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  Molière; Quid novi.

 


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Molière; Quid novi.

n°29434918
andre char​lier
Posté le 04-03-2012 à 11:18:08  profilanswer
 

Quid novi ?
 
Une chose dont on peut être sûr c’est que Molière a existé. Il était directeur d’une troupe de théâtre sous la protection du Roi, acteur aussi, il dirigeait toute la production artistique, était courtisant et sorteur plus souvent qu’a son tour. Était il écrivain, on y croit de moins en moins, a-t-il fait des études, c’est loin d’être prouvé. A-t-il reçu son brevet de tapissier, oui, c’est une chose certaine.
Depuis près de cent an, la statue du Dieu du théâtre français se fissure et s’ébranle de plus en plus, tiendra t elle encore longtemps ? On écrit de plus en plus souvent Molière=Corneille, ce qui est insoutenable sans y faire des nuances variées. Je sais que dans les années soixante, Jean Anouilh a été cité comme aillant dit «  si Molière avait compris ce qui est écrit dans la Dom Juan, jamais il n’aurait osé le jouer. » Ce propos est accablant et semble dire que Molière inculte était incapable de comprendre aussi bien Don Juan que Elvire ou Don luis. A ce stade de l’étude, le problème de paternité du texte ne m’intéresse nullement, je commence par le début. La chose importante à déterminer est : Molière avait-il la possibilité d’être écrivain ? En avait il la capacité ? En avait il le temps ? Peu m’importe de savoir qui aurait écrit pour lui, il y en avait beaucoup mais la question est secondaire ; avait il fait des études spécifiques auprès de quelqu’écrivain : la réponse est non. Mais il est certain que ses œuvres font référence à quantité d’ouvrages classiques qui ne figurent pas dans sa bibliothèque laquelle était particulièrement pauvre alors que son argenterie ou sa garde robe était très riches.
Si je le compare à  Shakespear que je connais un peu, je sais que les deux étaient absorbés par le double métier de directeur de troupe, et d’acteur, que tous deux ont écrit des œuvres de genre très différent, celui-ci allant de Macbeth aux sonnets en passant par Falstaff et Henri VI, une trilogie, pièce dans laquelle, l’écrivassier s’est abaissé à salir Jeanne d’Arc d’une façon scandaleuse, ce qui a amené monsieur Hazlitt à dire que Jeanne y est traitée avec autant d’ignominie que dans la Pucelle de Voltaire. C’est un fait, mais on peut je crois affirmer que cette pièce triple à été écrite par un homme puis revue par un ou plusieurs autres. C’est ce qui ressort de l’étude faite par Pierre Messiaen. Je ne crois pas me tromper en disant que l’auteur de Coriolan était incapable de faire dire à Jeanne, en guise de subterfuge, qu’elle était enceinte. Cette page est honteuse mais il est curieux de remarquer qu’à la précédente et sans erreur, d’une autre main, Jeanne hautaine dise « laisser moi vous dire qui vous avez condamné. Je ne suis pas la fille d’un berger mais issue de la race des Rois. » Voila qui sonne curieusement et qui nous lancerait sur une autre énigme.
Mais je dis cela pour prouver que le problème anglais peut bien avoir son pendant en France et faire que l’on se demande combien de mains ont travaillé à l’œuvre de Molière. Elvire, Tartuffe, Agnès, Horace, Jupiter-Amphitryon sont ils du même père que les personnages de farce dont il en est d’inavouables ; mais ceci est une question d’auteur et avant cela je veux connaître l’emploi du temps de Molière.
Diriger une troupe de cinquante personnes qui comprend toute l’intendance, les chevaux, les roulottes et … les acteurs ; voila le travail de Molière. C’est l’emploi d’un homme. S’occuper des décors depuis leur construction jusqu'à leur disposition, faire répéter et jouer soi-même est l’emploi d’un autre homme. Organiser les déplacements ou les chariots emporte la cuisine, les décors, les machinistes, les acteurs et tout le ménage : partir pour Versailles pour Senlis, pour Vaux le Vicomte ou Chambord avec tout le matériel, voila encore l’emploi pour un homme. Et je passe le silence, les lectures particulières dans les châteaux, la délicate cérémonie de la paye qui a lieu chaque soir et toute la diplomatie pour que ce petit monde s’entende plus ou moins bien, en sous estimant le travail, j’arrive ce pendant à trouver de l’occupation pour trois hommes. Et puis, il y a toutes les signatures que Molière donne pour commander ou réceptionner des articles d’hiver qui vont des sacs d’avoine et du foin ou rideau de la scène, ceci ne se fait pas à l’aveuglette ; j’arrive ainsi à compter qu’il y en a pour quatre hommes. Si maintenant je compte tout le temps que le courtisant Molière doit passer à la cour, c’est une obligation, et si j’additionne le tout, je vois que Molière abattait le travail de cinq hommes. Voila ce qui arrive quand on veut s’occuper de tout, et il n’est pas étonnant d’apprendre que Molière aimait se divertir avec des amis, aller au cabaret, boire et jouer aux cartes. Pas étonnant, non, mais ou et quand allait t’il se cacher pour trouver la tranquillité ? Toujours en dispute avec sa femme, il n’avait guère de retraite, ou trouvait il le calme d’esprit, la sérénité qui permet à l’écrivain de s’évader dans le monde imaginaire ou il pénètre pour retrouver ses personnages et construire l’intrigue de façon telle, qu’elle soit conforme au plan que préalablement il a du prendre le temps de rédiger.
Si fulgurante soit sa capacité de travail, il lui faut trouver le climat et savoir se détacher des soucis quotidien, il doit s’abstraire de tout et se plonger dans l’œuvre en gestation ; il doit enchainer les scènes, composé les actes, rédiger un texte qui compte plus ou moins deux-mille vers.
La question est la suivante : à coté de la quintuple activité qu’il s’impose, Molière a-t-il le temps de s’oublier totalement pour aller dans le calme d’un cabinet de travail et y faire fleurir l’activité du poète qui est en lui et qui brûle de donner vie aux personnages qui animent la piève qu’il est entrain de composer et dont tous les acteurs devancent le texte La réponse est non !
Si il s’est tué au travail, le fait est avéré, il parait parfaitement impossible de combiner la vie trépidante et surchargée du chef de troupe qui n’arrête pas de courir d’un endroit à un autre et celle toute illuminée du monde des personnages qu’il fait vivre dans l’imaginaire fragile qu’il doit ressusciter à chaque fois qu’il le peut pour être dans l’état propice à la composition. Celui qui écrit Amphitryon n’est pas un plumitif, c’est un poète, un grand poète.
Molière était un homme d’affaire particulièrement sollicité mais rien de plus sans doute qu’un home d’affaire qui a un violon d’Ingres : jouer la comédie. Il a fait le maximum et plus mais à l’impossible, nul n’est tenu.
Je veux ici placer une réflexion personnelle qui me fait dire que Molière n’a jamais écrit une ligne de ses œuvres. Les œuvres je les connais, si mauvaises soit elles, elles sont toujours faites par des écrivains, hors, dans les trois dédicaces qu’il a écrite, le texte qui est le sien sans conteste est l’œuvre d’un primaire et ses trois pages me disent que sans rien apprendre les tapissiers ne savent rien et sont incapable d’écrire ; ces trois pages sont de première importance, elles donnent la preuve que Molière n’a jamais écrit un mot de son théâtre.
A part ces pièces à convictions où sont les indices ? Don Garcie de Navarre qui est sans doute une pièce donnée par Corneille au débutant Molière.  
De Corneille encore la gloire du Dôme du Val de Grâce ou il lance délibérément des flèches à Colbert ennemi du clan Corneille.
« Colbert dont le bon goût suit celui de son maître »
Et encore ces vers ou l’auteur se décrit lui et sa façon d’être :  
« Les grands hommes Colbert sont de mauvais courtisans »
« Peu faits à s’acquitter des devoirs complaisants »  
« A leurs réflexions tout entier ils se donnent »
« Et ce n’est que par là qu’ils se perfectionnent »
« L’étude et la vie ont leurs talents à part »
« Qui se donne à la cour se dérobe à son art »
« Et les emplois de feu demandent tout un homme »
«N’est ce pas ici tout le portrait de Corneille ?
Autre part il écrit :  
« Dis-nous quel feu divin dans tes veines fécondes »
«  De tes expressions, enfante les merveilles »
«  Tu te tais…. »
«  Mais ton pinceau s’explique et trahit ton silence »
Et cela signe Tartuffe, l’Ecole des femmes ou Amphitryon.
Toujours de Corneille deux sonnets les seuls signés Molière.
Encore de Corneille, un célèbre quatrain, celui des enfants par l’oreille. Plaisanterie de mauvais goût ? Non ! Allusion à une théorie de Saint –Augustin reprise plus tard par Thomas d’Aquin.
Et voila où la naiveté d’Agnès nous amène à la délicieuse Psyché. Corneille est l’auteur de Psyché et on admet en général que la part de Molière est fictive par ce qu’il est impossible de différencier les deux styles.
N’est il pas intéressant de savoir que jusqu'à l’impression on a joué la pièce trente-huit fois sous le nom de Molière et ce n’est que sur insistance de Quinault que l’éditeur à placé quelques mots disant que Corneille avait écrit le gros de l’œuvre sur une quinzaine. Je doute que ce soit vrai, les décors existaient inutilisés et Corneille avait arrangé sa Bérénice. J’ai le sentiment qu’il a écrit «  les plus beaux vers de tendresse amoureuse de la langue française » dans ce sentiment de revanche. Donc, Paris a applaudit Molière trente-huit fois de suite sans savoir qu’il applaudissait Corneille et le problème que l’on a le devoir de se poser est le suivant : est ce la seule fois ?
Alors on lit les textes d’une manière critique et pour la première fois, on dit l’Amphitryon de Corneille ! Il devient aussi très clair qu’entre Agnès et Psyché il n’y a que des différences de situation. On s’aperçoit que le troisième acte de Don Juan est du pur Corneille et on se dit : quel diable d’homme, il était capable de tout ! Puis en épluchant les textes, on s’aperçoit qu’il n’y a pas que Corneille derrière Molière, il y a  bien des autres dont Chapelle tient s’en doute la première place, lui qui a écrit les scènes de femme du Dom Juan scènes qui ont été ensuite surchargées par un comédien de la troupe. On relit les Femmes savantes et on voit que la querelle des précieuses qui a blessé Polyeucte n’est pas encore morte. Les précieuses !!! On retourne au début et l’on voit que la préface est une œuvre de Corneille ou tout au moins d’un Corneille.
Corneille est omni présent, il est même chez Pourceaugnac qui d’après un suisse qui massacre le français avait été « nommé » de  Porcegnac. Mais pour plaire à la cour, on a préféré l’autre nom. Corneille a relu la pièce changeant quelques petites choses, puis il a ajouté la double tirade des médecins qui commence par : « un peu de patience, nous allons raisonner sur votre affaire devant voue et nous le ferons en français pour être plus intelligibles ».
Tout d’un coup, quel changement de style, et les deux tirades s’achèvent ainsi : « Non monsieur nous ne jouons point » Après quoi la foire recommence. Cet ajout fait irrésistiblement pensé à l’amour médecin et celui-ci à l’Apologie pour Yvelin ou Corneille a sûrement trempé.
Mais je n’ai pas l’intention de disséquer l’œuvre, disons, attribué à Molière et je veux terminer en signalant qu’un copiste occasionnel à fait soixante dix fautes de versification qui sont dans toutes les éditions d’Amphitryon.
Je connais les différentes études sur Molière : même les russes s’y intéressent ! Et je crois que Molière ne tiendra plus longtemps, c’est un des beaux mensonges de l’histoire et ici, je me souviens de l’affaire de la Marseillaise : écrite sans doute par Ignaz Pleyel, autrichien, maître de chapelle à Strasbourg, élève de Haydn : ce que ne dit pas le livre, c’est que le thème est une forme héroique du premier thème du concerto K503 de Mozart qui à ce moment était assez nouveau. Ainsi les français chantent du Mozart sans le savoir et tous les Moliéristes récitent du Corneille ou du Chapelle en croyant qu’ils disent du Molière, ce brave Poquelin, que le travail de cinq hommes a tué sans qu’il ait le temps de respirer mais il gagnait beaucoup d’argent.    
 
   
 
 
 

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Posté le 04-03-2012 à 11:18:08  profilanswer
 


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