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Squat de l’absurde à Lens : première expulsion sous haute tension
une mère et ses deux filles <= PRISON
Un an que la famille de Thérèse Minne se bat contre l’absurde. Alors que l’aïeule vient de s’éteindre, une mère et ses deux filles à qui elle louait un bien commercial mitoyen, ont illégalement investi la maison familiale. Ce mercredi matin, les « squatteuses » ont été expulsées de la partie locative. Une première avancée… mouvementée.
Devant L’Atelier, un serrurier. Il est 9 heures et deux voitures de la police ne tardent pas à le rejoindre au 32, de l’avenue du 4-Septembre. La boutique dort encore lorsque l’huissier sonne une première fois. À l’écart, les propriétaires, enfants et petits-enfants de Thérèse Minne, ont les yeux grands ouverts sur ce qui représente peut-être une première issue dans cette situation aussi absurde qu’inextricable, aussi épuisante que coûteuse. Le sous-préfet vient d’autoriser le concours de la force publique pour expulser celles qui ne paient plus leur loyer depuis 2011. Celles qui ont aussi investi et barricadé de l’intérieur la maison de leur mamie, attenante au bien loué, en septembre 2013.
9 h 05, l’huissier frappe, sonne. La plus jeune des filles de la locataire apparaît, mais refuse d’ouvrir. La dévisseuse résonne. La jeune majeure déverrouille enfin, pour s’opposer à l’expulsion, à l’entrée des policiers. L’interpellation sera à la mesure de sa résistance : vigoureuse. Les deux sœurs sont maîtrisées, puis menottées. La mère, elle, rejoint le balcon, criant « au secours », aux voleurs et sa bonne foi. Son téléphone à l’oreille, elle tente même d’appeler la police… qui l’appréhende rapidement.
9 h 20, toutes les trois sont entravées et conduites au commissariat, en garde à vue pour rébellion. Les lieux libérés, l’inventaire de l’huissier commence, le cauchemar de la famille Minne prend fin. En partie. Car le capitaine Longoni rappelle aux propriétaires ce qu’ils savent déjà : personne ne peut pénétrer dans la partie squattée. Il s’agit de deux dossiers différents. Seul celui qui a été jugé en référé au TGI de Béthune en avril, ordonnant notamment l’expulsion de la partie locative, vient d’être réglé. La famille ne peut que reboucher les accès vers le squat. Absurde.
Malgré tout, « c’est un poids qui se lève. Mais il y a eu tellement de retournements de situation, que je ne crie pas victoire », avance Juliette Saison, fille de Thérèse Minne. Ophélie, la petite-fille, se dit « Soulagée. Quand on se fait insulter, que notre seule arme est de garder notre sang-froid, les voir se faire embarquer, ça fait plaisir. » François Minne, fils de l’octogénaire disparue, s’effondrera une fois les lieux sécurisés. « Je suis allé à l’endroit où j’ai mis les cendres de ma mère pour lui dire… Mais je le sais : on a gagné une grande bataille, pas la guerre. »
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à un handicap général de 80% et il fait beaucoup d'efforts pour la communauté et pour s’exprimer, merci d'être compréhensif. l'implant cochléaire et carte mobilite inclusion