Citation :
Je poste ce petit message pour relater la façon dont j'ai été "remercié" par une de ces charmantes sociétés. En espérant que toutes les erreurs que j'ai commises pourront servir d'exemple aux "petits jeunes" comme les appelaient mon vénéré manager.
Le contexte de départ est très simple : j'avais plus de 3 ans de boite, et étant donné qu'il y a plus de 30% de turnover par an dans ces boites là, vous voyez la probabilité qu'il me restait de rester. Après toutes ces années de bons et loyaux services je fais part à la société de mon désir de me construire une vie familiale à côté du boulot en me servant de toute l'expérience acquise et d'arréter de déménager tous les ans.
Après avoir discuter avec de nombreux consultants ( ~ une dizaine mais c'est déjà beaucoup d'en connaître autant, même si nous sommes presque un millier dans la société ), je m'aperçois que tous ceux qui vivent à Paris sont missionnés qui à Bourges, qui à Blois, qui au Havre, qui à Poitiers, qui à Sochaux, qui à Lyon, qui à Blois, etc ... et je demande donc à être missionné en province. Et c'est là que les ennuis commencent :?
Après avoir passé un entretien de qualification en province, on me demande 2 jours après d'en passer un autre sur Paris, uniquement en attendant que le client de province donne sa réponse et afin que la société décroche le contrat sur Paris. Après on m'assure que je partirai dans la semaine qui suit en province.
1ère erreur : ne pas avoir demander de confirmation écrite de ces dires.
Le lendemain le client parisien demande à ce que je monte débuter la mission sur Paris pour 6 mois. On m'assure que je n'y vais que pour 2 ou 3 jours, que je serai positionné sur la mission en province et qu'on fera un "recouvrement" sur Paris avec un autre consultant.
2ème erreur : Cf la n°1.
Comme vous vous en doutez au bout de 2 jours tous les managers en question sont injoignables à quelque numéro que ce soit et me voilà à continuer la mission sur Paris. Plus tard on me dit que mes frais de mission s'élèveront à 30/jours afin que je puisse payer mon 2ème appart sur Paris ou un hotel pendant la mission. Je ne toucherai 600 pour plus de 6 mois travaillés !!!!
3ème erreur : ne pas avoir demander de confirmation écrite sur mes frais de déplacements.
Après avoir squatté durant 6 mois à droite, à gauche chez la famille, les amis et qui me tombait sous la main, j'apprends alors que la mission a été reconduite entre la société et le client, et que je devais continuer ce petit manège. Je décide donc de mettre le client au courant de ma situation personnelle qui, lui, la comprend et demande à ce que je sois remplacé.
4ème erreur : ne jamais demander à quitter un projet, apparemment il vaut mieux tout faire pour planter un projet et faire en sorte que la société le perde plutôt que d'être honnête.
Sur ce mon avenir devient plus que compromis et on décide de me licencier pour rupture de la clause de mobilité de mon contrat. Malheureusement lors de cette transaction je crois avoir commis plusieurs erreurs. La direction me demande de venir à un entretien sans être représenté par un délégué du personnel. "Vous comprendrez bien que ces gens là feront tout pour faire avorter la dicussion et la situation ne pourra qu'en être aggravée". Je n'aime pas les conflits et j'accepte.
5ème erreur : toujours être accompagné d'un représentant du personnel dans ce genre d'entretien.
Lors de cette réunion j'ai alors découvert la vrai visage de la société, pire que dans les films, pire que ce que je m'étais déjà imaginé, et dieu sait que j'ai de l'imagination. J'ai le choix entre négocier un départ "à l'amiable" ou attendre que l'on monte un énorme dossier contre moi en ne me proposant que des missions sur Paris que je serais contraint de refuser et me licencier sans indemnités ni préavis !!! J'accepte le départ à l'amiable. Tout va alors très vite. Lors de mon dernier entretien on me demande :
- de signer un papier stipulant que je romps la clause de mobilité de mon contrat (ma 6ème erreur)
- d'antidater plus de 20 jours de congés payés sous prétexte que le mois équivalent me sera rajouté en net sur mon indemnité de licenciement et que grace à cela je toucherai les assedics un mois plus tôt (7ème)
- d'accepter une prime de licenciement négociée comme un Tunisien vous vendrait un tapis dans n'importe quel souk du coin et en échange de signer un accord transactionnel de plus de 4 pages remplis de mensonges afin de protéger la société. En signant ce papier (8ème) j'accepte la prime ( moins de 3 mois de salaire net, et encore en oubliant le 13ème mois), je certifie avoir demandé des sommes collossales de dédommagements (archi faux bien sûr), avoir refusé plus de 3 entretiens de qualifications en parfaite adéquation avec mon profil et mes expériences (J'ai refusé un seul entretien téléphonique pour une mission à Trifouilli les oies sans même savoir de qui il s'agissait ni de quoi ça parlait), et enfin je déclare refuser à aller aux prudhommes
6ème erreur : tant que vous n'avez pas reçu d'ordres de mission avec accusé de réception, personne ne peut prouver que vous refuser une mission.
7ème erreur : ne jamais antidater des jours de congés !!! Durant cette période certes l'équivalent net peut être rajouté sur la prime mais ce sont des jours durant lesquels vous n'avez plus de mutuelle ( et quand on est toute une famille dessus ça chiffre très vite ) ni aucune autre cotisation (retraite, APEC, etc ...) De plus j'y ai perdu les 10% qui devaient comptabilisés pour le 13ème mois. Enfin c'est une arnaque pure et simple de dire qu'on touche les assedics plus tôt parce que lorsque vous touchez une prime de licenciement vous avez une période de carence de 75j !!!! Je l'ai su trop tard 8ème erreur : Ne jamais signer un accord transactionnel si l'indemnité est inférieure à 3 mois de salaire + 10j par année d'ancienneté + les congés payés + une indemnité éventuelle à négocier. Plus aucun recours en justice n'est alors possible :!:
Pour info sachez juste que ces pratiques sont plus que barbares, punies par la loi et j'ai entendu dire qu'en cas de procès les avocats de la défense n'hésitent pas à proposer cash aux alentours de 15000 pour clore l'affaire à l'amiable.
Merci à tous ceux qui pourront nous confirmer ce dernier point ainsi que le minimum à demander si jamais j'ai dit des conneries dans la "8ème erreur"
Si ce post peut éviter ne serrait-ce qu'à l'un d'entre nous de se faire à nouveau avoir, je serai content Sourire
La chose positif dans tout ça : je suis liiiiiiibre Mort de rire Mort de rire Mort de rire bien que certains vous diront que ça ne devrait pas avoir de prix ...
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