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« Amour du prochain, liberté et diversité » (NVD) : tel est le nom du parti pédophile lancé mardi à Amsterdam. Le principal objectif de ses fondateurs n'est pas de remporter des élections, mais de militer pour la légalisation de la pornographie enfantine et du sexe entre adultes et enfants. Le NVD risque de batailler longtemps : la loi néerlandaise interdit en effet la pornographie enfantine et ne conçoit de sexe « consentant » qu'à partir de l'âge de 16 ans.
Le NVD, lui, veut faire baisser l'âge du « consentement » de 16 ans à 12 ans, puis le voir disparaître complètement. « A partir de 12 ans, on devrait être libre d'avoir des relations sexuelles, de voter, de jouer aux jeux d'argent et de choisir avec qui on veut vivre », affirme le NVD. Ce mouvement voudrait aussi que l'âge légal passe de 18 ans à 16 ans, pour pouvoir poser dans des revues porno. En septembre dernier, à Almere, un photographe a été condamné à vingt mois de prison ferme pour avoir fait des quantités de clichés pornographiques et abusé sexuellement d'une adolescente de 15 ans.
« Les tabous et les dogmes ne font qu'aggraver la peur et l'intolérance », proteste Ad van den Berg, 62 ans, cofondateur du NVD, qui regroupe essentiellement ses amis de l'association pro-pédophile Martijn, fondée en 1982. « Depuis l'affaire Marc Dutroux, poursuit-il, il n'y a plus de discussion. Tous les pédophiles sont mis dans le même panier
» Le nouveau parti préconise aussi, pêle-mêle, le sexe (consentant) entre humains et animaux, l'élection du Premier ministre au suffrage universel, la légalisation du nudisme et de toutes les drogues, la suppression du gouvernement, l'interdiction du déficit budgétaire et la prison à vie pour les meurtriers récidivistes.
Pour l'instant, le seul effet de l'apparition du NVD a consisté à polariser un peu plus la société néerlandaise : l'association Martijn a été visée par une manifestation d'extrême-droite le 27 mai. La police a arrêté 20 membres du groupe d'extrême-gauche Action anti-fasciste (Afa) qui s'en sont pris aux manifestants d'extrême-droite. De son côté, Geert Wilders, député indépendant ultra-conservateur, a demandé à Piet Hein Donner, le ministre de la Justice, d'interdire un parti aux « idées aussi malades » avant même qu'il soit fondé.
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