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  Molière écrivain

 


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Molière écrivain

n°31682466
jjtisseran​d
Posté le 14-09-2012 à 22:02:59  profilanswer
 

Molière écrivain.
 Molière est un écrivain extraordinaire, cela veut dire qu’il sort de l’ordinaire et pour vous assurer de sa valeur universelle, je veux d’abord parler du style. Le style est la marque de l’esprit dans le quel fermente la culture ; celle-ci est le résultat de la macération de l’ensemble des connaissances en contact avec la personnalité. C’est donc quelque chose d’absolument personnel, c’est l’équivalent d’une empreinte digitale. Corneille écrit toujours du Corneille, Molière pas. IL est au dessus des règles établies et si son style varie c’est parce qu’il a le génie de le faire varier. Lorsque je lis Psyché, je ne constate aucune différence entre ce qu’il écrit et ce qu’il a fait faire par Corneille. Je ne veux pas être méchant mais je pense qu’il se pourrait que Corneille eût prêté son nom à Psyché, tragi-comédie ballet dont on pouvait prévoir le succès. C’est machiavélique mais celui-ci en était bien capable, il aurait saisi cette occasion pour se venger de Racine à la suite du duel entre les deux Bérénice ; d’ailleurs Corneille n’a jamais dit avoir écrit Psyché. Que Corneille soit l’auteur d’une partie de Psyché est d’ailleurs une impossibilité : deux auteurs, deux empreintes digitales. Malgré tout ce qui est écrit, il faut donner Psyché à Molière et je me réjouis de voir que celle-ci est véritablement une sœur d’Agnès.
Passons à Don Juan c’est un casse-tête parce que j’y reconnais en apparence trois styles différents, l’un très noble qui est celui de Done Elvire, un bourgeois sans prétention que l’on voit au second acte et un patois grotesque dont Pierrot est l’auteur. Le style bourgeois modeste est cher à Molière, il l’a souvent utilisé dans les œuvres de sa prose mais aussi en vers comme par exemple dans le deuxième acte de Tartuffe, il n’est pas essentiellement différent du style noble. Voici dans Don Juan quelques exemples qui prouvent que la pièce a été surchargée après réflexion par des pointes dans le style grotesque.
Phrases de la scène 2 de l’acte 2 :
-Monsieur cela vous plait à dire et je ne sais pas si c’est pour vous réveiller de moi.
-Monsieur tout ça est trop bien dit pour moi et je n’ai pas d’esprit pour vous répondre.
-Monsieur c’est trop d’honneur que vous me faites.
-Ce que vous me dites me fait aise et j’aurais toutes les envies du monde de vous croire.
Phrases de la scène 4 du même acte :
-Non, non, il faut que je lui parle.
-Je veux voir un peu ses raisons.
-Je vous baise les mains, c’est moi et non pas vous qu’il a promis d’épouser.
-Il est question de juger ça.
Les paysannes parlent ici comme on parle à Paris mais les scènes ont été revues et surchargées par des phrases du style grotesque ce qui prouve que l’acte 2 a été fait puis complété en patois. C’est un mystère ou plutôt une prodigieuse explosion de virtuosité qui nous montre Molière se dédoublant deux fois pour faire une œuvre qui il faut bien le dire nous paraît disparate et le principe un auteur une empreinte digitale parait ici plus que légèrement bousculé ; Molière peut cela, je ne sais pourquoi mais il le veut.
Corneille lui est toujours Corneille et rien que Corneille. Molière se paye le luxe d’être plusieurs en un. C’est un miracle. Un miracle ne s’explique pas.
Corneille écrit Pompée et le Menteur, comédie que Molière devait apprécier mais s’il rit, son style est le sien. Molière est capable de passer de l’un à l’autre, il peut même imiter Corneille à s’y méprendre c’est le cas de Don Garcie ; dans Tartuffe son Damis prend le caractère du Cid en gardant son âge. On dit que Molière était tout à la fois acteur, auteur directeur de théâtre, fêtard à ses heures et bon vivant ayant beaucoup d’amis, jouant aux cartes sans oublier ses obligations de courtisan assidu, bref un homme fort complet qui avait par fois du mal à honorer ses commandes ce qui l’obligeait à se surpasser ; ainsi pour les Fâcheux faits appris et joués dans les quinze jours. On sait qu’il dut faire trois déplacements hors Paris et qu’il joua dix fois la comédie et je dois ici répéter le mot miracle et je le répéterais encore pour l’Amour médecin qui fut appris et joué en cinq jours. Certains n’y croient pas. Personnage peu banal. Mais si le génie explique tout, le bon sens garde son jugement. Pourquoi Molière a-t-il fait écrire ses dédicaces par un autre, une dédicace est pourtant particulièrement personnelle et ceci il l’abandonne au premier venu non pas même un acteur de sa troupe mais un inconnu qui n’est pas un auteur, un inconnu qui n’est rien, peut être un tapissier mais en tous cas un primaire. Ceci est flagrant à l’analyse des phrases où il n’y aucun style si mauvais soit il. Et qui est ce primaire, ce tapissier que Molière avait suffisamment eu en estime pour lui confier ce qu’il y a de plus personnel, une dédicace ? Pour moi c’est une énigme ; car, je ne voudrais pas ici m’abaisser à écrire cette prose vulgaire dans laquelle il y a, il n’y a que des énormités. Le principe un auteur, une empreinte digitale qui est intouchable me donne ici la preuve que Molière sans doute désinvolte a confié ces lettres à un de ses amis. Faut-il le croire ? Certainement. Molière était un audacieux.    
J-J Tisserand
   

mood
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Posté le 14-09-2012 à 22:02:59  profilanswer
 

n°31714192
Papatoukis
Aye caramba, it's a McDojo !
Posté le 18-09-2012 à 16:47:54  profilanswer
 

Sans que cela ne vaille mon accord à ce qui est écrit, je pense que c'est un bon topic.

n°31714219
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 18-09-2012 à 16:49:33  profilanswer
 

J'ai rencontré Molière au coeur de Paris, et pour la vie entière il fut mon ami :jap:


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Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°31980928
andrecharl​ier
Posté le 14-10-2012 à 12:50:39  profilanswer
 

Mon cher Monsieur, est-il possible de fourvoyer son enthousiasme au point de lui faire dire n’importe quoi ? Excusez ma franchise mais je vous suis : vous dites, un auteur = une empreinte digitale, c’est parfaitement vrai mais par quelle aberration en accordez vous trois à Molière ? Il n’est qu’auteur français dans une lignée qui commence à François Villan et qui passe par Corneille qui n’a qu’une empreinte digitale, quoiqu’il sache faire varier son style : lisez le Menteur qui vient à la suite de Pompée ! Je vous suis. Corneille aurait prêté son nom à Molière pressentant le succès de Psyché pour se venger de la Bérénice de Racine ! Vous voyer l’auteur de Cinna prêter son nom, lui qui prenait des privilèges ; sans doute sous-entendez-vous qu’il se faisait payer, et dans la foulée, d’après votre principe sacro-saint puisque Molière a écrit le premier acte il a donc écrit le tout et je vous retourne : puisque Corneille a écrit les ¾ il a donc écrit le tout et toujours d’après vous Agnès est sa fille, ce qui est exact ; mais il avait d’autres enfants que Molière a signé tout seul comme Alceste, Don Juan, Tartuffe, Amphitryon, il a gravé aussi le portrait de Mélicerte et sans doute, si je ne me trompe, sculpté le caractère de Sostrate et mis sa main un peu partout surtout dans les plans de pièces qu’il n’a fait que superviser.
Molière avait trois styles dites-vous ce qui est la marque de son génie, le noble que j’attribue à Corneille, d’après votre principe, le bourgeois comme vous dites qui est celui des divers chapelle qui ont écrit pour lui et enfin, le grotesque ou le comique facile qui n’est pas même le sien mais celui de comédiens habitués de ces trois mains de Molière nous les trouvons dans Don Juan que vous analysez bien et  vous remarquez les trois styles que vous attribuez au génie de Molière capable de se travestir au point d’être Elvire, Pierrot, monsieur Dimanche ou qui vous voulez. Don juan est une salade ! A ce propos, savez vous que la version complète que l’on joue aujourd’hui a été retrouvée au début du XIX° siècle dans la bibliothèque royale ce qui veut dire, en passant, que comme pour toutes ses œuvres, Molière l’a offerte au roi qui l’a lue et approuvée sans quoi elle aurait été interdite comme le Tartuffe eu trois actes que le roi avait lu avant de l’offrir à un parterre de princes ce qui nous amène à nous rappeler qu’il y avait lutte entre le Roi et la Compagnie du Saint-Sacrement et que sans doute ces deux pièces ont été bien venues dans cette lutte et vous pouvez vous douter que le roi savait qui écrivait ces deux pièces atypiques. Il savait que ce n’était pas Pourceaugnac  qui, soit dit en passant, chose, qui comme je l’ai déjà dit, était un de ses grands plaisirs, devait au départ s’appeler Léonard de Porcegnac ça peut se deviner dans le texte et c’est plus normal, plus élégant.  
Puis-je vous confier que j’aime Victor Hugo, je lui suis reconnaissant de beaucoup de choses magnifiques dont cette poésie qui s’achève et culmine par ce vers : «  Cette faucille d’or dans le champ des étoiles » J’aime aussi : « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles ».                   Connaissez vous ces alexandrins remarquables : «  Et marchant sur la terre elle était dans les cieux » ou encore : « Les rapides torrents et les vents et la foudre ». L’explication vous la trouverez dans un long poème qu’on ne lit jamais parce que Faguet a décrété qu’il était détestable ; cependant vous y lisez ceci :  
Les grands hommes sont mauvais courtisans
Peu faits pour s’acquitter des devoirs complaisants
A leurs réflexions tout entiers ils se donnent
Et ce  n’est que par là qu’ils se perfectionnent
L’étude et la visite ont leurs talents à part  
Qui se donne à sa cour se dérobe à son art
Un esprit partagé rarement s’y consomme
Et les emplois de feu demandent tout un homme
Ils ne sauraient quitter les soins de leur métier
Pour aller chaque jour fatiguer ton portier »      
Ceci explique tellement bien que Molière, courtisan assidu n’était pas en mesure d’exercer un emploi de feu parce qu’il demande tout un homme et qu’il savait très bien que qui se donne à sa cour se dérobe à son art et qu’il lui était impossible d’être celui qui se donne tout entier à ses réflexions parce qu’il avait sa troupe à diriger et qu’ainsi il eut fallu qu’il soit mauvais courtisan, comme il est dit dans le texte, ce qui n’était pas le cas ; ce n’est pas de lui dont on parle et ce texte s’adressant à l’auteur dit : tu te tais et prétends que ce sont des matières dont tu dois nous cacher les savantes lumières et que tes beaux secrets te coûtent un peu trop pour être répandus. Mais la plume qui écrit trahit son silence et ose écrire : dis-nous par qui te sont versées les charmantes beautés de tes nobles pensées et dans quel fond tu prends cette variété dont l’esprit est surpris ; dis-nous quel feu divin dans tes fécondes veilles de tes expressions enfante les merveilles.
Tu te tais ! N’entendez-vous pas Corneille, qui n’était pas modeste, se permettre ici de dire qui il est, ne l’entendez-vous pas dans ce style qui n’a pas d’égal, oublieux de son empreinte digitale nous dire ce qu’il est et que tout le monde sait, qu’il est mauvais courtisan, qu’il se donne tout entier à son art, qu’il est pour l’étude dans ses fécondes veilles et pas du tout fait pour la visite, mais qu’il se donne à des emplois de feu qui l’accaparent tout entier.
Vous pouvez méditer ce texte, il dit assez ce qu’on doit savoir pour comprendre qu’il est l’auteur caché dont Molière ne peut se passer et qu’il se sert de Molière pour dire à ses ennemis tout ce qu’il veut. Songez aux Précieuses ridicules qui se moquent des ennemis d’un Polyeucte qui a 15 ans d’âge et comme ça ne lui suffit pas encor près de 30 ans après cette mésaventure il sort les femmes savantes à une époque où chez Molière l’alexandrin ne s’était pas vu depuis la petite Mélicerte en oubliant Amphitryon qui est en vers libres et Psyché qu’on doit signer Corneille. Cela fait cinq ans de prose dans lesquels domine l’Avare et cinq ans sont plus du tiers de la carrière parisienne de Molière.
Pour terminer je vous dirais seulement deux mots sur cette idée stupéfiante qui voudrait donner les préfaces à un ami tapissier. Mais le tapissier c’est lui Molière, lui qui vraisemblablement n’a écrit que cela: « Le ciel s’est habillé ce soir en Scaramouche ».
                                                                                                                                                  André charlier.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

n°32748075
jjtisseran​d
Posté le 22-12-2012 à 16:12:18  profilanswer
 

Aux amis de Molière.
 
Certains amis qui ont lu mon article m’ont dit que j’apportais de l’eau au moulin des amis de Corneille, ceux-là que je considère comme des profanateurs parce qu’ ils ont l’audace de s’attaquer à l’idole vénérée par des générations de savants instruits judicieusement par Voltaire et aujourd’hui par la science des universitaires de notre France républicaine.
On m’a dit qu’il était ridicule d’écrire que Corneille aurait pu prêter son nom d’une manière équivoque pour, sous le nom de Molière, se venger de Racine à propos de Bérénice : je ne suis pas convaincu de mon erreur. On me dit qu’il y a la preuve que Corneille a écrit les ¾ de Psyché mais, je regrette, pour moi, un avis au lecteur paru bien tard et de plus anonyme n’est pas une preuve valable. Ah ! Si Molière lui-même avait parlé ! Alors oui, mais il n’a rien dit et l’autre non plus. Je maintiens ! Si ils veulent rire, qu’ils rient quand un fervent admirateur dit que Molière est la moëlle de nos os, il est bien cela et ce n’est pas leurs sarcasmes qui peuvent atteindre notre Dieu.
Je croirai toujours malgré eux que Molière est bien l’auteur de son œuvre même si nous pouvons admettre qu’à l’occasion il se soit fait aider par des amis tout en supervisant par exemple une aide de Chapelle qui lui était si proche, mais qu’il ait demandé ou acheté à cet avare de Corneille ne serait-ce qu’un plan ou pire quelques idées, ça jamais. Je sais que le Menteur fait déjà penser à Molière c’est exacte mais cette pièce si bonne soit elle n’a pas la richesse et la variété de vocabulaire que l’on trouve dès l’Etourdi qui, à mon sens, a pu s’inspirer de cette pièce mais avec quel génie et quelle variété de style !
Molière savait tout faire, même faire parler le peuple et patoiser, ce que Corneille ne sait pas faire. Il est tragique et que cela même s’il s’est épuisé dans la suite du Menteur, d’ailleurs après celle-ci, il a abandonné. Et je maintiens ce que j’ai dit, son empreinte digitale est triple et je lui donne la couronne du meilleur auteur comique de tous les temps.
D’accord, Corneille a donné l’idée du comique mais rien de plus car en réfléchissant bien, tandis que Molière montait l’escalier de la gloire, Corneille se perdait en tragédies de plus en plus illisibles. Comment aurait il pu écrire ne serait ce qu’une tirade d’Amphitryon ? Et c’est pour cela que je suis persuadé qu’il n’a pas écrit Psyché, il eut été bien trop fier de revendiquer sa part, et à quel prix !
Quant aux dédicaces, je ne retire rien de ce que j’ai écrit : elles sont l’œuvre d’un primaire et Molière, que je sache était bien autre chose, mais pourquoi ne les a-t-il pas laissées aux bons soins de Chapelle par exemple plutôt que d’aller chercher, sans doute dans la famille, ce primaire inconnu qui a écrit ces pages sans doute pleine de bonté et d’admiration mais indignes du plus grand comédien de notre France.  
                                                                                                                                                            J.J Tisserand

n°32763178
andrecharl​ier
Posté le 25-12-2012 à 15:55:35  profilanswer
 

A Monsieur JJ Tisserand.
 
Monsieur, votre réponse me laisse absolument perplexe et je ma demande si même vous avez vraiment lu, en le comprenant, ce que je vous ai écrit. Au mieux, nous avons un dialogue de sourds. Etes-vous aveugle ? Oui ! Vous êtes un croyant. Vous avez un Pape dans la personne d’un grand seigneur motorisé qui professe un catéchisme glorieux et ce dignitaire est ce Pape auto proclamé de votre Dieu qui comme dans toutes les croyances de l’histoire de l’humanité finira aux oubliettes avec l’image du Dieu qui n’était pas même un mirage. Le clergé se débat pour sauver sa raison d’exister mais vous embrassez du vide : L’inexistence de l’auteur Molière.
J’aimerais avoir de vous un argument autre qu’une affirmation gratuite, une phrase signée Molière disant simplement, cette pièce que j’ai écrite. Ah ! Vous pourriez triompher, vous auriez une preuve mais voilà… Il ne l’a jamais écrite cette phrase qui changerait la face du monde. Votre Dieu n’a jamais dit ni écrit qu’il avait écrit.
Non, Il a employé toutes les circonlocutions possibles pour ne pas mentir, ce qui tout de suite eut été sanctionné par les écrivains, ses confrères, comme il dit ironiquement.
De Molière, vous avez les trois dédicaces que vous niez, sans doute le troisième placet de Tartuffe et certainement des restes de sa lettre à Mothe-le-Vayer qui a été réécrite, paraît-il, par un écrivain qui, à mon avis, a laissé subsister deux bouts de phrase : « Le chemin que l’on suit eu pareille rencontre » et « Mettre sa douleur en liberté » ceci est du niveau des dédicaces, c'est-à-dire d’un tapissier qui a juste été à l’école pour apprendre à lire et à compter.
Compter, Molière le fait tr ès bien, il l’a fait toute sa vie pour les besoins de la troupe qu’il dirigeait. Si l’on additionne toutes ses occupations « ménagères» et qu’on y ajoute son rôle de courtisan assidu, on voit que Molière travaillait comme quatre et si cet homme a du temps libre ne lui jetez pas la pierre s’il va s’amuser avec ses amis, de sa vie c’est tout ce qui lui appartient ; le recueillement, la tranquillité d’esprit, l’inspiration… Quand voulez-vous qu’ils les trouvent. Quand voulez-vous qu’il conçoive, qu’il ébauche ne serait-ce qu’un plan ? A la croix-blanche sans doute et c’est là aussi que le grand poëte aurait trouvé l’inspiration non seulement pour affirmer ses personnages les plus modestes, mais, par exemple, pour faire dire à Ali : « Le ciel ce soir s’est habillé en Scaramouche ». C’est de la poésie et cela ne se trouve pas en jouant aux cartes.
Vous n’avez pas pour vous qu’un mauvais catéchisme, celui de Grimarest et vous oubliez évidemment qu’il y est écrit que Molière travaillait avec la plus grande difficulté et moi je vous dit que ceci ne se sent pas dans les tirades de Don Juan, d’Elvire, de Tartuffe, d’Horace ou de cette chère Agnès qui toutes ont le même souffle que celle de Psyché, d’Auguste, de Camille ou de n’importe quel personnage de Corneille parce que toutes sont du même auteur, de Corneille qui n’a pas donné le Menteur à Molière et pour vous c’est grand dommage.
Si Molière avait eu du temps, je ne vois pas ce qu’il en aurait fait sinon quelque chose dans le style de la dédicace à madame. Et ne me dites pas qu’il lisait, il n’avait pas même de bibliothèque.
Cher monsieur, à vrai dire je vous plains parce qu’il vous reste une religion qui déjà est presque sans Dieu. A l’époque, tout le monde savait mais à cause du roi, on n’osait rien dire de son cher Molière, vous devez savoir que Boileau doutait et que Racine qui était inimitable, et ce mot veut dire qu’on ne peut pas l’imiter, inimitable jusque dans la comédie.
Votre Dieu est Corneille sans que vous le sachiez. Oubliez Voltaire et toutes les gloires de la république et sachez que Corneille est un grand français. Si vous aviez des arguments valables je serais content parce que ma religion est celle du beau, peu importe l’auteur, et je bénis celui qui est capable d’inventer des merveilles.
                                                                                                                                                  André Charlier.  

n°32763211
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 25-12-2012 à 16:02:44  profilanswer
 

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