Je viens de lire çà sur VnuNet.fr (excusez de la longueur) :
Article daté du 23 Novembre 2000 :
Pouvoir être raccordé à l'ADSL, c'est bien. Savoir quel modem il faut choisir, c'est mieux. La compatibilité a encore ses limites, attention de ne pas acheter son modem à l'aveuglette !
Et hop ! Je peux être raccordé à l'ADSL, France Télécom a activé ma ligne. Je branche mon modem USB et le tour est joué. Non, non, non ce serait trop beau. France Télécom installe en effet actuellement deux types de DSLAM (digital subscriber line access multiplexer) dans ses centraux téléphoniques, des modèles soit Alcatel, soit ECI. Ce sont ces merveilleuses machines qui permettent l'accès à l'ADSL. Or les deux marques, Alcatel et ECI, ne possèdent pas les mêmes caractéristiques. Il faut choisir le modem en fonction du DSLAM. Aujourd'hui pour un DSLAM Alcatel, il faut un modem Alcatel, même chose avec ECI. Pas grave, il suffit de savoir sur lequel vous êtes connecté. Et pour cela il faut s'adresser à France Télécom.
"Nous avons parfois de mauvaises surprises," regrette Bertrand Durteste,"les informations de France Télécom sont parfois erronées" explique le directeur technique de Mangoosta. Depuis quelques semaines, le premier FAI à avoir proposé un forfait ADSL sans que le client entende parler de France Télécom, équipe ses clients en modem USB d'Alcatel (les Manta). "L'ennui est qu'ils sont incompatibles avec les DSLAM ECI et qu'il n'existe pas de modem ECI en USB" explique-t-il. "Or France Telecom nous impose de n'utiliser que du matériel Alcatel ou ECI, nous n'avons pas le choix et donc tout le monde ne peut pas avoir de modem USB." Mangoosta envoie toujours systématiquement des techniciens installer les modems chez ses clients. Inconvénient : l'intervention est facturée 500 francs. "Mais tant que nous n'atteindrons pas 95% d'installation sans problème, nous continuerons ainsi. Pas question de laisser les clients se débrouiller tout seuls," assure-t-il.
BeWan de son côté commercialise une carte ADSL PCI. Avec celle-ci, plus besoin de carte ethernet. "Notre principal souci est lié à l'interopérabilité," explique Eric Teissandier. Le président et directeur commercial de la société poursuit :"les technologies vont plus vite que les normes en vigueur. Nous regrettons vivement que France Télécom n'ait pas mis en place un système d'agrément clair et défini." Contrairement au modem RTC, il n'existe en effet aucune homologation officielle. "Pour autant il n'existe pas d'interdiction de vendre les produits." Même discours chez Olitec, qui mettra bientôt sur le marché de nouveaux produits ADSL : fin décembre une carte à la fois ADSL et V90 (la norme "classique" des modems RTC) à 1 490 francs ; puis ensuite un modem USB ADSL à 1 690 francs et un autre à la fois ADSL et V90 à 1 990 francs. "Le principal avantage de pouvoir se connecter en V90, c'est quand l'ADSL ne fonctionne pas" admet-on chez Olitec, preuve que l'ADSL ce n'est pas si évident, même le V90 permet d'utiliser aussi le fax ou le minitel. Olitec assure que ses produits sont compatibles à la fois avec les DSLAM d'ECI et ceux d'Alcatel. Mais pour autant "rien n'est défini" se plaint Bruno Balaud, "il n'existe aucune notion d'homologation, chacun vérifie son matériel dans son coin" explique l'ingénieur au laboratoire d'étude Olitec.
Bilan : réfléchissez deux fois avant d'acheter votre modem et demander conseil à votre fournisseur d'accès.
Article daté du 15 Février 2000 :
On croyait le marché des modems ADSL libre, pourtant ce n'est pas du tout la vision de France Télécom. L'opérateur historique confère un "caractère illégal" à "l'utilisation de modems ADSL non validés" qui "pourrait amener à des poursuites en justice". Un avertissement particulièrement choquant quand on sait qu'il n'existe pas d'homologation.
L'ADSL, c'est compliqué et le dégroupage, on l'a bien compris, ce n'est pas pour aujourd'hui (voir édition du 2 janvier 2001). En attendant l'arrivée d'autres opérateurs, il faut passer par l'offre Netissimo de France Télécom pour bénéficier du haut débit par les lignes téléphoniques. Il y a bien Mangoosta qui propose une offre avec facturation unique (voir édition du 4 octobre 2000), mais pour l'instant les lignes téléphoniques sont toujours celles de France Télécom. Or que lit-on sur un "avertissement" en ligne sur le site Netissimo de l'opérateur ? "L'utilisation de modems ADSL non validés par France Télécom peut éventuellement perturber le fonctionnement du réseau ADSL de France Télécom et de par son caractère illégal pourrait amener à des poursuites en justice." Et juste en dessous, bien en gras : "Il est donc impératif de n'utiliser que les modems indiqués par France Télécom." Mais pourquoi donc ? L'opérateur historique l'explique plus haut : "France Télécom a sélectionné et validé des fournisseurs de DSLAM [armoires de modems ADSL installées dans les locaux de France Télécom, Ndlr] et de modems clients : Alcatel et ECI Telecom." Effectivement, si l'équipement du central téléphonique qui vous dessert est de marque ECI, il faut avoir un modem ECI, si c'est un Alcatel, il faut avoir un modem Alcatel, sinon cela ne fonctionne pas (voir édition du 23 novembre 2000).
Des modems conformes mais pas certifiés
Pourtant, ces deux marques ne sont pas les seules sur le marché. D'autres fabricants commercialisent des modems, dont certains fonctionnent même à la fois avec les DSLAM ECI et Alcatel. C'est le cas, par exemple, de BeWan ou Olitec, qui espèrent bien profiter du boum du haut-débit. Seulement voilà, France Télécom ne veut pas qu'ils soient utilisés, même si selon leurs constructeurs et leurs utilisateurs, ces modems fonctionnent parfaitement. Contactés par téléphone, ces deux constructeurs concurrents se sont montrés très prudents face à nos questions. France Télécom ferait-il peur ?
Pourtant, tous les modems ADSL, sans exception, sont testés sur les installations de France Télécom, dans un laboratoire qui rassemble toutes les configurations déployées en France. Une salle de test "louée" aux constructeurs qui permet des validations par les constructeurs. Le personnel France Télécom de la plate-forme teste lui aussi le matériel. Malgré cela, aucune homologation n'est délivrée à la sortie. Au contraire des modems RTC classiques V90. ADSL, le grand flou ?
Pour (un peu) mieux comprendre, il faut faire un peu d'histoire. Lors des premières installations ADSL de France Télécom, les centraux ont été équipés en matériel Alcatel et ECI. Depuis, un appel d'offre a été passé par l'opérateur historique, puisqu'il existe en effet d'autres sociétés qui proposent le même type de matériel. Ces sociétés commercialisent d'ailleurs leurs produits dans de nombreux pays équipés ADSL. A l'issue de cet appel d'offre n'ont été retenus que les équipements Alcatel et ECI. Deux explications sont possibles : soit les autres étaient mauvais, soit l'appel d'offre n'était là que pour calmer le jeu. Au choix.
Un avertissement illégal ?
Aujourd'hui, alors que les modems ADSL sont en vente libre, on a du mal à comprendre comment France Télécom peut se permettre d'imposer les modems d'ECI et d'Alcatel. Surtout, on se demande si l'"illégalité" dont il est question dans l'avertissement est fondée ou est elle-même illégale ! Une solution pour les autres marques serait de collaborer directement avec les fabricants de DSLAM utilisés par France Télécom qui pourraient alors vérifier la compatibilité de leurs équipements avec les modems ADSL des constructeurs. Mais comme ECI et Alcatel fournissent eux-mêmes des modems, ce sont des concurrents directs. Dommage. De même, ces fabricants de modems ADSL sont forcés de travailler en étroite collaboration avec France Télécom, leur marge de manœuvre est donc très limitée.
A l'heure à laquelle nous rédigeons ces lignes, France Télécom ne nous a pas apporté les précisions que nous aurions souhaité. Patience, cela ne devrait pas tarder. A moins que la réponse ne nous vienne de l'ART.
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Conclusion, je ne doute pas que cela marche, mais cela vaut le coût d'y réfléchir à deux fois...
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Si tu ne sais pas ou tu vas, n'oublie jamais d'où tu viens...