaginé ces immigrants remplacé par une race inconnue venue d’une autre planète ! Ce choix permet à Blomkamp de poser l’histoire dans un contexte proche de la réalité avec une vraie réflexion à travers des images d’une véritable intensité notamment grâce à l’appui des SFX de « District 9 ».
Une technique parfaitement maîtrisé
« Le projet Blair Witch » fût à peu de choses prêt l’une des premières œuvres cinématographique à avoir choisi de filmé en vue subjective au format DV, il est quand même assez intéressant d’un point de vue technique de voir ce « procédé » innover au fil du temps. « Cloverfield » avait clairement pausé les bases en incrustant avec brio des effets spéciaux remarquable sous un format DV HD en reprenant les bases du « films de monstres », Neill Blonkamp choisit d’emprunter ce même procédé pour « District 9 » mais ce qui différencie grandement « District 9 » des « Cloverfield », « REC » etc. c’est le fait que ce procédé sert parfaitement bien l’histoire et le contexte dans lesquels les protagonistes évolues. Ce n’est plus simplement « de le technique » au sens péjoratif du terme, ce que certain pouvait aisément reprocher à « Cloverfield » par exemple ou même « REC ».
Dans « District 9 » en plus du fait que les SFX soient parfaitement bien intégrés dans les prises de vues réels (jamais un extraterrestre aura été aussi palpable) Blomkamp arrive à nous faire oublier qu’il s’agit la d’un choix technique et ce n’était foutrement pas gagné d’avance, BRAVO !
Une évolution cinématographie majeur
Neill Blomkamp réussit tout simplement l’exploit de faire de « District 9 », sa première réalisation un grand film de science fiction, avec un budget plus que modeste au même titre que son petit frère « Cloverfield », Blomkamp transforme son première essai « Alive in Joburg » en long-métrage d’une façon prodigieuse notamment grâce à la performance de l’acteur principal Sharlto Copley. Petite révélation, l’acteur/producteur qui incarne le personnage de Wickus dans un rôle d’anti-héros vraiment détestable au départ exploite un panel d’émotions vraiment complet presque sans failles, victime de ce qui lui arrive et de son état s’aggravant jour après jour, le personnage de Wickus rappel sans aucun doute celui de Seth Brundle incarné par Jeff Goldblum dans le cultisime « La mouche » de Cronenberg.
Au fil des minutes, on se rend vite compte à quel point « District 9 » n’est qu’en réalité qu’un excellent pot-pourri. Si Blomkamp n’invente peut-être rien dans la forme de prime à bord, il le compense fortement dans le fond car, pour une fois comme cité plus haut la technique sert vraiment le métrage par ailleurs, il faut quand même reconnaitre l’excellente maîtrise de certaines séquences comme celle ou Wickus dirige un mecha faisant indéniablement penser au manga « Evangelion » où encore toute la partie au Wickus et Christopher font corps ensemble pour récupérer un objet d’une grande importance dans un labo scientifique, efficace, violente faisant sans aucun doute références à certains FPS !
Conclusion
En nous montrant avec une facilité presque déconcertante que l’on peut faire du sensationnel, du grand spectacle en s’inspirant des tendances techniques du moment et de certains cinéastes avec en plus de cela une vraie réflexion sur la tolérance, la capacité d’intégration…à travers si peu de moyens à l’heure ou les blockbusters craches de plus en plus de millions de dollars chaque année, Neil Blomkamp futur grand prouve définitivement qu’il peut émerger de grands moments de cinéma sincère et vraiment honnête, tout simplement MERCI.
Article rédigé par Vincent du groupe Madealone : http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 8353_1.htm
Message édité par counter143 le 27-09-2009 à 21:37:00