Reprise du message précédent :

Si tu as aimé La vermine du lion, tu devrais apprécier deux autres de ses ouvrages, Les Robinsons du Cosmos, et Ceux de nulle part (probablement son chef d’œuvre) qui sont deux bouquins d'anticipation assez dans le veine des ouvrages de Jules Verne ou Rosny Aîné. Tu pourrais apprécier aussi Ce monde est nôtre, et Pour patrie l'espace, plus en ligne avec La vermine du Lion quand à la thématique. Ce monde est nôtre se passe après les évènements décrits dans Ceux de nulle part, mais il doit pouvoir être lu indépendamment.
Les thématiques :

• Ceux de nulle part : la lutte éternelle entre le bien et le mal, la chaleur contre le froid absolu, les êtres à sans chaud contre les êtres métalliques...
• Les Robinsons du cosmos : cataclysme, début de guerre civile, invasion de bestioles mortelles, découverte d'ETs néolithiques.
• Ce monde est nôtre : des humains et des ETs naufragés sur une planète depuis des siècles, racisme, colonisation...
• Pour patrie l'espace : découverte d'humains ayant abandonné la vie planétaire sédentaire pour une vie nomade a bord de cités spatiales.

A+,
 

Vous me rassurez Dora Doralina et K_raf, j'ai souvent entendu du bien de cet auteur. Je me sentais bien seule à ne pas accrocher !

HS mais gilou me demandait si Dora Doralina n'était pas une allusion au roman Kyra Kyralina de Istrati. Je pense avoir trouvé la réponse : une poétesse brésilienne Cora Coralina  
 

Lu Apprendre à se noyer, de Jeremy Robert Johnson donc. À vrai dire, j'ai été un peu déçu. Je l'ai lu en 2 fois : hier aprém les 70 premières pages, j'étais super enthousiaste ; les 70 dernières aujourd'hui, je le suis beaucoup moins.  
Le point de départ, c'est un homme (on suppose qu'il s'agit d'un membre d'une tribu amazonienne, mais on a aucune information précise, c'est malin, j'aime bien) qui emmène son fils pêcher. Quelque chose se passe mal, et l'homme va chercher à retrouver son fils.  
Dans la première moitié du roman, tout est très réel, on suit les deux personnages puis le père seul, à la recherche de son fils. Et puis la seconde partie vire au mystique, voire au folklore, et j'avoue que ça m'a perdu. Heureusement le livre est court, la fin arrive très vite, et vient fermer correctement l'histoire.
En fait je suis déçu parce que ça aurait pu me plaire vraiment beaucoup plus sans ces histoires fantastiques au milieu. Mais bon, c'est un livre lu en deux heures à peine, donc ça passe.

Lu le dernier Don Winslow. Même si ce n'est pas aussi bon que la trilogie de la Griffe du chien, j'ai passé un excellent moment avec Danny Ryan. Faut aimer la violence, le sang et Las Vegas. La lecture est facile, les pages se tournent bien, rien de compliqué dans l'écriture et l'intrigue.  
 
Ceci dit, rien ne surpassera la scène du pont.

 
 
Alors moi c'est marrant mais je n'aime pas les romans. A chaque fois que je suis des conseils de lecture, comme ici, c'est une purge et j'abandonne. Par contre, j'enchaîne les essais !
 
Le plus ironique c'est que j'enseigne la litté en anglais à des lycéens  

C'est quoi que tu n'aimes pas en particulier ?

Moi j'aime bien les biographies, même de personnes pas intéressantes au premier abord. Artistes, politiques, aventuriers, inconnus...

 
J'ai du mal à l'identifier. Je dois avoir d'abord avoir du mal à accepter cette "suspension de l'incrédulité"  pour pouvoir entrer dans une oeuvre. Pour les polars, c'est ce qu'il se passe.
 
Certains univers ne m'attirent ensuite pas : je me suis forcé pour les frères Karamazov pendant 100 pages, mais cette Russie révolue m'est trop lointaine.
 
Je suis enfin attiré par la sensibilité de l'auteur, mais davantage pas le message que par la façon de l'amener. Si je veux connaître la vision qu'à Paul Auster de la solitude, je préfère lire directement une analyse sybthétisée ou visionner une interview plutôt que de m'attaquer à un de ses pavés. Efficace, mais je loupe la magie de la narration ...

Ça ne me choque pas, je connais d'autres personnes qui sont dans le même cas. Ça m'a fait très drôle la première fois, parce que je vis pour cette suspension que tu décris, et je peux sauter à pieds joints dans à peu près n'importe quoi… sauf les choses qui sont trop près de moi ou de maintenant. C'est un peu l'inverse quoi

Très analytique, je comprends  

 
Merci pour la reco, j'ai adoré, c'est beau et poignant pourtant court et figé (peu de personnages et d'endroits).
 
Des recos "dans le même genre"?
 

Tiens, je cherchais un livre court pour ce weekend donc je vais essayer de me le procurer.
 
Je viens de terminer Belle Du Seigneur parce que quelqu'un l'a mentionné dernièrement dans ses 10 livres préférés. (Edit : il s'agissait de @igo2001 ) J'en avais toujours entendu parler comme d'un chef d'œuvre mais j'avoue que je m'attendais à une histoire un peu gnangnan à cause du titre. Quelle n'a pas été ma surprise de découvrir que ce livre est très drôle ! Ca faisait longtemps que je n'avais pas autant souri en lisant.
 
Le roman a réussi à me surprendre au fur et à mesure que les chapitres s'enchaînaient en introduisant de nouveaux tons et de nouveaux personnages, je me suis régalée.
 
J'ai préféré la première partie à la seconde qui je trouve comportait quelques longueurs (faut dire que c'est un pavé).  

 
Mais bon, au final peu importe. Quelle écriture, bon sang. Généralement quand je lis un "chef d'œuvre" qui jouit d'une réputation très flatteuse, je m'attends à une montagne donc je finis un petit peu déçue. Là c'est le contraire, je suis impressionnée. J'aurais bien aimé savoir ce qui avait été dit sur ce topic au sujet de ce roman mais la fonction "recherche" ne fonctionne pas quand je l'utilise.
 
 
Dernièrement, j'ai aussi lu Les Impatientes de Djaïli Amadou Amal. C'est un roman qui nous fait découvrir la vie de trois femmes camerounaises, et plus particulières leur quotidien d'épouses. Le style n'est pas fou mais c'est une histoire courte menée sans temps mort et qui donne à réfléchir. Ca m'a donné l'occasion de découvrir un peu la culture peule, que je ne connaissais pas.
 
Sinon, j'ai trouvé Eugénie Grandet de ce bon vieux Balzac plaisant, mais il ne m'a pas plus emballée que ça, je suis déçue.

Belle du Seigneur est aussi dans mon top 10. Je plussoie le côté humoristique. Les passages avec les Deume sont extraordinaires de ce point de vue.

Elias Portolu de Grazia Deledda.  
 
 

Humoristique, oui mais pas que.

Lu Mon désir le plus ardent de Pete Fromm (l'auteur du magnifique Indian Creek).
 
Un curieux mélange entre le nature writing cher à l'auteur, et l'histoire concrète, triste et brutale d'un jeune couple victime d'un événement qui met fin à leurs rêves de vie dans les bois. Je ne sais pas trop quoi en penser, le style souvent décousu m'a un peu perturbé (même si on comprend pourquoi). En tout cas c'est triste et touchant.

Oui, c'est un passage très émouvant.  
 
Je réalise que j'ai parlé de 1ère et 2ème parties à tort car le roman est composé de 7 parties. Je voulais plutôt parler de la grosse première moitié et de la seconde moitié du bouquin.

 
Merci, noté, je viens de commencer Blackwater vu que j'ai bien aimé les aiguilles d'or, ca sera pour après

J’ai un problème depuis toujours avec la lecture et je me demande si je suis le seul. Je m’explique :
 
Je n’arrive pas à lire un livre sans avoir vu son adaptation en film ou en série télé avant. Si je lis un livre avant d’avoir vu son adaptation audiovisuelle, je lâche l’affaire après une dizaine de page. Et pourtant, je trouve toujours le livre supérieur à son adaptation car il détaille d’avantage.
On dirait que j’ai un problème d’imagination, que j’ai besoin qu’un réalisateur imagine pour moi l’ histoire en vidéo afin de pouvoir m’y plonger. Je suis si teubé que ça pour ne pas arriver à m’imaginer l’univers que dépeint l’auteur par moi-même ?    
 
Ça me frustre car ça me fait passer à côté de plusieurs oeuvres qui pourrait m’intéresser.
 
En ce moment je lis Silo après avoir vu la série sur Apple TV+.

Je sais évidemment pas si tu es le seul mais c'est en tout cas la première fois de ma vie que j'entends parler de ce type de pathologie.

Les troubles de la représentation mentale lors de la lecture ne sont pas rares pourtant

 
 
T'as essayé de lire Les Misérables de Hugo après avoir vu le film de Lelouch ?

Même Le Petit Prince je n’y arrive pas. Et pourtant c’est un des livres les plus simple.
 
J’ai voulu lire Dune bien avant les films de Villeneuve, impossible. Même après avoir vu le film de Lynch que je n’ai pas compris d’ailleurs. Par contre après le premier film de Villeneuve, j’ai pu relire le roman sans aucun problème.
 
J’en conclu que je dois être déficient mental

Et ça te fait pareil avec les éventuelles BD mises en film ?

Moi c'est l'inverse, faut que je lise le bouquin avant l'adaptation pour éviter de me polluer la tête avec des images créées par d'autres cerveaux que le mien

Non, les BD (comics, manga) aucun problème. Il y a des images
 
Je ne suis pas un grand lecteur de BD hormis la base comme les Tintin, les Asterix et quelques manga connus (Dragon Ball, Naruro, One Piece…). Et pour la plupart, je n’ai même jamais vu l’adaptation animé, sauf Dragon Ball (merci le Club Do)
Sinon j’adore les diverses aventures de Piscou, surtout par Don Rosa
 
Ce qui me dérange dans mon problème concernent les romans, c’est que je suis spoilé par l’inferior version qui est le film ou la série TV. J’aurai aimé pouvoir découvrir l’histoire en lisant. Or dans mon cas, je la redécouvre, en mieux.

 
Pareil, je refuse de voir les adapatations de livres qui sont dans ma liste avant d'avoir lus les dits livre, et si je regarde l'adapatiation je ne lirais pas le bouquin

Pareil, je pense que c'est assez commun de vouloir se faire sa propre représentation avant que des images ne s'imposent à soi.

Seule semi-exception : j'ai appris pendant que je lisait "Un long dimanche de fiançailles" que Jeunet allait l'adapter au ciné et j'ai découvert le casting. J'ai continué ma lecture avec dans mon esprit la connaissance qu'Audrey Tautou serait Mathilde, je l'ai bien supporté, j'ai même trouvé ça sympa (mais évidemment on est encore très loin des scènes complètes).

En lisant Dune, j'ai réalisé que dans le film d'animation "Le coup du menhir", les animateurs font une référence à Dune

du coup c'est mort, chaque fois que je lit "Baron Harkonnen" je visualise Caius Faipalgugus

Le fait qu'il se fasse trimballer deux fois dans une baignoire (truc qui n'est jamais apparu chez d'autre légionnaires Romains, il me semble) est probablement une référence aux dispositifs anti-gravité

Possible, mais une personne sur deux ne lira jamais un roman une fois sortie du système scolaire, donc j'imagine qu'elles passent inaperçues.   D'ailleurs tu as déjà rencontré ce cas de quelqu'un qui lit mais doit d'abord voir l'adaptation en images ?

C'est sérieux ? Pour quelles raisons ?

Parce que nous restons bel et bien une civilisation de l'écrit, mais que la télévision et le monde numérique nous ont fait basculer dans une société de l'image. Ces deux vecteurs ne sont pas forcément complémentaires.

Parce qu'il y a des gens qui lisent pas... Je suis pas sur que c'était mieux avant la télé ou internet (peut-être pour des raisons différentes).

J'ai vécu 20 ans sans télé (avant l'arrivée d'internet) et j'étais toujours étonné que l'on me demande pourquoi. Je répondais invariablement que je n'aimais pas la télé. Pour la même raison, je n'ai jamais fait de sport de ma vie, parce que ça me rase.
 
Après, les raisons pour lesquelles on aime ceci ou cela sont nombreuses et personnelles. Mais on en reviendra toujours au fait que lire, comme aller sur les réseaux sociaux, écouter de la musique ou faire du vélo est optionnel et que l'on peut très bien vivre sans. Un milliard de gens s'en passent très bien. Ma mère a toujours lu un peu mais n'a jamais écouté un disque ou allumé la radio pour écouter de la musique. Mon père et mon frère n'ont jamais lu un livre de leur vie. J'en connais beaucoup d'autres dans ce cas, dans ma famille ou la famille d'amis.

Le "une personne sur deux", c'est à peu près stable depuis les années 70 où a démarré la grande enquête périodique de l'Etat sur les pratiques culturelles des Français. Donc effectivement, c'était pas mieux avant internet ni avant les 49 chaînes qui diffusent 24/24. Avant les années 70 on n'a pas de chiffres fiables mais je pense que c'était bien plus d'une personne sur deux qui ne lisait pas. Quant à l'avant-guerre, l'illettrisme et l'analphabétisme étaient très répandus. En 1920, le taux d'échec au certificat d'études primaires (passé entre 11 et 13 ans et marquant la fin de la scolarité pour la plupart) était de 39%.

Mais sont cas n'est pas qu'il ne veut pas lire.

En tout cas ce n'est pas si rare que ça les gens qui n'arrivent pas à imaginer des scènes.

Te concernant, tu aimes juste cracher ceux qui n'ont pas les mêmes goûts que toi ou qui ne lisent pas de la même façon que toi.

C'est bien pour ça que je dis que c'est la première fois que j'entends ça. Les gens qui ont ce problème et qui ne lisent pas, le sujet ne vient pas dans la discussion. Des gens qui préfèrent mater une adaptation que lire le livre, oui, il y en a des tas.
 

Ah ? T'es un fan de Joël Dicker, de St Ex ou de Duras ?

Tu es aphantasique ?

 
Je le suis et je ne visualise ni avant ni après avoir vu une adaptation.
 
Cela ne m'empêche pas de lire beaucoup.