Méfiez vous de ces pseudo corrections qui ne tiennent pas compte des exigences de la discipline, c'est-à-dire surtout de la nécessité d'analyser très précisément le libellé afin de problématiser la question ! Une dissertation philosophique consiste à traiter un problème imposé par le libellé et non un thème général... Par exemple : qu'est-ce que la liberté ? au lieu de : être libre est-ce ne rencontrer aucun obstacle ? Qu'est-ce qu'un " obstacle " ? Première question à se poser pour comprendre que le problème n'est pas tant l'obstacle (visible, contournable, conscient...) mais la contrainte (invisible, incontournable, inconsciente). N'est-ce pas tout le problème du libre-arbitre (Descartes), c'est-à-dire de cette liberté des contraires (liberté d'indifférence) qui m'asservit à mes caprices et donc à des déterminismes inconnus (la pensée des autres, l'éducation, la sensibilité, l'histoire, les idéologies, etc...). Mais, par ailleurs, sans contraintes, c'est-à-dire sans déterminismes, qu'elles possibilités avons nous (un oiseau peut-il voler dans le vide ?) ? Toutes les contraintes ne sont pas au même niveau. C'est cela qu'il fallait discuter dans le devoir !!! Ne faut-il pas penser une liberté à l'intérieur d'une causalité qui nous dépasse et non englobe (Spinoza, la science contemporaine...), mieux qui nous constitue comme sujet moral (Kant) ? Car la contrainte est aussi une obligation (intérieure et voulue, cf. l'impératif catégorique chez Kant...) qui, en m'élevant au-dessus de mes tendances et de mes passions, me permet de concilier liberté et moralité.