Le niveau des cours de math "obligatoires" pour tous les étudiants est modéré. Tu commences avec 3 cours de 4 semaines chacun: optimisation et modélisation (fonctions à plusieurs variables, lagrangien, etc.), probabilité (ensembles, Bayes, etc.) et mathématiques financières. Ce sont des cours utiles, pas forcément très durs, mais intéressants.
Ensuite tu as un cours de 12 semaines de statistiques (estimation, intervalles de confiance, ANOVA, fonctions de répartition et densité, régressions) qui est, lui aussi, intéressant sans être très dur non plus.
Tu auras un peu de maths aussi en finance (très peu - formules à apprendre seulement) et en microéconomie (juste quelques dérivées très simples pour le cours de base).
Finalement, il y a un cours de recherche opérationnelle qui est très appliqué.
Évidemment, ça ce n'est que les cours de base: que tu fasses marketing, ressources humaines ou économie, tu feras ces cours: je crois que c'est plutôt avancé comparativement à d'autres écoles de commerce canadiennes.
Les cours de spécialisation ont souvent plus de maths. Je ne suis pas sûr pour la finance, mais j'imagine que oui. En économie, les cours comme microéconomie (pas le même qu'en première année) sont basés sur l'optimisation sous contraintes, et on parle beaucoup de choses comme la convexité, continuité, différentiabilité, etc. et il y a bien sûr économétrie, c'est-à-dire, des maths :-)
Il y a une spécialisation qui s'appelle "méthodes quantitatives de gestion", ou MQG...là, tu auras des maths, et les cours vont parfois TRÈS vite. Surtout, tu as un cours qui s'appelle modèles probabilistes et stochastiques qui est très intéressant et avancé, et tu as un cours qui s'appelle "mathématiques préparatoires aux études supérieures" qui est, lui aussi, très exigeant (au début il ne le paraît pas car on parle de différentielle, théorie des ensembles, etc. mais à l'examen tu te rends compte qu'ils veulent qu'on puisse tout prouver assez rigoureusement). A la fin du cours, c'est des thèmes comme le contrôle optimal et les équations différentielles...c'est pas mal du tout.
Pour une carrière en finance, deux choses: premièrement, l'UdeM fait une préparation très théorique en économie qui est une bonne base, mais qui n'est pas orientée vers la finance. A HEC Montréal, tu peux prendre la spécialisation finance qui t'enseigne exactement ce que tu dois savoir pour être dans le domaine.
Deuxième, l'UdeM n'a pas la présence, ni le prestige (dans le monde des affaires), ni les ressources, ni le réseau d'HEC Montréal. C'est une excellente université (UdeM), très académique, beaucoup de bons élèves...mais surtout à Montréal, quand tu sortiras de l'école, ton patron chez n'importe quelle firme financière risque d'être un ancien HEC. Et les gens à HEC Montréal viennent un peu de partout et partent souvent un peu partout, donc tu trouveras un "réseau" beaucoup plus mondialisé. Le B.A.A est un grand programme, tu rencontres plein de gens dans des associations comme le fonds de placement, tu fais des compétitions ensemble, tu vas au 4 à 7, etc. et tu seras toujours un "ancien HEC" qui aura vécu tout ça avec tout le monde...je ne suis pas convaincu que ce soit le cas pour l'UdeM.
Si tu comptes faire une maîtrise après, je te dirais, fais mathématiques et économie à l'UdeM, et ensuite ingéniérie financière ou économie financière à HEC Montréal...c'est un peu l'idéal (base en éco et maths, ensuite formation de pointe en finance). Mais si tu veux faire un programme de 1er cycle, tu seras mieux avec le B.A.A