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PRÉLÈVEMENTS ADN POUR LE VOL D'UN SCOOTER D'UN FILS SARKOZY
PARIS (Reuters) - L'utilisation par la police de prélèvements d'ADN dans le cadre de l'enquête sur le vol d'un scooter appartenant à un fils de Nicolas Sarkozy a déclenché une nouvelle polémique autour du candidat UMP à la présidentielle.
Le candidat UDF, François Bayrou, a ainsi dénoncé deux poids, deux mesures".
En déplacement à Londres, le ministre de l'Intérieur a dénoncé des "attaques stupides" et "basses".
"La campagne électorale ne doit pas prêter à des attaques aussi stupides et aussi basses", a dit Nicolas Sarkozy aux journalistes qui l'accompagnaient. "Les policiers font leur travail. Je vous demande de laisser mes enfants en dehors de tout ça. Ils n'ont rien demandé."
"Ça ne mérite aucune polémique et le désarroi du Parti socialiste ne doit pas le conduire à abaisser à ce point le niveau de la campagne", a-t-il ajouté, par allusion aux récentes attaques venues du PS.
Selon Le Parisien, qui a révélé l'information, "les grands moyens ont été utilisés pour retrouver" le scooter volé le 7 janvier à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
"Fait rare, un relevé d'empreintes et deux prélèvements d'ADN ont été décidés pour accélérer l'enquête" une fois l'engin récupéré en Seine-Saint-Denis, écrit-il.
"Cette initiative a permis de localiser rapidement trois personnes", ajoute Le Parisien, deux mineurs de 17 ans et un majeur de 18 ans, qui ont été mis en examen.
Le scooter a été retrouvé incidemment le 16 janvier par une patrouille qui recherchait des objets volés à Bobigny, a précisé un porte-parole de la Direction générale de la police nationale (DGPN).
L'enquête a montré qu'il appartenait à l'un des fils du ministre de l'Intérieur et des témoins ont dit avoir vu deux jeunes tourner autour de l'engin.
"Pour confondre les auteurs, on a procédé à des relevés", a dit le porte-parole, soulignant qu'il y avait actuellement "une banalisation de ce type de prélèvements".
Selon Patrick Hamon, porte-parole de la Direction générale de la police nationale, la police a procédé en 2006 à 29.852 prélèvements ADN, contre 2.114 en 2003.
Pour François Bayrou, président de l'UDF, cette affaire montre que "nous vivons dans la France des deux poids, deux mesures".
"Elu président de la République, je ferai que les règles qui s'imposent aux uns s'imposent aux autres", a ajouté le dirigeant centriste, qui était interrogé au micro de RTL.
Selon le Parisien, qui dit citer des statistiques du ministère de l'Intérieur, sur les 85.167 vols de deux-roues l'an dernier, seuls 6.908 ont été élucidés, soit un taux de 8%.
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