tout d abord en preambule, ceci etant un dossier sensible qui nous concerne tous, je demande aux intervenants de ne pas rentrer dans un affrontement aveugle privé - public mais de bien comprendre les enjeux qui nous attendent tous a long terme, a savoir une faillite du systeme du regime general.Ceci etant a but informatif
comme vous l avez peut etre entendu, le dossier sensible de la reforme des retraites continuent son chemin. Mais de quoi est il question exactement ? le gouvernement veut adosser la majorité des regimes speciaux de la fonction publique au regime general du privé. cela concerne des millions de francais du secteur public, dont notamment EDF-GDF, la poste ,la ratp, la sncf, la banque de france etc...
Comment le gouvernement a t il procédé pour EDF ? voici un peu la synthese de cette fumisterie
Un haut fonctionnaire du Trésor parlait à propos de la facture du Crédit Lyonnais du «casse du siècle». Un casse de 30 à 40 milliards deuros, peut-être davantage.
Pourtant, à côté du super-casse des retraites et aujourdhui de celles dEDF, le Crédit lyonnais fait figure de légère mise en train
le constat est lourd :
- énorme différence de traitement entre les salariés du secteur privé et les agents publics
- un financement de plus en plus pervers, grâce à la règle de compensation qui fait quune part croissante des pensions publiques est réglée par les cotisations du privé ;
- la mauvaise gestion des caisses de retraites qui nont pas mis de côté les fonds nécessaires au paiement de pensions décentes dans 10, 20 , 30 et 42 ans
Des constats qui ne rendent pas optimistes pour lavenir : les retraités du privé ne toucheront que ce qui restera après le pillage de leurs cotisations par le public.
Mais deux éléments nouveaux viennent renforcer notre pessimisme : le cas des retraites dEDF et lobtention récente pour les pères fonctionnaires du droit de partir à la retraite après 15 ans dactivité seulement.
Le cas dEDF : un marché de dupes
Le régime spécial de retraites dEDF est lun des plus généreux : âge de départ de 55 ans pour les actifs (56 000 personnes) ou de 60 ans ; bonification de deux mois par année travaillée ; pension de 75 % à 80 % du dernier salaire
Un tel super-régime coûte extrêmement cher : 2,45 milliards deuros par an, dont les cotisations narrivent même pas à financer la moitié. 59 %* du financement provient dune «contribution déquilibre» versée par lentreprise (l etat) , donc payé par l impot. Autant dire par vous et moi, en notre qualité de contribuable et d' usager.
Quelle somme proposait EDF à la CNAV (Caisse nationale d'assurance-vieillesse ) pour reprendre ses obligations envers ses salariés ?
Une soulte de 9 milliards deuros environ.
Ainsi, le marché est le suivant : en échange de 9 milliards deuros, la CNAV sengage à verser 50 à 52 milliards deuros, sur 31 ans, aux retraités dEDF.
Soit six fois plus que la mise initiale !
Pour être à léquilibre, il faudrait que cette somme (9 milliards deuros) ait une rentabilité minimum de placement à 7,80 % par an pendant 31 ans. Un objectif impossible à tenir !
Dautant que le capital va diminuer chaque année, compte tenu de la mise à la retraite des enfants du baby-boum, très nombreux dans les dix prochaines années. Il risque même dêtre dévoré en six ou sept ans et la CNAV enregistrerait alors, sur 31 ans, une perte globale de 51 milliards.
ce qui a été negocié:
EDF aurait donc dû verser en 2005 au moins 9 milliards à la Caisse Nationale dAssurance Vieillesse du secteur privé (CNAV) et surtout prévoir une clause de revoyure périodique protégeant contre les nombreuses inconnues qui entourent l'avenir d'EDF (nombre de salariés, évolution des salaires, inflation).
EDF a d'abord essayé de ne payer que 6,9 milliards . EDF refusait par exemple de prendre en compte le surcoût au-delà de 20 années, ou les avantages familiaux supérieurs à ceux du régime général. La présidente (FO) de la CNAV, Danièle Karniewicz, a courageusement refusé, qualifiant ce montant d'inadmissible. La CGT était plus ambiguë, surtout soucieuse de protéger les privilèges de ses syndiqués d'EDF.
EDF a ensuite proposé 7,7 milliards , les 1,3 milliard restant étant mis à la charge de la Caisse des Allocations Familiales (CAF) et du Fond de Solidarité Vieillesse par lEtat. Alors que la CNAV semblait se résigner à ce compromis, EDF a commencé à vouloir jouer sur les dates de versement de cette soulte, proposant de létaler sur 25 ans. La différence est considérable, un Euro de 2030 n'ayant pas du tout la même valeur qu'un Euro placé en 2005 et rapportant des intérêts.
A ce stade, la négociation s'était transformée en un marchandage de foire alors que les intérêts de millions de retraités du privé sont en jeu. La CNAV a fini par accepter un mauvais compromis, sous la pression du gouvernement qui a le pouvoir de l'y contraindre. EDF versera finalement 40% des 9 milliards en 2005, le reste étant étalé sur 15 ans, toujours sans révision possible en cas de dépassement.
donc voila , le gouvernement se penche maintenant sur le dossier de la poste, et compte proceder de la meme maniere, a savoir verser une avance a la CNAV totalement sous evalué par rapport aux besoins.
nous arrivons a un regime general totalement inegalitaire , ou les cotisations des uns vont financer les privileges des autres.