Citation :
BRUXELLES La salle des pas perdus de la gare Centrale à Bruxelles est monumentale. Et il faut bien ça, d'ailleurs, pour accueillir le flot quotidien de voyageurs que les trains de tout le pays débarquent et embarquent matin et soir. C'est dans un coin de cette véritable cathédrale ferroviaire qu'un véritable drame s'est joué mercredi en fin d'après-midi.
Comme nous vous le relations dans nos éditions d'hier, un jeune homme de 17 ans a perdu la vie. Joe était paisiblement assis sur un muret en compagnie d'un ami âgé de 17 ans également. Les deux condisciples attendaient une copine qui devait revenir en train dans la capitale. Pour passer le temps, les deux amis écoutaient de la musique grâce au lecteur MP 3 de Joe en se partageant les écouteurs comme le font beaucoup de jeunes.
Soudain, deux crapules - on ignore si ce sont des mineurs ou des majeurs - se sont approchées du duo et ont entamé le dialogue en posant une question bidon aux deux jeunes Bruxellois: «Où se trouve la rue Neuve?».
Presque immédiatement, un des deux jeunes agresseurs s'est montré intéressé par le lecteur MP 3 qu'utilisaient les deux adolescents. Tout s'est alors passé très vite. Joe a tenté de s'interposer à l'agresseur qui venait de s'emparer de son MP 3 en faisant barrage de son bras.
En un éclair, un couteau est exhibé et se plante à plusieurs reprises dans la poitrine de Joe. L'autopsie n'a pas encore permis de déterminer exactement le nombre de coups portés, mais, une chose est certaine, le coeur a été mortellement touché.
Alors que Joe s'effondrait et que son ami appelait les secours, les agresseurs prenaient la fuite en direction de la Grand-Place toute proche.
Les secours ont tenté l'impossible pour sauver l'adolescent. Après l'avoir stabilisé sur place, il a été emmené à l'hôpital Saint-Pierre où les médecins ont constaté son décès sur le coup de 21 h.
L'agression crapuleuse s'est muée en un meurtre pour faciliter le vol et les deux auteurs en fuite sont désormais passibles des assises. Du moins si on les retrouve.
L'enquête a été confiée au SJA (service judiciaire d'arrondissement) de Bruxelles. Il semblerait que des cassettes de vidéosurveillance aient été saisies par les enquêteurs qui reçoivent une quantité impressionnante de témoignages. À cette heure de grande affluence, les témoins étaient nombreux, mais ce n'est qu'hier matin, en apprenant l'information, qu'ils ont réalisé qu'ils n'avaient pas assisté à une banale agression. Une réaction d'un grand sens civique qui réjouit le patron du SJA de Bruxelles, Glenn Audenaert.
|