Salut,
+1
- La 3ème cause -technique- est la plus prégnante (changement de standards, adapter le framerate : interpolation, etc.).
- Mais je pense (tout le monde n'est pas d'un avis aussi tranché) que la thèse soulevée par DaphneHova dans son point n°2 n'est pas si "bidon" et influe beaucoup aussi. En gros : le rôle du chef opérateur & consorts, donc les parti-pris esthético-techniques de travail de la lumière + couleur, étalonnage... Les compétences existent parfaitement en France, mais encore, étonnamment, assez peu mobilisées sur les séries / TV. (Y a des exceptions, par exemple dans les séries produites par Canal+.)
Moins une question de budget que culturelle, d'ailleurs. La Nouvelle Vague -made in France, non ?- n'a pas fini de laisser des traces (et pas mal de dégâts !)... Excepté chez Truffaut, par contre surtout chez un certain J-L G., la pseudo-liberté du "génie" (sic) servit essentiellement à masquer la paresse technique, la frime et l'hédonisme.
En plus, au ciné comme dans les séries, en France, quand il y a parti-pris + grosses ambitions esthétiques "à l'américaine", alors les scénars sont souvent débiles et/ou puérils. Comme si l'on n'avait chez nous que des sous-Michael Bay (M. Bay = Transformers, Pearl Harbor, Armageddon, etc. Bref : pathétique ). Et pas des Michael Mann (Le Solitaire, Heat, Ali...), capable quand il est en forme d'allier recherche esthétique et force du propos.
Après c'est très schématique ce que je dis. Chez nous, le très réussi "Carlos" d'Assayas en est un parfait contre-exemple. Et inversement l'esthétique "crade" genre DV / caméra épaule de "The Shield" fonctionne superbement dans cette série US majeure.
PS : on reconnaît aussi les séries & téléfilms allemands au 1er coup d'oeil ! En tout cas jusqu'aux milieu des années 90. C'est un peu plus difficile depuis une 15aine d'années. Mais j'y parviens encore, disons 8 fois sur 10.
Message édité par zoroastre94 le 04-02-2013 à 15:33:44
---------------
"Avec un escalier prévu pour la montée, on réussit souvent à monter plus bas qu'on ne serait descendu avec un escalier prévu pour la descente" (devise Shadok)