Ah ben tiens, je vais vous parler d'un truc que je ne savais pas jusqu'à aujourd'hui et que j'ai appris en lisant Marianne dans le train qui me mène au boulot.
Or donc, en Tchétchénie, l'ordre russe est notamment assuré par des "escadrons de la mort" composés de russes et de supplétifs tchétchènes. Jusque là, rien que de très banal.
Mais ce que j'ai trouvé rigolo, c'est la technique du "fagot" mise au point par ces escadrons. Vous ramassez une demi-douzaine de civils (on dira des terroristes présumés), vous les ligotez ensembles à l'aube (vous voyez la scène avec le soleil qui se lève et la rosée du matin ?) et vous balancez une grenade dans le tas.
Résultat : des corps passablement éclatés. Le mec qui raconte ça (un agent des services spéciaux russes en poste à Grozny s'adressant au journaliste), il dit que cette technique a l'avantage de gêner tout début d'enquête parce qu'il est difficile de reconnaître les corps.
Alors là, moi je dis "chapeau". Si l'on pouvait établir une échelle de l'ignominie, je me demande qu'est-ce qu'on pourrait trouver comme exemple à mettre plus haut.
Parce que, tout compte fait, les trouffions de la Wehrmacht qui tiraient une balle dans la nuque des partisans soviétiques avant de les balancer dans le fossé, c'était des humanistes à coté de ça.
Source : Marianne du 31 mars, page 53.