Pourquoi désir-t-on et que désir-t-on ?
Puisque d'aprés Freud tout désir est d'origine sexuel, parlons donc clairement sexualité.
Je préfère de loin le dialogue mais je me suis aperçu que ça marche pas d'emblée alors je me vois contraint de dévoiler une partie de mon « délir » matinal:
Tout d'abord je dirais que tout désir est promesse de plaisir et dans le cas sexuel, il faut ajouter: « par l'intermédiaire de l'autre » ce qui exclue déja les plaisirs purement « mécaniques » ou autrui n'a pas besoin de prendre part, reste a définir le plaisir.
Et donc qu'est ce qui fait que l'on désir l'autre ?
On peut déjà distinguer 2 types d'individus, ceux qui prennent leur plaisir sans tenir compte de celui de l'autre (presque en le concidérant comme un objet), et ceux qui ne peuvent avoir de plaisir qu'en donnant du plaisir a l'autre.
Dans le deuxième cas cela fait penser a de l'empathie, la faculté de se mettre a la place de l'autre a éprouver ce qu'il ressent, « son plaisir est mon plaisir ».Mais il faut se demander alors si ça « marche » avec tout le monde. Assurément non, on a du plaisir a donner du plaisir uniquement avec les personnes que l'on considère comme « belles », non point seulement physiquement belles mais aussi moralement belles. Plus exactement,(c'est un peu ma conclusion) les personnes auquelles on aurait inconsciemment aimé ressembler.
Aprés tout, ce ne serait pas si étonnant, déjà dans le « banquet de Platon » Aristophane émet une théorie ou a l'origine les hommes et les femmes ne formaient qu'un seul etre. Un seul etre que Zeus coupa en 2. Bon certes il faut comprendre ça davantage comme une métaphore et cela n'expliquerait pas l'homosexualité.
Mais donc, il faut distinguer ce que veut le conscient de ce que veut l'inconscient, ils sont souvent en opposition, et plus ils sont en opposition, plus ils sont loin de l'autre, plus le désir est grand.
En fait on pourrait voir le substrat du désir comme un élastique, d'un coté on a l'inconscient - ce coté est fixe - de l'autre on a le conscient qui lui peut etre « étiré ».
Plus on « tire », plus ils s'éloignent, plus le lien qui les uni est ténu, mais plus la tension de rappel est importante. Cette tension c'est le désir.
Et ce serait valable également avec les personnes qui n'ont absolument pas le besoin de donner du plaisir pour avoir du plaisir. Dans leur cas « l'élastique » est encore plus tendu.
Bref le désir serait proportionnel a la différence entre ce que veut le conscient et ce que veut l'inconscient.
On pourra objecter que les autres animaux connaissent le désir sans etre supposés avoir la conscience.