Danger à l?hôpital
un reportage de Véronique Préault et Ludovic Fossard
10 000 morts par an peut être (les chiffres varient de 4 000 à 12 000 personnes). Chaque année en France, davantage de personnes décéderaient des suites d?une infection contractée à l?hôpital que d?un accident de la route.
Ces maladies, qu?on dit nosocomiales, sont provoquées par des bactéries. Elles s?attaquent aux plus faible d?entre nous, lors d?une opération ou lors de soins post-opératoires.
10 000 morts par an, 800 000 patients infectés chaque année. Des chiffres considérables, inquiétant, mais qui sont, trop souvent vécus comme une fatalité par le corps médical. « Le risque zéro n?existe pas ! » disent trop souvent les médecins.
Nous avons donc cherché a comprendre ce qui se cache derrière cette fatalité. Peut on faire baisser le nombre de morts ? Quels sont les gestes qui préviennent les infections nosocomiales ? Comment les éviter ? Il y a des règles a suivre, précises? mais pas toujours suivies. Vous verrez des hôpitaux qui les respectent mais aussi, ceux qui ne les respectent pas. Le meilleur? et le pire.
Vous apprendrez aussi comment les chirurgiens, les infirmières doivent se laver les mains pour éviter les infections, quelles sont les techniques qui permettent d?éviter la contamination d?un bloc opératoire, comment désinfecter une chambre de malade? Autant de procédures qui non respectées, permettent d?expliquer pourquoi les maladies nosocomiales font autant de victimes en France.
Car ne pas respecter ces règles simple conduit au drame : c?est l?histoire devenue fameuse, de la jambe amputée de Guillaume Depardieu. C?est aussi parmi tant d?autres, l?histoire Tanguy, 6 ans, contaminé à la naissance par un staphylocoque, et qui aujourd?hui ne peut plus marcher normalement. C?est l?histoire de Renaud, 32 ans, ancien surfeur, infecté par un Aspergillus lors d?une opération cardiaque et qui se retrouve aujourd?hui gravement handicapé, mentalement et physiquement. C?est enfin l?histoire de Frédéric qui décède à l?hôpital des suites d?une infection contracté lors de son opération.
Les familles de ces victimes ont trouvé le courage de parler, de lever le tabou des infections nosocomiales. Elles cherchent à savoir ce qu?il s?est passé, connaître les causes de l?infection mais en face c?est le silence. A chaque fois, l?hôpital se retranche derrière son jargon, ses procédures, devient une grande muette.
Personnellement, je me demande dans quel pays on vit . Depuis 6 mois, on nous gave de reportages sur la sécurité routiere en faisant de tout automobiliste un meurtrier potentiel, et leur éradication une cause nationale. et pendant ce temps-là, des gens crèvent en sortant de l'hopital
Message édité par len22 le 08-01-2004 à 23:26:59