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  Quid des principes ?

 


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Quid des principes ?

n°744256
Infi888
Intermittent des forums
Posté le 27-06-2003 à 01:30:26  profilanswer
 

Un principe, c'est un peu la confrontation entre l'interet personnel et le respect d'autrui. Peut on donc vivre exclusivement selon ses principes sans risquer une grave crise personnelle ?
 
Les principes, par essence gravés dans le marbre, sont ils pour ces raisons, fondamentalement désuets, arriérés et stupides ?
 
Les principes sont ils la seule chose qui structurent encore un minimum notre société ?
 
Les principes sont-ils forcéments liés à une idée de morale ?
 
Bref, quelles sont les principes que vous ne concevez pas d'enfreindre ?

mood
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Posté le 27-06-2003 à 01:30:26  profilanswer
 

n°744286
Profil sup​primé
Posté le 27-06-2003 à 01:41:07  answer
 

Dans la vie, tu bour, sa passe  :jap:  
 
Biensur je pense que le principe et liée çà une idée de moral

n°744301
chatigret
célafèt ilpleudébédé !!!
Posté le 27-06-2003 à 01:49:55  profilanswer
 

un principe n'est pas éternel...
il faut savoir le réviser s'il vient à bousculer l'évolution de sa personne...
 
un principe positif vis à vis de soi est toujours positif, mais s'il devient un handicap il faut savoir l'outrepasser...


---------------
Patience et longueur de temps font plus que force ni que râge...
n°750462
l'Antichri​st
Posté le 28-06-2003 à 11:23:12  profilanswer
 

Par essence, un principe est le point de départ (principium désigne l'origine) d'un mouvement, ce qui lui donne son impulsion et son dynamisme. Ainsi compris, le principe est d'abord un fondement comme le montre les sciences modernes avec les principes d'inertie, d'égalité de l'action et de la réaction... Le principe est l'énoncé premier qui vient fonder la démonstration d'une loi. On voit que le principe est bien une origine puisqu'il est ce qui permet à quelque chose d'exister et de fonctionner. Il faut distinguer ici la nature d'une chose : ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est et son principe : ce qui lui permet d'agir.
 
Mais la question est de savoir si le principe s'impose à nous inéluctablement comme un cadre irréductible, nous contraignant parce qu'il nous précéderait (origine absolue : en Dieu, dans la société... bref dans toute autorité extérieure au sujet lui-même) ou s'il ouvre un espace de liberté précisément parce qu'il trouve lui même son origine dans l'activité du sujet agissant (dans les domaines de la connaissance ou de l'action pratique), ce que tendrait à prouver, par exemple, l'empirisme sceptique d'un Hume qui refuse le principe de causalité ou notre propre capacité à dépasser ou remplacer un principe de vie (hérité, par exemple, du conditionnement éducatif ou des déterminations sensibles et affectives) ?
 
Déjà, dans ses Nouveaux Essais sur l'entendement humain, Leibniz considérait le principe (de raison suffisante) comme la condition de l'exercice de la pensée mais à laquelle on ne pense pas. Seul un retour de la pensée sur elle même (réflexion) permet de saisir le principe comme tel : il a bien sa source dans la pensée qu'il guide ensuite. Ainsi, le premier principe, qui fait de tous les autres seulement des résultats (du principe d'inertie dans la physique newtonienne jusqu'au principe divin dans la métaphysique classique), c'est la conscience réfléchie du sujet pensant (mise en évidence dans le cogito cartésien) : même si l'existence de dieu est ontologiquement première, l'activité de l'ego cogito, qui préside au doute hyperbolique, a pour résultat de se faire apparaître à lui-même comme principe. Tandis que les sciences font reposer leurs certitudes sur des résultats déduits par démonstration à partir d?hypothèses, la philosophie cartésienne pose le premier principe métaphysique, tiré de l?expérience singulière du cogito, qui doit fonder toute certitude : L?EVIDENCE. Dans le cogito (cas particulier), Descartes découvre le critère de toute vérité, la forme universelle du jugement certain : il n?y a de vérité qu?intuitive et inductive, c?est-à-dire se fondant elle-même, s?auto-justifiant. L?évidence rationnelle est de nature métaphysique parce qu?en elle l?esprit sait immédiatement, sans intermédiaire et d?un seul regard ce qui est vrai. De même, pour Kant, si l'entendement humain possède des principes a-priori, ceux-ci sont des principes a-priori de la possibilité de l'expérience : c'est seulement en envisageant un sujet actif que l'on trouve les principes. Ainsi, nous ne trouvons jamais la conscience de soi en dehors de la présence d'un contenu de pensée : si le sujet est sujet de jugement, faculté organisatrice du donné empirique, il ne peut prendre conscience de lui-même qu'à travers son activité ; ce n'est que dans le miroir de ses actes que le sujet peut se ressaisir comme unité de ses représentations, comme principe actif de lui-même et du monde.
 
Si le principe trouve son origine dans le sujet, n'est-ce pas que celui-ci est libre, libre de choisir la " contrainte " qui guidera sa vie ?
 
Non seulement la raison (théorique) oriente le travail de l'entendement en produisant des idées (régulatrices) mais elle a aussi une fonction pratique en produisant les principes moraux qui vont déterminer l'action absolument. Tel est le principe de l'impératif catégorique : la loi morale commande intérieurement sans contrainte (elle oblige) car elle ne dépend d'aucune considération sensible (la préférence subjective, le beau...). En ce sens, le principe n'est pas seulement une règle de vie (toujours relative et hypothétique : règles de l'habileté ou conseils de prudence). L'impératif catégorique exprime au contraire la nécessité pratique d'une action comme bonne en elle-même et pour elle seule et suppose " qu'il y ait quelque chose dont l'existence en soi-même ait une valeur absolue, quelque chose qui comme fin en soi pourrait être principe de loi déterminée " (cf. Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, deuxième section). L'homme est une personne et la personne est une fin en soi : sa valeur est absolue. Et c'est parce que la personne a une valeur absolue qu'il peut y avoir un principe pratique suprême, qui constitue un principe objectif de la volonté et un objet pour une loi pratique universelle.
 
La loi morale " force le respect ". Avoir pour principe de respecter ce n'est à strictement parler que respecter la loi morale. Ainsi, nous ne respectons pas une personne pour elle-même : nous respectons la loi dont cette personne nous fournit l'exemple. En ce sens, le respect est la vertu non encore comprise : il s'agit d'une copie imparfaite. Car le sensible est une manifestation de l'intelligible et n'en est pas le contraire. Peut-on respecter l'autre homme en tant qu'autre homme sans l'intermédaire du principe de la loi morale ? Dans la fusion amoureuse qui abolit la distance ?
 
A vous !!!


Message édité par l'Antichrist le 28-06-2003 à 11:32:25

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