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Outre les habituelles mises à jour et corrections de bogues, le service pack de Microsoft permettra aux constructeurs de désinstaller l'accès aux programmes comme MSN, Messenger, Windows Media Player ou Internet Explorer. C'est la conséquence des accords passés avec le ministère de la Justice dans le cadre du procès antitrust. Les constructeurs pourront-ils pour autant remplacer les applications Microsoft par Netscape, AIM ou Real Player ? Pas sûr.
Microsoft a prévu de livrer le premier Service Pack (SP1) de Windows XP en mai prochain. SP1 sera théoriquement suivi, cet été, d'une version définitive (SP2). Celle-ci supportera la solution maison de communication sans fil Mira et l'interface de médias numériques Freestyle. Mais le plus étonnant, c'est que cette mise à jour permettra aux intégrateurs, constructeurs et utilisateurs de désinstaller nombre d'applications livrées par défaut dans l'OS mais parfois jugées inutiles (ou décevantes) comme Messenger, MSN ou Windows Media Player. Choix surprenant de la part d'un acteur qui a toujours refusé de séparer le navigateur du système d'exploitation, arguant qu'il s'agit d'une brique indispensable au fonctionnement de la plate-forme. Mais ce choix est aussi la conséquence de son engagement pris dans le cadre de son procès antitrust avec le ministère de la Justice (DoJ) et neuf des dix-huit Etats qui ont poursuivi l'éditeur . En théorie, cela signifie que le constructeur pourra proposer Netscape ou Opera en lieu et place d'Internet Explorer et Real Media ou QuickTime en remplacement de Windows Media Player. Mais cela sous-entend que Microsoft livre les sources des interfaces de programmation (API) qui assurent l'intégration des applications en question dans Windows XP. Car installer une autre technologie qu'Internet Explorer ne signifie pas que celui-ci a disparu du système mais simplement que son accès peut être rompu. Nuance. Et on connaît la réticence des dirigeants de Redmond à livrer les codes de leur technologie. Des OS à thèmes De plus, le choix des applications associées au système permettrait aux intégrateurs de personnaliser des PC selon des thématiques. C'est ce qu'avait tenté de faire, pour le compte d'AOL Time Warner, un intégrateur avec des PC aux couleurs de Harry Potter ou de Lego, selon un cadre d'AOL qui a témoigné lors des audiences en cours. Mais Microsoft aurait fait pression sur l'intégrateur pour empêcher ce projet d'aboutir. On peut comprendre l'attitude de la firme de Bill Gates dont l'image technologique est associée aux PC qu'il ne vend pourtant pas. L'idée de voir Windows XP transformé en sorcière volante peut lui déplaire. Paradoxalement, cette attitude retire tout crédit à l'accord passé avec le DoJ tout en confirmant la position dominante de Microsoft reconnue par la justice américaine. A quoi sert un PC visuellement vide si, au bout du compte, on ne peut que le remplir avec du Microsoft ? Bref, un service pack avec des produits Netscape n'est pas près de voir le jour.
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