911GT3 en roue libre | extrait de http://casteyde.christian.free.fr/ [...] book1.html a écrit :
En général, la compilation d'un programme passe par les étapes suivantes :
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installation des fichiers sources du programme ;
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configuration du programme pour l'environnement courant ;
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appel à make pour la compilation ;
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appel à make pour l'installation.
La première étape est élémentaire et va de soi.
La deuxième étape se fait souvent en appelant un script dans le répertoire d'installation des fichiers sources. Ce script se nomme souvent configure, et peut être appelé avec la ligne de commande suivante :
./configure
à partir du répertoire où se trouvent les fichiers sources. Ce script effectue tous les tests sur le système et l'environnement de développement, et génère le fichier makefile. Le programme configure est en général fourni avec les logiciels GNU. Il permet de déterminer l'environnement logiciel et système et de générer le fichier makefile et des fichiers d'en-têtes contenant la définition de quelques options du programme. Dans quelques cas particuliers, vous aurez à utiliser des options de configure afin de préciser certains paramètres. L'option --host permet d'indiquer le type de la machine cible, dans le cas où configure ne parvient pas à le déterminer automatiquement :
--host=machine
où machine est la description de votre machine. Pour les PC fonctionnant sous Linux, cette description est de la forme « ix86-pc-linux-gnu », où le 'x' représente le numéro de la génération du processeur du PC. Par exemple, pour un Pentium ou un AMD K6, la description sera « i586-pc-linux-gnu ». L'option --enable-shared permet de générer des bibliothèques dynamiques lors de la compilation. Cela procure un gain de place évident. Enfin, l'option --prefix permet de préciser le répertoire de base dans lequel le programme sera installé a priori. Cette option s'utilise de la manière suivante :
--prefix=répertoire
où répertoire est le répertoire de base de l'installation. La connaissance de ce répertoire est utile aux autres programmes pour localiser les composants qui vont être installés. Dans la plupart des cas, la valeur par défaut du préfixe convient, mais il est parfois nécessaire de le modifier. C'est en particulier le cas lorsque vous désirez mettre à jour un programme déjà installé et que votre distribution n'utilise pas le répertoire par défaut. Dans ce cas, il convient d'indiquer le répertoire de base dans lequel ce programme a été installé, afin de le remplacer au lieu de le dupliquer d'une part, et afin que les autres programmes puissent trouver la nouvelle version à la place de l'ancienne d'autre part.
La troisième étape est très simple aussi. Il suffit de taper la commande suivante :
make
toujours dans le répertoire où se trouvent les fichiers sources.
Enfin, la dernière étape se fait en tapant la commande suivante :
make install
Bien entendu, ces différentes étapes varient parfois avec le logiciel à installer. Cependant, il existe quasiment toujours un fichier texte indiquant comment effectuer ces opérations dans le répertoire des fichiers sources. Ce fichier porte souvent le nom de « readme », ou quelque chose de similaire.
Avec les notions que vous venez de voir, vous devriez pouvoir compiler quasiment tous les programmes que vous pourrez récupérer sous la forme de fichiers sources. Un dernier détail cependant : la compilation est une opération très gourmande en ressources. Cela signifie qu'elle peut consommer beaucoup de temps processeur, de mémoire, de disque et de temps. Pour des gros programmes, il n'est pas rare de passer jusqu'à une heure de compilation, même sur une machine récente. Notez également que les facteurs limitants dans les compilations sont souvent la rapidité du disque dur et la quantité de la mémoire vive disponible.
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