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L'État hébreu tenté de frapper la Syrie
Malgré les assurances dispensées officiellement à Jérusalem, la guerre au Liban rend la situation entre les deux voisins explosive.
Un périlleux engrenage s'est enclenché entre Israël et la Syrie. L'annonce par l'état-major de Tsahal de la mobilisation de trois divisions de réserve (soit environ 15 000 à 30 000 soldats) a fait monter la tension de plusieurs crans. Comme l'a admis hier Eli Ishaï, un ministre membre du cabinet de sécurité qui a pris cette décision spectaculaire, «nous ne pouvions pas rester indifférents alors que l'armée syrienne a été placée en état d'alerte, s'entraîne activement et a renforcé ses positions à la frontière. Nous aussi devons être prêts à tout».
Signe des temps : pour la première fois, Amir Peretz, le ministre de la Défense, et le général Dan Haloutz, chef d'état-major, ont décrit comme une «guerre» l'opération israélienne menée depuis le 12 juillet dans le sud du Liban. Tous deux se sont cependant efforcés de rassurer Damas en affirmant que les renforts mobilisés ne menaçaient pas la Syrie, malgré l'aide qu'Israël accuse ce pays de fournir au Hezbollah. La proposition d'Avi Dichter, le ministre de la Sécurité intérieure, d'attaquer immédiatement des objectifs syriens, a été rejetée par les autres membres du cabinet.
Traumatisme de la guerre du Kippour en 1973
Toute la question est de savoir si ce message a été reçu cinq sur cinq à Damas. «La situation est dangereuse, nous craignons autant les Syriens qu'ils ont peur de nous, ce qui rend possible une escalade militaire», explique Eyal Zisser, un universitaire israélien spécialiste du régime syrien. Le chef des renseignements militaires, le général Amos Yadlin, partage ce diagnostic. Pour lui, la situation est «potentiellement explosive». «Ni la Syrie ni Israël ne souhaitent un affrontement militaire, a-t-il dit, mais certains événements peuvent être mal interprétés, ce qui pourrait entraîner la Syrie dans la guerre.»
Ces avertissements réveillent de mauvais souvenirs chez les Israéliens. Eli Ishaï n'a pas manqué de rappeler l'énorme traumatisme provoqué par l'attaque sur deux fronts lancée par l'Égypte et la Syrie contre Israël lors de la guerre de Kippour, en octobre 1973. A l'époque, le gouvernement avait refusé de mobiliser à temps des réservistes, si bien que l'armée avait été prise par surprise et bousculée, ce qui avait entraîné de lourdes pertes parmi les soldats israéliens. «Cette fois-ci nous n'avons pas voulu hésiter à prendre les mesures nécessaires pour faire face à toute éventualité», souligne Eli Ishaï.
Autre précédent : en 1982, au moment de l'invasion du Liban, qui visait à l'époque à mettre fin aux tirs de roquettes des Palestiniens de l'OLP vers le nord d'Israël, le premier ministre de l'époque, Menahem Begin, avait lui aussi proclamé qu'Israël n'avait aucune intention d'attaquer la Syrie. Cela n'avait pas empêché Tsahal de détruire une bonne partie de l'aviation et des rampes de missiles syriens, au cours de l'opération surnommée «paix en Galilée».
Des Scuds syriens capables de provoquer de sérieux dégats
Par précaution, Israël a d'ailleurs commencé à déployer des batteries de missiles antimissiles de type Patriot et Hetz, notamment dans la région de Tel Aviv. Selon les experts militaires, l'armée syrienne ne fait pas le poids face à Tsahal, en raison de la vétusté de son matériel. Elle dispose cependant de missiles à moyenne portée de type Scud capables d'atteindre pratiquement tout le territoire israélien et de provoquer de sérieux dégâts à l'arrière.
«La grande inconnue porte sur la personnalité de Bachar al-Assad, qui est imprévisible», souligne Eli Ishaï. Le professeur Eyal Zisser redoute, lui aussi, les réactions du président syrien. «Il est beaucoup plus difficile à comprendre que son père, feu le président Hafez al-Assad, dont nous avions saisi la logique et à qui on pouvait, d'une certaine façon, se fier», affirme cet universitaire.
Les dirigeants israéliens n'ont rien fait pour tenter d'établir un minimum de confiance avec Damas. Le premier ministre, Ehoud Olmert, refuse catégoriquement de considérer la Syrie comme un interlocuteur pour d'éventuelles négociations sur un cessez-le-feu au Liban. Il a menacé de mort Khaled Mechaal, un des chefs du Hamas, le principal mouvement islamique palestinien, qui est réfugié à Damas. A titre d'avertissement sans frais, quatre chasseurs bombardiers israéliens ont franchi le mois dernier le mur du son au-dessus d'un palais présidentiel de Bachar al-Assad à Lattaquié, dans le nord de la Syrie. Objectif : lui faire comprendre que ses défenses antiaériennes n'empêcheraient par la chasse israélienne de frapper où elle le veut...
http://www.lefigaro.fr/liban/20060 [...] syrie.html
Si la guerre degenere jusqu"en syrie, j'ai peur que ça tourne mal, car contrairement au liban la syrie est très bien (et beaucoup) armée ...
Message édité par peace_angelh le 31-07-2006 à 13:08:34